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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 15:31

 

http://www.nbiou.com/international/revolution-quand-l%E2%80%99islande-reinvente-la-democratie/

 

et

 

http://1infopourtoi.canalblog.com/archives/2011/01/05/20051243.html

 

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Et puis dans le genre, encore mieux en matière de démocratie, d'égalité et de respect de la mère terre, il y a entre autres la Bolivie , le Vénézuela et l'Equateur . Voir aussi L'empire de la honte et La haine de l'occident, de Jean Ziegler, en poche.

Sans surprise, les médias dominants ne partagent pas mon point de vue. "Dis-moi à quelles sources tu t'informes, je te dirai qui tu es !"

 

Et puis aussi :

http://alter-echos.org/grand-angle/en-argentine-les-habitants-cultivent-pour-sortir-de-la-crise/

merci Maxime et Steve !

 

Et enfin : la guerilla jardinière

+ (14 janvier) :  http://www.guerilla-gardening-france.fr/GG/objectifs.html

et http://guerilla-gardening-paris.blogspot.com/


 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 23:44

Bonjour Camarade


suite à mon article Choque passe à l'action vous m'avez envoyé un long commentaire auquel je réponds ici. Cela me paraît important dans la mesure où vos arguments sont très fréquents, mais pas pour autant fondés d'après moi. Et comme l'enjeu est de taille (l'après pétrole, imminent), cette réponse me semble nécessaire.

Je vous écris ma réponse en orange dans votre texte en bleu.

 

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Bonjour Camarade

j'ai lu votre article avec intérêt
il me vient tout de même un certain nombre de questions à la lecture de vos propositions.
ça me paraît plein de bonnes intentions de développer de la sorte d'abord des réseau de solidarité sociale
puis de promotionner les questions du logements et de la production agricole
mais
ces éléments là eux-mêmes sont dépendants et interdépendants des autres domaines d'activités sociales et économiques du monde.

Oui tout à fait. Est-ce à dire qu'on ne peut pas les modifier, qu'on ne peut rien modifier sous prétexte que tout est inter-dépendant ? Non. Lorsque les énergies fossiles coûteront 2, 3, 5 fois plus cher qu'aujourd'hui, tous les domaines d'activité vont en être métamorphosés, la question est : comment anticiper cette métamorphose inéluctable ?
même pour remettre en place une activité paléolythique,
paléolithique améliorée, j'y tiens ! Nous avons inventé depuis tant de techniques douces qu'il serait idiot de s'en passer. Car c'est effectivement cette balise « paléolithique » qui me guide : comment faisions-nous avant ? Comment faisons-nous, depuis des millénaires, un peu partout dans le monde où les modes de vie restent encore souvent traditionnels et artisanaux, (voir tout le paragraphe en cherchant Jean Ziegler, surligné dans le quart supérieur des Contes de la vie sans pétrole ) et comment pourrons-nous faire demain pour inventer un monde où ces techniques artisanales seront enrichies d'autres techniques douces, sans recours aux énergies fossiles, en ayant recours par conséquent aux énergies musculaires (humaine ou animale) auxquelles s'ajouteront ces techniques douces (permaculture, jardiner sans arroser, agrobiologie, maisons en paille avec caves etc.)

il va vous falloir un territoire, un terrain,

oui évidemment, des territoires même, voir L'avenir de l'îlot St-Louis, j'y fais référence là où j'ai surligné « aller à la rencontre des agriculteurs ». Voir aussi tout le travail de Lydia et Claude Bourguignon qui s'expriment abondamment dans Le Titanic apicole, film de Dominique Guillet en trois volets.

un financement de vos impôts locaux dans le pays où vous vous installerez.

Non ! Je parle de travail convivial sur notre temps libre, j'ai passé l'été dernier à faire les foins bénévolement et je me suis éclaté parce que le groupe dans lequel je bossais était soudé, fraternel, c'était un véritable bonheur de bosser avec eux !

Et oui : si nous nous « installons » comme vous dites on peut fort bien vendre une partie des récoltes ou des produits (vestimentaires et autres) pour payer impôts et autres frais incontournables, ce qui n'empêche pas de produire d'abord pour notre propre consommation, ça se fait déjà ici et là ! Voir l'extrait du bouquin de Trixie dans  Racontez vos vacances . Et puis plusieurs économistes, après l'Islande, la Grèce, le Portugal, l'Irlande, placent volontiers la France en 5ème rang dans la liste du château de cartes qui s'écroule. Allez parler des impôts locaux aux islandais ou aux grecs en ce moment !
avec l'activité de production de laine, comment allez-vous organiser sa commercialisation qui permettra aux producteurs d'entretenir leur quotidien ?

Activité pour une auto-consommation d'abord, et pour le côté commercial voir les coopératives lainières qui fonctionnent en France : Ardelaine et celle de Longo maï pour celles dont j'ai souvent entendu parler, mais il en existe d'autres.
même si vous développez une hygiène de vie et une auto-médication, lorsque exceptionnellement l'un d'entre vous aura besoin d'une intervention chirurgicale, comment vous raccrocherez vous au système ?

Là c'est toute la question de l'hygiène de vie justement, et des médications traditionnelles, mais sans doute êtes-vous l'une des nombreuses victimes des diktats du lobby pharmacologique, voir à ce sujet cette pétition . Voir aussi par exemple Michel Dogna , Jean-Jacques Crèvecœur , Corinne Gouget , Sylvie Simon, la liste est infinie ! (23 janvier :

http://www.amavie.org/ )

Prenez-en connaissance, ça vaut le détour : vous découvrirez ainsi bien des causes des maladies modernes.
etc...

 

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par ailleurs
c'est très à la mode les maisons de paille...

« à la mode » n'est pas le mot qui convient à mon humble avis : quand on connaît les propriétés incroyables des murs en paille en terme d'isolation thermique, phonique et autres, à tel point qu'il n'est quasiment pas nécessaire de se chauffer même dans les pays froids, si on y ajoute un sas d'entrée, une serre chauffante côté sud avec, devant, des arbres qui nous protégeront du soleil l'été et qui auront perdu leurs feuilles l'hiver, en bref les caractéristiques des maisons bio-climatiques, si on y ajoute enfin l'auto-construction encadrée par des professionnels , sans compter le matériau renouvelable que constitue la paille, je dirais que si la maison en paille n'est pas plus qu'« à la mode », c'est parce que la logique commerciale veut que les autres techniques de construction, moins isolantes mais plus commerciales (la paille est très majoritairement fréquente dans les réseaux d'auto-construction dans une logique plutôt conviviale que commerciale), sont davantage médiatisées. Mais pas une n'arrive à la cheville des maisons en paille en terme d'isolation et de facilité de construction et de liberté architecture (arrondis etc.)

mais il faut encore se la procurer la paille,

oui, l'augmentation d'une alimentation végétarienne peut contribuer à faire basculer une part croissante de la paille pour un usage agricole vers un usage dédié à l'habitat

produite par des agriculteurs eux-même dépendant économiquement et mécaniquement de l'industrie et de la finance,

et les producteurs bio ? Et l'auto-production collective si une dynamique se met en route pour accélérer une transition vers une agriculture sans intrants ni OGM mais à forte main d'œuvre ajoutée ? Et l'explosion annoncée et entamée du coût du pétrole, donc des intrants ?

pour avoir un terrain

un terrain oui

et des tracteurs...

quant aux tracteurs : de mémoire moins de 1% des paysans dans le monde possède un tracteur, moins de 4% pratique la traction animale, les autres (95%) n'ont ni l'un ni l'autre
bref
ce genre de projets sont plein de bonnes intentions

tout nouveau projet est nécessairement parti d'une bonne intention, cette expression péjorative est à classer parmi la novlangue destinée à nous inhiber, et à ajouter au Petit cours d'autodéfense intellectuelle.

disais-je... même relèvent de l'analyse ou de l'absence d'analyse économico sociale globale

l'analyse, quand elle s'hypnotise, inhibe l'action, c'est l'action qui « les » emmerde, nos dominants, l'analyse les fait bien marrer quand elle s'acoquine avec la parlote. Il faut de l'analyse, à condition qu'elle soit liée à l'action. Voir à ce propos cet extrait d'échange de mail * en fin de document.

typique des générations et populations éducquées, formatées, aliénées au capitalisme néolibéral.
c'est très poétique,

merci

c'est charmant,

encore péjoratif...

c'est merveilleux

ça vous gène ? Pas moi

: mais j'ai pas du tout envie de vivre dans une maison de paille.

Moi non plus avant d'y être entré !

et encore moins de tondre de pauvres bêtes sans savoir où les mettre en pâturage

Il existe plus « paléolithique » encore : « La femme feuille », magnifique roman de mon ami Charles , mais ce n'est pas adapté sous n'importe quelle latitude...

: parce que hein, faut aussi de la place pour faire vivre les troupeaux... et des camions et du gaz oil pour faire venir la laine brute

sauf lorsque nous aurons relocalisé notre économie pour cause de prix prohibitif de l'essence, d'ici quelques années et non pas d'ici quelques décennies comme le croient certains...

dans les bidons-villes des grandes villes où de petites mains écologiques iront travailler la laine achetée misérablement sur des marchés petit-bourgeois écolo par des néo-bourgeois bohèmes crachant sur le système qui les nourrit fort bien du fait de leur recrutement sur les qualités non dites qui les caractérisent.

Ho vous vous êtes lâché là ! Pour ou contre les bidonvilles ? Les écolos sont forcément petits-bourgeois ou néo-bourgeois... Crachant sur le système : il vous convient le système, vous Paul ? Avec ses 95% de conflits armés liés à la prédation des énergies fossiles ? Avec sa Fabrique du consentement ?
mais bon hein
vous ne faites de mal à personne

encore péjoratif, le mot est faible : sarcastique. Et dans l'erreur en plus, car vous ne connaissez pas la puissance du collectif. Normal : l'histoire officielle l'a occultée. Et puis je ne veux faire de mal à personne, même pas à nos dominants figurez-vous.
bonne continuation

 

------------------------------------

 

* échange de mail ce jour même 16 janvier 2011 (extrait)

Je crois qu'une abondance alimentaire locale (des noyers, des châtaigners, des pommiers partout, des jardins partagés) peut rendre l'argent partiellement inutile et donc contribuer à "déraciner l'arbre aux billets" comme vous dites si joliment Florence, tout en multipliant des créations de CIGALES et autres investissements solidaires - sachant que la réalité est que l'argent économisé risque fort de partir dans des voyages en Tunisie.

Une fois de plus un acte sans conscience a des effets pervers, d'où cette nécessaire réflexion préalable pour savoir pourquoi on plante des arbres et comment derrière cette action on continue à tirer sur la bonne ficelle de la pelote, pas sur la mauvaise !

 

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-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_

 

Re-commentaire (ci-dessous), re-réponse :

 

 

Ce n'est pas bénévole lorsque l'on travaille pour soi : quand je jardine dans mon potager je ne fais pas de bénévolat.

 

 

Je ne fais de différence entre les catégories sociales, pas par principe mais par expérience : les plus cultivés sont parfois les plus résistants au changement (ça confirme les positions de Chomsky), et les plus pauvres économiquement sont ceux qui auraient, qui ont le plus besoin de jardins partagés, ils en faut parfois peu pour qu'ils osent les proposer.

 


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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 22:43

Méditer, c'est se reprogrammer.

 

C'est la vieille méthode Coué mais décuplée par l'intensité, le temps que l'on y met.

 

Cela n'a rien à voir avec « faire le vide ».

 

 

Donc tout est dans : sur quoi je médite ? Dans quelle direction je me reprogramme ?

 

 

Nous ne sommes pas stables : nos humoro-encéphalogrammes sont des montagnes russes.

 

 

La procédure est la suivante : il faut saisir notre état au moment où nous sommes au sommet d'une montagne. Dans quel état d'esprit suis-je à ce moment-là ? Quel est mon ressenti ? Quelle image de moi puis-je dessiner à ce moment ? Quelles sont mes qualités de super-héros ?

 

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Ça ne suffit pas cependant.

Exemple : si dans ces moments d'euphorie je retiens le caractère « beau gosse, irrésistible sexuellement, autour de qui les mecs tombent comme des mouches » (contexte homosexuel trop rarement pris en exemple), je risque de mettre de côté des qualités telles que la délicatesse, l'attention aux autres, l'humilité, l'écoute des autres et non pas l'écoute de soi. Dit autrement : soit la montagne choisie aura été trop haute, soit j'aurai oublié de percevoir et, par suite, de mettre certaines valeurs essentielles dans les ingrédients de cette recette méditative.

 

Tu peux écrire ton profil idéal si ça t'aide.

 

Mon amie Barbara me disait : « moi je suis bien avec Barbara. J'adore la compagnie de Barbara. »

 

 

Et là, à ce stade, tout ne fait que commencer : il faut maintenant passer à la méditation.

 

Tu t'installes confortablement mais pas couché sinon tu t'endors.

Tu respires lentement, profondément, sans forcer l'expir.

Et tu visualises tes valeurs de super-héros, super modeste, super anti-héros timide, comme tu le sens quand tu as été au sommet de ta montagne russe, une seule fois dans ta vie ça suffit, tu te visualises comme tel.

 

Quand tu sens que tu décroches tu t'arrêtes et tu regardes l'heure. Que ça fasse 30 secondes ou 10 minutes on s'en fout.

 

À ce moment tu programmes ta prochaine séance : dans une heure, le lendemain, comme tu le sens.

 

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Et pour ta prochaine séance, tu te programmes une durée légèrement plus longue qu'à la première.

 

Ainsi, tu es entré dans la méditation.

 

 

Ça te parle ?

 

 

Normalement ce genre de prestation coûte 50€ mais pour toi c'est cadeau.

 

Bises,

Gorgerouge

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 22:23

 

6 janvier : j'ai envoyé le mail suivant le 3 janvier pour présenter le texte Après le pétrole et l'uranium... :

 

"Vu qu'il n'y a que 6 malheureux inscrits sur mon blog,

je suis bien obligé de faire ma réclame moi-même !

C'est ça aussi l'artisanat post-industriel.

Ce coup-ci ce n'est pas comme d'habitude :

la fin est plus lyrique il me semble, c'est comme un chant.

C'est bon cygne ? Non : c'est de famille.
  
Actuellement je lis "Le bonheur d'être suisse" de Jean Ziegler, ça me "booste".

Merci Roland (miiraslimake.over-blog, souvent référencé sur gorgerouge)."

 

 

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On avait le pétrole :

déjà l'Equateur refuse d'extraire son pétrole (Vous n'étiez pas au courant ? Mais que fait la presse ?! Voilà un journal qui vous le confirmera : La Décroissance de décembre 2010/janvier 2011, en kiosque jusqu'au 1er février. J'ai déjà parlé de ce journal il me semble. Non ?) Cette posture anti-extractiviste porte le nom de « projet ITT-Yasuni ». Cette nouvelle, comme le pic de pétrole passé en 2006, aurait dû elle aussi faire la une des journaux.

 

Voir aussi « Pourquoi se prendre la tête ainsi vous direz-vous peut-être ma chère Élise ? » à la fin de la Lettre à Élise .

 

Et là ça se confirme, encore un cran de plus :

http://petrole.blog.lemonde.fr/

et

http://petrole.blog.lemonde.fr/peak-oil-le-dossier

 

 

 

On avait l'uranium :

http://terresacree.org/uranium.htm

 

Bizarrement, 2040 pour l'épuisement des réserves d'uranium, soit 10 ans avant la dernière goutte de pétrole, ne fait pas couler d'encre ou si peu. En juin 2009 par exemple. Voir

http://survie.org/francafrique/niger/article/les-observatoires-de-sante-d-areva 

Serait-ce parce qu'Areva tient ses troupes médiatiques ?

 

 

 

Et maintenant voici le gaz :

http://www.hns-info.net/spip.php?article27329

 

Se préparerait-il un projet ITT-Yasuni du Larzac ?!

 

Voir également, aux Etats-Unis cette fois :

http://www.tvqc.com/2010/12/gasland-en-streaming-documentaire-sur-le-gaz-de-schiste/

 

« À Dimock, il a rencontré des familles capables de faire couler l’eau du robinet avec du feu ainsi que des familles souffrant de nombreux problèmes de santé et craignant que leurs puits d’eau soient contaminés. »

 

Voir enfin pour le gaz : http://objecteursdecroissance-lr.fr/spip/spip.php?article34 .

 

 

Sans compter, évidemment, les autres ressources fossiles qui s'épuisent, s'épuisent, s'épuisent...

http://terresacree.org/terbium.htm

et

http://terresacree.org/ressources.htm

 

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Chacun se souvient de l'été 1999, date de l'éclipse totale du soleil. 11 ans et demi, c'est si peu de temps !

 

L'accélération en cours est telle que d'ici l'été 2022, le même laps de temps qui s'est écoulé depuis l'éclipse jusqu'à aujourd'hui, des transformations majeures vont avoir lieu, et seuls quelques individus (de plus en plus nombreux) s'en préoccupent. Combien de fois faudra-t-il répéter que les énergies renouvelables ne seront PAS au rendez-vous, qu'elles n'auront PAS la puissance des énergies fossiles, et qu'il nous faudra décroître, qu'il nous FAUT décroître, dès maintenant, car cette décroissance ne se fera pas en un claquement de doigts ?

 

En 15 ans, il va nous falloir opérer un changement de société qui devrait prendre normalement plusieurs générations ! Ce n'est pas moi qui le dis : je répète seulement ce que j'ai lu récemment, j'enfonce le clou.

 

Si nous attendons, ça va être dur. Si nous nous en remettons à nos édiles, ça va être très dur.

 

L'auto-organisation collective est en marche, mais sans un coup de pouce supplémentaire de chacun, le bonheur post-extractiviste aura bien du mal à prendre la place du malheur que les puissants nous préparent parfois (souvent ?) dans notre dos.

 

L'adversité, l'ardeur peuvent illuminer notre présent. Nous avons un cap, des caps, qui, entre autres sources multiples, traversent ce blog de part en part. C'est énorme par rapport à tous ceux qui n'entrevoient que le brouillard au fond de l'impasse. À condition que ces caps se transforment en actions collectives.

 

C'est énorme par rapport à ceux, innombrables, qui prennent La Décroissance comme un journal mineur, minoritaire, militant, dont les lecteurs sont forcément immatures, un journal à mettre au même niveau que Pif le chien. Merci à ma femme de m'avoir permis de comprendre ça. Un verrou sacrément difficile à faire sauter ! Mais quand on entrevoit le travail à accomplir, quand on perçoit ainsi les représentations en face de nous, ça peut aider. Minoritaire ne veut pas dire immature, ni dans l'erreur.

 

Le réveil ne peut qu'arriver.

Nous nous sommes bien réveillés du cauchemar nazi !


 

Mais là, nous ne pouvons pas nous contenter d'attendre le débarquement des troupes alliées : ce n'est pas De Gaulle qui tient les cartes en mains. C'est nous. Seulement nous, les résistants.


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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 22:59

Après Franck Lepage, voici pour bien continuer 2011 un petit extrait du film Manufacturing Consent avec Noam Chomsky. 

ça ne dure que 5 minutes.  C'est en anglais mais sous-titré en français.

à télécharger ici (38Mo):http://dl.free.fr/j5Z8sUcGc

 

Merci Steven !

-------------------------------------------

 

et en soirée :

http://www.hooseek.com/web?recherche=baptiste+mylondo&lang=&sid=4d1f6ed71b0f2

 

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et toujours ce 1er janvier :

http://www.m-pep.org/spip.php?article1959&debut_signatures=225&var_confirm=vNndLDL7#sp1959


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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 01:11

"L'éducation populaire, Monsieur, ils n'en ont pas voulu !"

 

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2070

 

ça s'écoute

 

C'est enthousiasmant pour entamer 2011 !

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 22:08

Colloque Assemblée Nationale :

Le pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ?

mardi 25 janvier 2011. - Lien ci-dessous.

 

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Tout d'abord ces trois liens :

 

http://www.legrandsoir.info/Marinaleda-un-modele-d-auto-gestion-unique-en-Europe.html


"Ce n’est pas la mayonnaise des médias qui vont nous dicter ce qui doit nous plaire, nous avons une culture à nous."

 

http://www.liberation.fr/monde/0109449698-a-marinaleda-l-utopie-s-accroche-au-pouvoir

 

et

 

http://www.mediapart.fr/club/blog/guy-dufau/190110/marinaleda-un-pradis-anticapitaliste

 

 

Merci la CEN : http://la-cen.org

 

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J'y ai été un peu fort dans ce mail, mais pour une fois j'ai eu une réponse :

(ne pas confondre le pôle écologique du PS, organisateur du colloque,

et biosphère, support d’informations diverses dont ce colloque, ci-dessous)




http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1247:20101224-pic-petrolier-et-politique&catid=41:action&Itemid=93

trouvé sur :

http://biosphere.blog.lemonde.fr

 

Vous ne vous moquez pas du monde en présentant Matthieu Auzanneau comme étant "Sans doute le seul journaliste français à s’intéresser au pic pétrolier" ?

Il commence bien votre colloque !

Faut-il comprendre que vous organisez un colloque intitulé " le pic pétrolier, quelles propositions politiques pour 2012 ?" sans connaître un journal mensuel national qui existe depuis plusieurs années, disponible en kiosque, dans lequel l'un de vos intervenants, Yves Cochet, s'y exprime occasionnellement, un journal qui s'intitule La Décroissance ?!!


Je ne peux pas le croire  : votre colloque sera-t-il au niveau de cette ignorance ? ou (pire ?) au niveau de ces oeillères dignes de la pire époque stalinienne ?

-----------------------------------
Mon blog :
http://gorgerouge.over-blog.com  (essentiellement en lien avec l'objet de votre colloque)

 

 

réponse du 30 décembre 2010 19:41, michel < > a écrit :


Matthieu Auzanneau s'est spécialisé dans le pic pétrolier, mais notre formulation était "sans doute" maladroite. Nous vous remerçions de vos observations.

Nous savons bien sûr que quelques articles de la décroissance s'intéressent au pic pétrolier et nous avons personnellement en archives tous les numéros. Nous avons  invité un journaliste de ce mensuel à venir assister au colloque...pour le moment sans aucune réponse.

Enfin, nous ne pouvons préjuger du contenu de ce colloque,  mais nous espérons échapper à l'écolo-fascisme...

cordialement,
Michel S.
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Merci pour votre réponse qui me rassure, mais modifierez-vous pour autant votre site internet de présentation ?!
C'est quoi l'écolo-fascisme ? Une nouvelle version du stalinisme qui discrédite d'emblée un point de vue fasciste selon vous ?
R. Branchu

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Le 30 décembre 2010 21:33, michel < > a écrit :



La modification vient d'être demandée au site.

Pour l'écolo-fascisme, c'est une référence à ceux qui essayent de discréditer les écologistes. 
Pour Serge Latouche, c'est une dérive que risque de rencontrer les pratiques écologistes :
    "La ruse de l’histoire serait qu’un pouvoir autoritaire se targue de la nécessité écologique pour faire accepter la restriction des libertés sans avoir à toucher aux inégalités. La gestion des épidémies, les accidents nucléaires, la gestion des réfugiés climatiques sont autant de motifs qui faciliteraient la restriction des libertés. On passerait ainsi du totalitarisme rampant de la ploutocratie actuelle, qui conserve encore un semblant de démocratie formelle, à un écofascisme musclé qui imposerait des restrictions draconiennes à une population affolée et apathique. Et s’il n’y a pas un réveil du projet démocratique, l ‘« écologie » peut très bien être intégrée dans une idéologie néo-fasciste."

 

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ok merci encore.

Les positions "ni pétrole ni uranium ni énergies renouvelables" (ces dernières ne pouvant être au RDV en matière de puissance énergétique équivalente aux deux premières) défendues par les Objecteurs de Croissance -OC- sont parfois, me semble-t-il, perçues non pas comme des solutions anticipées, évidentes, qui s'imposent d'elles-mêmes (sauf à arriver après les douleurs : trop tard), mais comme des solutions partisanes, militantes, imposées par ces mêmes OC, évitables donc, et j'ai du coup l'impression que ce sont les thèses de ces OC appelant leur plus privilégiés à la sobriété qui sont parfois taxées d'"écolo-fascistes" ! Ainsi certains, encore nombreux, croient que nous avons le choix entre continuer ou arrêter (l'hyper-petroleum-consommation) et nous accusent de vouloir arrêter autoritairement, nous interdisant du même coup toute participation aux débats, alors que l'alternative qui est annoncée c'est bien décroissance heureuse ou récession douloureuse.
Je croyais donc que c'étaient éventuellement les OC qui étaient visés par vos propos. J'y vois plus clair. Mais peut-être d'autres que moi ont-ils encore le regard brouillé par ces confusions. Ou peut-être ces confusions sont-elles, dans d'autres, cas justifiées.
Bien à vous,
RB



31/12 dans la soirée la présentation de Matthieu Auzanneau a été modifiée ainsi : « Un des rares journalistes français à s’intéresser au pic pétrolier »

C'est déjà mieux.

Mais j'y pense : la croissance socialiste est-elle soluble dans la décroissance ? That is the question, isnt'it ? Autrement dit : le pôle écologique du PS est-il là pour le décors ? Pour donner une couleur « rose-vert » ? Quelle est sa véritable influence sur les choix du PS ? Qu'en pensent des gens comme DSK ?!



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Ci-dessous, source : http://biosphere.blog.lemonde.fr/

 

30 décembre 2010

Crise ultime et pic pétrolier

Les écologistes peuvent affirmer que, cachée derrière une fin d’année festive, s’approfondissent les fractures qui mènent droit à l’effondrement de la civilisation : bientôt le baril à 100 dollars*. Jean Albert Grégoire** nous avertissait dès 1979 : « Comment l’automobiliste pourrait-il admettre la pénurie lorsqu’il voit l’essence couler à flot dans les pompes et lorsqu’il s’agglutine à chaque congé dans des encombrements imbéciles ? L’observateur ne peut manquer d’être angoissé par le contraste entre l’insouciance de l’homme et la gravité des épreuves qui le guette. Comme le gouvernement crie au feu d’une voix rassurante et qu’on n’aperçoit pas d’incendie, personne n’y croit. Jusqu’au jour où la baraque flambera.

Apercevoir la fin des ressources pétrolières, admettre son caractère inéluctable et définitif, provoquera une crise irrémédiable que j’appellerai crise ultime. Nous n’en souffrons pas encore. Les premières ruptures sérieuses d’approvisionnement du pétrole la déclencheront. Alors on reverra, comme au temps de Suez ou de la guerre du Kippour, un brutal renversement de l’opinion, définitif cette fois. Il ne s’agira pas, comme on le croit et comme les économistes eux-mêmes l’affirment, de surmonter une crise difficile, mais de changer de civilisation. L’humanité devra passer de l’ère d’abondance factice à celle de la pénurie, de l’orgueil insensé à celle de l’humilité. Elle devra répartir des richesses qui, au lieu d’être infinies comme elle le pensait naïvement, lui  apparaîtront à l’heure du bilan bien modeste en face de ses besoins. Les pays riches devront réduire leur train de vie, ce qui pour chaque individu représentera une contrainte douloureuse à laquelle il n’est aucunement préparé. »

                Ce qu’on appelle crise va devenir l’état normal de l’humanité et le manque de pétrole imposera l’austérité. Le pôle écologique va en débattre le 25 janvier 2011. On peut s’inscrire à ce colloque 

* LeMonde du 29 décembre, le prix du pétrole menace la reprise économique en 2011.

** Vivre sans pétrole de J.A. GREGOIRE (Flammarion, 1979)


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29 décembre 2010

Démondialisation féroce

Le libre-échange n’était qu’un leurre. Les économistes libéraux ont voulu nous faire croire au doux commerce, à l’avantage comparatif, à la prospérité pour tous. Le bilan de la mondialisation, c’est un désastre : délocalisation en série, destruction d’emplois et d’outils de travail, pression à la baisse sur les revenus du travail. Cette course au moins-disant pour plus de compétitivité internationale, c’est un suicide collectif. Si l’on voulait résumer, la mondialisation a fabriqué des chômeurs au Nord et augmenté le nombre de quasi-esclaves au Sud. Pour Arnaud Montebourg*, la mondialisation s’est en fait résumée à une mise en concurrence mondiale, sans limites, sans scrupule, sans filet…

Alors que Montebourg prône la démondialisation, la Chine pratique déjà le protectionnisme**. Elle a décidé de réduire de plus de 10 % les quotas de ses exportations de terres rares pour l’année prochaine. Or la Chine en produit environ 97 %, soit 17 métaux aux propriétés électromagnétiques très recherchées dans les technologies de pointe utilisées dans le monde entier. Les guerres commerciales ne font que commencer à s’envenimer, sur les matières premières, sur les produits agricoles, sur l’énergie. Dès que le monde reconnaîtra la réalité du fait que nous avons franchi le pic de la production pétrolière, la mondialisation sera morte à la fois en théorie et en pratique. Les pays exportateurs de l’or noir mettront sur le marché des quantités décroissantes bien avant que le débit maximal possible de la production mondiale soit atteint. Ces pays se réserveront en effet une part de plus en plus grande de leur production pour leur propre développement, et ménageront leurs réserves en prévision de l’avenir ! Les Etats-Unis ont déjà prouvé qu’ils étaient prêts à envahir les nations souveraines du Moyen-Orient ; ils appliqueront la doctrine Carter, selon laquelle le ravitaillement en pétrole est un intérêt vital qu’il faut défendre par la force militaire si nécessaire. Un affrontement militaire à propos du pétrole pourrait alors mettre la planète à feu et à sang depuis le Moyen Orient jusqu’à l’Asie, en détruisant l’infrastructure pétrolière de nombreux pays. Un tel conflit pourrait être la Dernière Guerre mondiale***.

Rien n’est plus fondamental dans l’histoire que les guerres pour les ressources. Avec la raréfaction des ressources, le futur proche connaîtra une période de contraction généralisée et chronique du commerce international. La fête est finie. Mais comme c’est bizarre, personne n’envisage que l’avenir puisse être très désagréable. Bonne année 2011…

* Des idées et des rêve, chapitre 13 sur la démondialisation (édition Flammarion, 2010)

** LeMonde.fr du 28 janvier, La Chine réduit ses exportations de terres rares pour début 2011

*** La fin du pétrole (le vrai défi du XXIe siècle) de James Howard Kunstler


 

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28 décembre 2010

la dernière goutte de pétrole

Demain, bientôt, en 2011 ou 2027, le baril à 300 dollars, 1000 dollars, plus… Autant dire le Premier jour de l’après-pétrole. Quelques tankers circulent encore, mais la Russie a serré la vis de ses pipe-lines. L’Europe se dessèche et les Etats-Unis entrent en transes. Des milliers de station-service ferment, les avions cessent de voler, le chauffage au fuel est abandonné. La fermeture des raffineries contamine peu à peu le secteur industriel tout entier. Plus de matières plastiques,  donc plus de tuyauteries, plus d’emballages, de rouge à lèvre, de tissus synthétique, de bouteilles d’eau. Wall Street fait naufrage, les traders sautent par la fenêtre. Le chômage explose, 15 %, 30 %, 50 % de la population… Des manifestations dans tous les pays, des violences incontrôlées, la loi martiale est décrétée. Les voitures s’arrêtent de rouler, les supermarchés ferment quand ils ne sont pas pillés. La plupart des habitants des conurbations ne peuvent plus se rendre désormais à des boulots inexistants. Les banlieues pavillonnaires deviennent des déserts ou des taudis. La police est débordée, l’armée déboussolée. L’obscurité s’étend sur les villes, plus d’éclairage public. Les dernières gouttes de pétrole sont réservées à des tanks qui ne servent plus à grand chose. Les centrales nucléaires sont abandonnées, même l’Etat n’a plus les moyens de les pérenniser. Les émeutes de la faim gagnent les pays du Nord après avoir dévasté le Sud. Des marées humaines se réfugient à la campagne où il n’y a plus de refuges possibles. Des seigneurs de la guerre font la loi à coup de kalachnikov tant qu’ils ont encore des balles. En 2050, la planète compte moins d’un milliard d’habitants. Dans quelques endroits aux terres encore fertiles, la vie communautaire se reconstruit peu à peu. L’ère de la croissance économique dans un monde fini est définitivement terminée.

Cette histoire est notre réponse à la question d’un « National Geo » qui posait cette question fin 2010 : « Supposons que nous avons épuisé la dernière goutte de pétrole, que se passe-t-il ?

Sur ce, bonne année 2011…


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1er janvier : un nouvel excellent billet ce matin sur http://biosphere.blog.lemonde.fr/

 

 

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 16:26

 

Chère Élise,

vous m’avez dit lors de notre dernière rencontre qu’il fallait bien qu’un individu prenne à un moment donné les choses en mains pour créer quelque chose localement, une entreprise en Économie Sociale et Solidaire (ESS), une filature de laine par exemple. Vous avez ajouté : il faut d’abord écrire le projet, prendre des contacts, se renseigner sur la faisabilité, trouver un lieu de production, puis trouver des partenaires financiers pour lancer vraiment le projet.

 

J’ai acquiescé, à chaud.

 

Puis dans la soirée je me suis dit : non, c’est peut-être comme ça aujourd’hui, en France, en Normandie, mais ça ne peut pas être inévitablement comme ça. Par exemple, excusez-moi de m’éloigner géographiquement et culturellement, à Porto Alegre les initiatives collectives sont vraiment possibles.

 

Et puis, surtout, à quoi sert un diagnostic de démocratie participative si, au final, c’est pour constater qu’il faut un pilote dans l’avion, toujours, un pilote qui « fait le boulot à 85% et qui félicite les autres pour leur bon travail, parce qu’il faut bien que quelqu’un les félicite » ? Quelle contradiction ahurissante !

 

Et aussi, troisième argument : comment ferons-nous en temps de crise ? « Tout le monde s’accorde sur ce fait : notre économie est mal en point. » Nous attendrons encore et toujours les initiatives personnelles pour créer ici un verger partagé, là une filature de laine, plus loin une boulangerie artisanale, ailleurs un renouveau de la filière bois ? Pourquoi est-ce si difficile de créer des groupes de travail au sein des comités de quartier ? Tandis que le dernier comité de quartier que j’ai vu fonctionner était un grand groupe de travail à lui tout seul, tous azimuts : improductif.

 

Encore : admettons que je m’investisse dans, par exemple, la faisabilité d’une filature de laine en Normandie.

D’accord.

J’y mets tout mon temps, toute mon énergie. J’y parviens quand ? Mettons dans 10 ans.

 

Et alors ?

 

J’aurai contribué à préparer l’après pétrole. Bien. À la hauteur d'une goutte d'eau de plus.

 

Mais je n’aurai pas pour autant contribué à créer une dynamique locale, collective, qui préparera l’après pétrole dans tous les secteurs !

 

Une filature de plus ne me convient pas.

 

C’est un monde défossilisé mais organisé et anticipé, inventé collectivement que je veux. Ou plus exactement qui m'apparaît nécessaire, vital. Ce n'est pas un caprice.

 

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Pourquoi n’y aurait-il pas la possibilité d’élaborer un plan de développement local d’entreprises en ESS défossilisées, artisanales, dans chaque secteur économique ?

Pourquoi chère Élise les collectifs d’habitants ne pourraient-ils pas réfléchir et travailler à un tel projet ? Pourquoi ne pourraient-ils pas formuler une demande aux pouvoirs publics locaux afin d’obtenir son soutien financier, logistique, informationnel, son appui auprès des SAFER, d’associations telles que Terre de liens, son soutien pour développer des formations comme celles programmées désormais à la Ferme du Bec Hellouin ?

 

Est-ce si insensé que des collectifs d’habitants s’attachent à apporter des réponses à cette société de l’impasse que des gens comme Richard Heinberg dénoncent depuis août 2009 en avant ? Voir

http://carfree.free.fr/index.php/2009/10/26/une-recession-temporaire%e2%80%a6-ou-la-fin-de-la-croissance/#more-4689

et surtout son résumé dans les commentaires, « lisible en 5min plutôt qu’en 30 », merci PIM !

 

Voir aussi

http://carfree.free.fr/index.php/2009/01/05/manifeste-pour-une-decroissance-conviviale/

 

Il y a tellement de choses à faire, mais individuellement rien n'est possible, sauf à croire au mythe du super-héros omni-présent dans l'abrutissoir : seules des actions collectives peuvent créer des dynamiques de changements locaux qui englobent tous les secteurs d'activité vers l'après pétrole.

 

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… « décroissance économique conviviale » peut-on lire dans http://carfree.free.fr/index.php/2009/10/26/une-recession-temporaire%E2%80%A6-ou-la-fin-de-la-croissance/#more-4689

 

Nous allons nous heurter à la décroissance matérielle dans un contexte de croissance économique. Exemple : tel centre de formation offre des stages d’agrobiologie, vitale à court terme, à des coûts parfois prohibitifs : il faut bien rembourser les emprunts contractés pour la construction du bâtiment de formation !

 

Comment sortir de ce dilemme ?

 

En faisant deux choses à la fois :

 

- en s’offrant ces stages à titre individuel ou collectif (les collectivités territoriales peuvent y former leurs techniciens) quand on en a les moyens financiers, devant toute autre priorité (plutôt que d’aller passer ses vacances à perpète ou aux sports d’hiver, plutôt que de subventionner l'économie locale pétrolière) ;

 

- et en construisant les conditions d’élargissement de ces pratiques de production alimentaire biologique en-dehors de tout aspect financier : comment contractualiser des échanges de services et de production entre par exemple un groupe d’habitants et un agriculteur conventionnel qui met à leur disposition une parcelle de ses terres en échange d’une partie de leur récolte future ? Comment échapper aux contraintes salariales ?

 

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Pourquoi se prendre la tête ainsi vous direz-vous peut-être ma chère Élise ?

 

Pour ces deux raisons au moins :

 

- en 2008 l'Agence Internationale de l'Energie – IEA pour International Enregie Agency – prédisait avec un catastrophisme peu caché, surtout de la part du journaliste du Guardian, le pic de pétrole en 2020. J'ai découvert cette interview seulement la semaine dernière. Voir

http://www.editionsdemilune.com/ptrolelafteestfinie-p-28.html

Or le 24 novembre dernier, Le Monde nous apprenait que cette même agence venait de déclarer, dans un silence médiatique quasi-général, que ce pic avait été passé dès 2006 ! Voir http://gorgerouge.over-blog.com/article-apres-petrole-maintenant-62192095.html

 

Prendre connaissance de ces deux informations l'une après l'autre est « croustillant ! » On peut affirmer sans hésiter que nous sommes bien informés !! On peut l'affirmer, oui, mais en se trompant. En ignorant son ignorance.

 

 

 

Bien à vous chère Élise,

 

votre dévoué.

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 13:15

Encore un argument, de taille, pour réduire localement notre consommation, notre population, afin de quitter la mondialisation, sans quoi cette mondialisation régulera les problèmes qu'elle engendre à sa façon, en supprimant les pauvres comme l'ont expérimenté les bombardements à Fallujah. Voir ci-dessous.


J'ai fait des recherches sur HoaxBuster, ça n'a pas l'air d'un hoax.

 

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pire qu'Hiroshima

 

http://miiraslimake.over-blog.com/article-pire-qu-hiroshima-54450589.html   - 25 décembre 2010

 

génocide en Irak

 

Avant 2003 naissaient à Fallujah, 1050 bébés de sexe masculin pour 1000 bébés de sexe féminin. En 2005, il y a eu la naissance de seulement 350 garçons pour 1000 filles, ce qui signifie que les bébés de sexe masculin ne survivent pas, révèle le Dr. Chris Busby.

 

par Layla Anwar – ArabWomenBlues, 2 juillet 2010 :

 

"Je viens juste de regarder une rediffusion d’une émission d’Al-Jazeera préparée par Ahmad Mansour - une entrevue avec le professeur Chris Busby. Le professeur Chris Bubsy est un scientifique et le directeur de Green Audit, et secrétaire scientifique du comité européen sur les risques liés aux radiations [European Committee on Radiation Risks].

 

Le professeur Busby a produit beaucoup d’articles sur les radiations, l’uranium et la contamination dans des pays tels que le Liban, le Kosovo, Gaza et naturellement l’Irak.

 

Je vais me focaliser ici sur ses dernières découvertes qui étaient le sujet du programme diffusé sur Al-Jazeera.

 

Comme certains d’entre vous le savent, Fallujah est une ville interdite. Elle a été soumise à d’intenses bombardements en 2004, avec des bombes enrichies à l’uranium [DU] et au phosphore blanc, et depuis elle est devenue zone interdite - ce qui signifie que les autorités fantoches irakiennes et les forces d’invasion/d’occupation des États-Unis ne permettent à personne d’entreprendre une véritable étude dans Fallujah. Fondamentalement, Fallujah est sous état de siège.

 

Il est évident que les Américains et les Irakiens savent quelque chose et le cachent au public. Et c’est là qu’entre en scène le professeur Chris Busby. Il était et est toujours résolu à aller au fond de ce qui s’est passé dans Fallujah en 2004.

 

 

 

Étant un des premiers scientifiques dans son domaine, il s’est lancé dans une étude sur Fallujah dont les résultats préliminaires seront publiés dans 2 semaines - si tout se passe bien.

 

Le professeur Busby a rencontré beaucoup d’obstacles alors qu’il entreprenait ce projet. Ni lui ni personne de son équipe n’a été autorisé à entrer dans Fallujah pour y conduire des entretiens. Mais, dit-il, quand la porte principale se ferme, il faut trouver d’autres portes à ouvrir. Et c’est ce qu’il a fait. Il est parvenu à réunir une équipe d’Irakiens de Fallujah afin que ceux-ci mènent les enquêtes pour lui.

 

Le projet de recherche s’appuie sur 721 familles de Fallujah, ce qui représente 4500 participants - vivant aussi bien dans des zones à niveau élevé de rayonnement que dans des zones à bas niveau. Les résultats ont été comparés avec un groupe de contrôle - un échantillon du même nombre de familles vivant dans une zone non radioactive dans d’autres pays arabes. Pour les besoins de l’étude ont été choisis trois autres pays pour la comparaison : le Kowéit, l’Egypte et la Jordanie.

 

Avant d’aborder les résultats préliminaires, je dois noter ce qui suit :  

 

=> les autorités irakiennes ont menacé tous les participants de cette enquête d’arrestation et de détention si elles coopéraient avec les « terroristes » qui les interviewaient. En d’autres termes, elles ont été menacées d’être sous le coup de la loi anti-terroriste.  

 

=> Les forces des États-Unis ont interdit au Dr. Busby de recueillir n’importe quelle donnée, arguant du fait que Fallujah est une zone insurrectionnelle.

 

=> Les médecins de Fallujah ont décliné la demande de passer dans le programme télévisé d’Ahmad Mansour parce qu’ils avaient reçu plusieurs menaces de mort et craignaient pour leurs vies.

 

En d’autres mots, l’étude a été entreprise dans des conditions très difficiles et représentant un danger pour la vie [des participants]. Mais elle a néanmoins été menée à bien.

 

Comme le programme n’a pas été téléchargé sur Youtube, je ne peux pas donner de transcription mot-à-mot de l’émission. J’ai pris des notes rapides à la main et mémorisé le reste. Mais je ferai de mon mieux pour présenter tous les faits que j’ai appris aujourd’hui. Qu’est-ce donc que les Etats-Unis et leurs marionnettes irakiennes ne veulent pas que le public sache ? Et pourquoi ne permettent-ils aucune mesure des niveaux du radiation dans Fallujah, et pourquoi ont-ils même interdit à l’IAEA [International Atomic Energy Agency] d’entrer dans la ville ?

 

Que s’est-il exactement passé dans Fallujah ? Quels étaient les types de bombes utilisées ? Était-ce uniquement des bombes à l’uranium ou y avait-il encore quelque chose d’autre ?

 

1) Une chose qui est très impressionnante dans Fallujah est que les taux de cancer ont nettement augmenté dans un très court laps de temps, en fait depuis 2004. Voici des exemples fournis par le Dr. Busby :

 

=>  le taux de leucémie d’enfant est de 40 fois plus élevé, depuis 2004, que pendant les années qui précédent. Et comparé à la Jordanie, par exemple, ce taux est de 38 fois plus élevé

 

=>  le taux de cancer du sein est 10 fois supérieur à ce qu’il était avant 2004

 

=> le taux de cancer du système lymphatique est de 10 fois supérieur à ce qu’il était avant 2004.

 

2) Une autre particularité à Fallujah est l’élévation dramatique du taux de mortalité infantile. Comparé à 2 autres pays arabes comme le Kowéit et l’Egypte qui ne sont pas affectés par les radiations, voici les chiffres :

 

=>  le taux de mortalité infantile pour Fallujah est 80 enfants en bas âge sur 1000 naissances (80 pour 1000), alors que pour le Kowéit ce taux est de 9 enfants en bas âge sur 1000, et pour l’Egypte de 19 enfants en bas âge sur 1000. (Donc le taux de mortalité infantile en Irak est 4 fois plus élevé qu’en Egypte et 9 fois plus élevé qu’au Kowéit.)

 

3) La troisième particularité à Fallujah est le nombre de déformations d’origine génétique qui a explosé après 2004. C’est un sujet que j’ai déjà traité dans le passé. Mais ce n’était pas une étude complète, et aujourd’hui j’ai appris autre chose. Les rayonnements produits par un agent qui a été employé par « les forces de libération » causent non seulement de très nombreux défauts d’origine génétique mais provoque également, et c’est très important, des changements structurels au niveau cellulaire.

 

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Quelles en sont les conséquences ?

 

En raison du code génétique des enfants en bas âge de sexe masculin (manque de chromosome X), ceux-ci risquent plus de mourir à la naissance, et les enfants en bas âge de sexe féminin ont plus de chance de survivre à la naissance avec de fortes déformations. Et ici un autre exemple est fourni par le Dr. Busby : avant 2003 les taux de natalité dans Fallujah étaient comme suit : 1050 enfants de sexe masculin pour 1000 enfants de sexe féminin. En 2005, il y a eu la naissance de seulement 350 enfants de sexe masculin pour 1000 bébés de sexe féminin - ce qui signifie que les bébés de sexe masculin ne survivent pas.

 

Quant aux bébés de sexe féminin, et c’est là que se trouve le pire de la tragédie... les radiations provoquent des changements au niveau de l’ADN, ce qui signifie que ces même enfants de sexe féminin, s’ils survivent et s’ils se reproduisent plus tard, donneront naissance à des filles génétiquement déformées et à des bébés de sexe masculin morts-nés.

 

Les résultats mentionnés ci-dessus sont corrélés par d’autres études menées sur les enfants des enfants des survivants d’Hiroshima (en 2007) et qui prouvent que même la troisième génération affiche des malformations génétiques comprenant des maladies chroniques (cancer, coeur, etc...) à un taux 50 fois supérieur à la normale. À Chernobyl, d’autre part, les études sur des animaux de la même zone ont prouvé que les effets des rayonnements ont génétiquement modifié 22 générations. En somme les effets des rayonnements sont transmis de gène en gène et ont un effet cumulatif avec le temps (je n’entrerai ici pas dans le détail sur la façon dont cela se réalise. Vous pourrez lire plus d’explications à ce sujet une fois que le document du Dr. Busby sera édité).

 

Certaines des déformations infantiles sont si terribles qu’Al-Jazeera et la BBC - qui a produit un documentaire sur le même sujet - ont refusé de diffuser certaines images. Les exemples de malformations dont les photos sont en la possession d’Ahmad Mansour sont :

 

-  des enfants nés sans yeux

-  des enfants avec deux et trois têtes

-  des enfants nés sans orifices

-  des enfants nés avec des tumeurs malignes au cerveau et à la rétine de l’oeil

-  des enfants nés avec l’absence d’organes vitaux

-  des enfants nés avec des membres manquants ou en trop

-  des enfants nés sans parties génitales

-  des enfants nés avec de graves malformations cardiaques.

Etc ...

 

Sur ces mêmes aspects, les médecins de Fallujah ont été invités pour les besoins de l’étude à noter les taux de malformations à la naissance en l’espace d’un mois et de comparer les chiffres avec le mois qui a précédé. Voici les résultats : en l’espace d’un seul mois, les seules naissances avec malformations dans le mois courant ont augmenté de 3 par rapport au mois qui précède (le mois courant indiqué pour l’étude était février 2010).

 

L’uranium est introduit dans le sang par la digestion et la respiration. Les quantités extrêmement élevées d’uranium auxquelles les gens de Fallujah ont été soumis expliquent l’élévation vertigineuse des cancers des ganglions, des poumons, des seins et du système lymphatique chez les adultes.

 

Il y a 40 autres secteurs fortement irradiés en Irak, mais Fallujah est LE PIRE DE TOUS.

 

Rien qu’avec ces résultats préliminaires, le Dr. Busby et son équipe en ont conclu que par rapport à Hiroshima et à Nagazaki, Fallujah était pire. Et je cite de Dr. Busby : « La situation dans Fallujah est effrayante et affreuse, c’est encore plus dangereux et pire qu’à Hiroshima... »

 

J’ai noté que ce sont des résultats préliminaires. Pourquoi ais-je noté cela ?

 

Parce que le Dr. Busby a été harcelé. Il a vu se réduire ses fonds pour la recherches, et des portes se sont fermées sous sous nez. Il a été menacé (comme l’ont été d’autres scientifiques qui ont conduit des études semblables dans les années 90 en Irak), abandonné par la communauté scientifique, attaqué — en raison de la nature de son travail sur l’Irak. Les implications politiques sont énormes et dangereuses pour les Etats-Unis et leurs seconds couteaux. Cela montre bien que la preuve scientifique que des crimes de guerre ont été commis se trouve vraiment ici à portée de main ...

 

En conséquence, la vie du Dr. Busby a été rendue très difficile. La publication sur les travaux de recherche pour lesquels il a énormément travaillé, a été envoyée au Lancet afin d’être soumise au comité scientifique de la revue. Le Lancet a retourné le projet d’article, disant ne pas avoir le temps de l’étudier. Des laboratoires ayant coopéré dans le passé pour examiner des échantillons les ont cette fois-ci retournés après avoir découvert que ces échantillons venaient d’Irak. Seuls 2 laboratoires sont disposés à examiner les mêmes échantillons pour trouver l’agent exact utilisé dans Fallujah - mais ils sont prêts à le faire uniquement à un prix tout à fait exorbitant à cause de la nature sensible de l’étude. Mais en raison du manque d’argent, le Dr. Busby attend les fonds nécessaires pour faire analyser une vingtaine d’échantillons provenant de Falluja et qu’il conserve soigneusement.

 

Questionné par Ahmad Mansour sur ce qui l’incitait à persévérer, quand on considère tous les obstacles formidables qu’il a été obligé de surmonter, sa réponse a été :

« Toute ma vie, j’ai cherché la vérité, je suis un chasseur de la vérité dans une jungle de mensonges. J’ai également des enfants. Les enfants sont non seulement notre futur, ils sont les porteurs des générations futures. Depuis 50 ans nous avons souillé la planète (avec les radiations) et nous faisons supporter cet héritage à nos enfants et petits enfants. Nous avons l’obligation pour les gens de Fallujah de découvrir la vérité »

 

Interrogé sur la façon dont il peut poursuivre ses travaux sans financement et face à des portes se fermant devant lui, il a répondu :

« Je compte sur la bonne volonté de personnes ici et là qui envoient de petites sommes d’argent, et je suis également fermement persuadé que si la porte principale se ferme, il faut en ouvrir d’autres. Quand il y a une volonté, il y a toujours un chemin. »

 

Chapeaux bas devant vous ! Professeur Busby...

 

J’incite toutes les personnes lisant ce courrier, toutes les personnes de conscience, je pousse tous les Irakiens (réagissez ! pour l’amour de Dieu !) et tous les Arabes pour prendre contact avec le Dr. Busby et faire une donation afin que les échantillons provenant de Fallujah puissent être examinés et que la vérité puisse être découverte. Et je finirai ce courrier avec une dernière citation de ce grand homme dévoué :

 

« La vérité a des ailes qui ne peuvent être coupées. »

 

Je dois m’arrêter ici. C’est déjà le matin et je n’ai pas encore dormi. J’ai voulu transmettre tout cela au monde... La question que je vais garder avec moi — si jamais je peux fermer l’oeil — est la même question que celle que j’ai toujours posée depuis 2003 : « Pourquoi ? Qu’est-ce que le peuple irakien, qu’est-ce que les enfants irakiens vous ont fait pour mériter tout cela ? »

 

PS : Paola Pisi, rédactrice d’Uruknet a trouvé la vidéo de l’émission sur Youtube ; elle vient juste d’y être installée. Je ne sais pas comment elle a procédé car j’avais recherché cette vidéo pendant des heures. Merci Paola. Voici une autre personne dévouée à la Vérité. Si quelqu’un pouvait la traduire entièrement en anglais, j’en serai très heureuse.

 

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Juillet 2010 - ArabWomenBlues - Vous pouvez consulter cet article à :

http://arabwomanblues.blogspot.com 

Traduction de l’anglais : Claude Zurbach

http://www.info-palestine.net

 

Texte disponible également ici :

http://irakiennes.blogspot.com/2010/07/fallujah-cest-pire-quhiroshima-samedi.html

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 22:20

« Camarades ! Préparons l’ère post-productiviste ! »

 

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Mettons-nous à la place « des gens » auxquels nous nous adressons : que peuvent-ils bien comprendre à « l'ère post-productiviste » ? Nous leur parlons d'un roman de science fiction ? D'accord, mais alors dans le cadre d'une conversation littéraire ! Pas dans le cadre d'une action politique !

 

Le caractère virtuel de notre environnement culturel, de notre perception du monde, nous rend très difficile le moindre échange futuriste-réaliste. Nous devons mettre les points sur les i à chaque pas, derrière chaque mot. Ce qui rallonge nos prises de parole, entendues comme prises de tête.

 

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Voilà quelques jours, je glissais au détour d'une conversation avec un collègue que le pic de pétrole avait été franchi en 2006. Que crois-tu que fut sa réaction ? « Tu n'en perds pas une, toi ! »

 

Et si j'avais insisté en lui demandant : étais-tu au courant ? Soit il n'aurait pas répondu , soit il aurait dit « oui » ou « non », mais pour quel résultat ? Le résultat suivant : il s'en fout ! Ça ne le concerne pas. C'est du virtuel. Les politiques n'ont qu'à s'en occuper, lui ça le dépasse. Et si jamais un politique y prête un peu d'intérêt, que veux-tu qu'il te réponse ? Quelque chose comme : « si ma base ne me pousse pas à de telles prises de positions je ne serai pas réélu » ou un truc de ce genre.

 

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Hier 18 décembre 2010 à CO2 mon amour, dans l'émission de Denis Cheissoux alias «Denis Chersous » sur France Inter, le cas de Mouans-Sartoux a été évoqué, avec interview du maire. Conclusion ? Nous sommes en train de réinventer des pratiques agricoles de proximité proches du moyen-âge ! Si ce n'est pas un « retour en arrière » ou à l'âge de pierre, ça !

 

Mais ce n'était pas le moindre paradoxe de cette émission habituellement porte-parole du développement durable sarkozy-compatible : le plus significatif est à mon avis que le mot « décroissance » n'a pas été prononcé une seule fois.

Car finalement, qu'est-ce que c'est le plus important de cette révolution sans précédant que nous allons vivre dans les 10 ou 15 ans qui viennent ? Est-ce vraiment la décroissance ? Ou l'ère post-productiviste ?

N'est-ce pas plutôt des pratiques productives de proximité ? Défossilisées ? À forte main d'oeuvre ajoutée ? Où l'échange démonétarisé supplantera les échanges marchands ? Où la convivialité, l'entr'aide, le travail collectif seront réinventés ?

Le terme décroissance porte une autre tare, en plus d'être négatif et de donner l'impression (fausse) de venir s'ajouter à la récession : celle d'être empruntée au vocabulaire de l'économie.

 

Troisième paradoxe de cette émission : ils ont parlé de ce qui se fait à Mouans-Sartoux. Très bien. Et puis basta ! Tout est bien qui finit bien! Euréka ils ont trouvé LA solution ! Sauf que tous les à-côtés n'ont pas été envisagés, en réalité ils ont tellement été occultés qu'on avait l'impression, une fois de plus, que tout allait continuer comme avant (tout changer pour que rien ne change), l'évocation du moyen-âge se limitant à la sphère agricole et alimentaire. Il n'a pas été dit que TOUS les secteurs économiques allaient être bouleversés par l'explosion du coût du pétrole et de l'uranium. L'artisanat local dans tous les secteurs, il n'en a pas été question. On a tiré sur le premier fil de la pelote de laine. Mais il reste toute la pelote. Nous n'en sommes qu'au début, au tout début. Et ce n'est pas du virtuel.

 

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Qu'en conclure ?

 

L'après-pétrole, nous y allons résolument. Ce n'est pas qu'un projet dans la tête des objecteurs de croissance.

 

L'entrée adéquate pour être entendu n'est ni la décroissance ni l'ére post-industrielle ni aucun dogme ou aucune évidence qui est dans notre tête à nous objecteurs de croissance, mais la recherche chez notre interlocuteur d'un point d'accord à trouver avec lui, parfois difficile à obtenir (voir mon collègue), dans ce cas seul le temps jouera, inéluctablement, dans le sens de nos positions post-pétroleum, quitte à prendre des chemins de traverse du genre ce qui se passe réellement sur le terrain (Mouans-Sartoux par exemple).

 

Enfin, dans 10 ans, dans 15 ans, les changements en cours seront tels que nous ne pouvons nous contenter de nous en remettre à nos élus. Nous devons impulser, initier des changements collectifs locaux. Ça c'est le plus dur : nous ré-approprier notre capacité à réfléchir collectivement, et à envisager d'agir collectivement. Réfléchir collectivement, ça se fait dans les cafés philo, même s'il y a peu de monde. Passer à l'action collective pour réinventer un monde défossilisé, c'est tout autre chose.

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  • : Le blog de Gorge Rouge
  • : Essentiellement préparer l'après pétrole localement, fruit d'une quête tous azimuts pour comprendre ce monde de fous.
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