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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 18:33



En réponse à Valentin Pic dans La Décroissance de Février 2007 page 2 : « vous avez trop tendance à démonter tout sans faire beaucoup de propositions », je vous suggère de constater que l’on a vécu pendant des siècles, des millénaires, depuis que l’homme est homme, sans produire de gaz à effet de serre. Cette pollution réchauffante date de 1750, pas avant.

 

Et ce constat amène une solution : retrouver un mode de vie basé sur l’artisanat local dans lequel on consomme des produits locaux. Pas de déplacements lointains, ou sinon pas urgents, ni pour aller bosser ni pour l’approvisionnement les produits de consommation, et un retour possible vers les campagnes.

 

Régression et retour en arrière impensables pour bon nombre de gens, et pourtant…

 

Primo : il semble bien que ce soit ça ou crever – les majorité des gens préfèrent crever.

 

Secundo : nous avons en plus, par rapport au XIXème siècle par exemple :

-         une conscience dominante de la mondialisation – les guerres, ce n’est plus ça (quoique…) ;

-         une possibilité de synthétiser plein de savoir-faire qui étaient jadis épars, locaux, et ceci dans tous les domaines : plantes (Kokopelli), herboristerie, habitat passif, techniques artisanales diverses etc. On  pourrait imaginer que pour un laps de temps assez court, Internet continuerait de fonctionner pour accélérer l’échange d’informations autonomisantes (un site entre mille : www.passerelleco.info ) puis cesserait progressivement à mesure que les modes de vie traditionnels seraient réinstallés ;

 

Tertio : les Collectivités Territoriales semblent bien nécessaires pour accompagner ce chantier, dans la mesure où elles ont à la fois les moyens financiers et décisionnels pour mettre en place massivement des formations aux métiers artisanaux d’antan et pour accompagner financièrement le redémarrage de ce renouveau artisanal.

 

Par quoi commencer ? Par des jardins de réinsertion, collectifs, conviviaux, biologiques, en filières courtes, sous forme d’AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne).

 

Par quoi continuer ? Selon  les besoins, les compétences et les désirs locaux.

 

Les collectivités territoriales pourront garantir ce développement local pour une aide à l’information et un soutien financier temporaire, ciblé. La liberté des anciens : la concertation, reprendra toute sa place, au détriment de celle des modernes : l’individualisme.

 

 

Évidemment la question  qui se pose est : comment les convaincre avant qu’il ne soit trop tard ?

 

À cette question il n’y a finalement qu’une réponse : le temps jouant en notre faveur, il s’agit de trouver le moyen de perdre le moins de temps possible. Car soit nous reviendrons à l’artisanat local pour obtenir une disparition quasi complète des déplacements – sauf à pied, en charrette, à vélo ou en rollers, soit nous disparaîtrons. Il n’y a encore que les aveugles suicidaires du genre Dr Folamour - hélas nombreux - pour continuer à croire à une adaptation technologique efficace au réchauffement climatique.

 

 

Il faut voir Le sacrifice, film d’Andrei Tarkovski, dans lequel est posée la question du sens de la vie : doit-elle être la recherche d’un progrès jamais atteint – et désormais suicidaire, ou la répétition quotidienne de gestes immuables ?

 

 

Admettons que mes propos soient pertinents : comment expliquer que la quasi-intégralité des commentaires sur le réchauffement passe à côté ? C’est parce leurs analyses sont fondées sur une vision partielle, à échéance courte, et fataliste du basculement climatique. Trois erreurs omniprésentes.

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