"ON NE PEUT PAS CONSTRUIRE UN MONDE DIFFERENT
AVEC DES GENS INDIFFERENTS"
proverbe indien
--------------------------------------------
Dans son article du 7 janvier, http://miiraslimake.over-blog.com/article-la-situation-actuelle-et-ce-qu-il-faut-faire-63602473.html , Roland nous fait partager un article du 3 décembre 2010 sur nos dominants que sont les serial killers et où est mise en question la relance de la croissance. Dans la version originale, l'auteur, Jean-Marie Harribay – JMH, répond directement aux commentaires (15 commentaires au 9 janvier).
On y trouve ce commentaire, resté toujours sans réponse à ce jour :
--------------------------------
CHOQUE dit :
le 5 décembre, 2010 à 14:10
D’accord!!!
Et maintenant que faisons nous?
----------------------------------
C'est pourtant bien la seule question qui vaille, non ?
Passer à l'action, c'est quoi ?
Qu'est-ce que moi, si je m'appelle Choque, je peux faire concrètement et que je n'ai pas trouvé dans la lecture de ce long article de JMH ?
Mon blog propose bien des solutions concrètes mais éparses, c'est l'occasion pour moi de me rapprocher de cet essentiel : que faire ?
Choque,
existe-t-il un collectif d'habitants près de chez toi ? Ou plus exactement : où se trouve le collectif d'habitants le plus près de chez toi ? Vas-y.
Tu habites dans un quartier sans collectif mais qui s'y prête ? (Centre ville, quartier périphérique de plusieurs centaines d'habitants) alors essaie de créer toi même un collectif, avec une ou deux personne au début ça peut suffire. C'est ce qui s'est produit près de chez moi voici de cela un an et demi.
Et là, il ne faut pas être pressé tout en étant hardi, ce qui signifie : tu t'exprimes par petites touches, brèves, qui énoncent une seule chose à la fois, et tu n'ouvres ta bouche qu'en fin de réunion. Ce que j'ai fait durant un an et demi. Pour le moment ça ne paye pas encore. Je ne suis pas entendu ? C'est que je m'y suis mal pris. Ils ont peur de mes propos ? C'est que je suis allé trop vite. Ralentir, le pied sur la pédale de frein. Sans renoncer pour autant. Car il n'y a qu'eux. Personne d'autre. Je n'ai pas de voisins de rechange. C'est long, mais je sais qu'un jour, pourtant, un jour viendra, couleur d'orange. Un jour où quelqu'un parmi les participants aura été ébranlé par mes idées, quelqu'un qui ne venait de nulle part intellectuellement mais qui possédait l'aura nécessaire pour être crédible, la situation sociale adéquate pour se faire entendre, pour être suivi(e). Ce jour-là je ne serai plus seul : nous serons deux.
Cet évènement marquera le passage à l'action collective.
Planter des arbres fruitiers dans le quartier. En profusion En excès.
Aller à la rencontre des agriculteurs conventionnels locaux pour nous prêter sous convention une parcelle de terrain pour jardiner, pour organiser un camping auto-géré. Plus tard pour leur proposer une aide pour une transition vers une agriculture sans pétrole.
Avec l'aide des clubs CIGALES (2 liens différents), lancer une opération de construction d'habitats collectifs conviviaux en paille, avec caves, avec ossature robiniers plantés sur place (merci Etienne), sous forme d'auto-construction collective avec tirage au sort pour l'attribution des logements (merci Oasis en tout lieu Haute-Normandie et Marinaleda via la CEN), avec le soutien de Terre de liens qui élargira sa mission d'accès à la terre pour des petits producteurs bio, à l'accès à l'habitat convivial.
Transformer les forêts locales en vergers naturels à la Masanobu Fukuoka : «La révolution d'un seul brin de paille», «L'agiculture naturelle», «La voie du retour à la Nature, art du non-faire».
Relancer de manière embryonnaire, uniquement pour le plaisir de travailler ensemble, la filière laine, avec les processus de fabrication les plus ancestraux, les plus rudimentaires possible, afin de prendre le maximum de temps à fabriquer un pull dont nous serons le plus possible fiers. Fiers et sans petits chinois derrière, et sans une seule goutte de pétrole derrière. Fiers sans aucune circonstance aggravante. Fiers tels les compagnons de tour de France, tels les artisans organisés en coopératives.
Développer par convention chez les particuliers, comme le fait l'association de Thierry Brûlavoine à St-Nazaire, et aussi sur des parcelles publiques de surfaces enherbées, des potagers en permaculture. Voir aussi
http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=880 .
On est bien loin des préconisations de JMH selon qui «la seule relance envisageable est celle qui irait vers les investissements de reconversion écologique de l’industrie et de l’agriculture et celle qui ferait le choix des services non marchands de qualité».
JMH n'a probablement pas lu ou pas aimé La convivialité d'Ivan Illich. Moi, si.
Et si, à l'inverse de Choque, ce qui est proposé ici ne vous paraît pas nécessaire,
reportez-vous par exemple à
Après le pétrole et l'uranium, le gaz. Et les résistants. 2 janvier 2011
------------------------------------------
13 janvier 2011 : "Le logement coopératif constitue 10% en Allemagne et 18% en Suède. Il est également monnaie courante au Canada".
Source :
http://www.ecosocdoc.be/static/module/bibliographyDocument/document/002/1535.pdf