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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 20:49
 

De quels moyens d'action dispose un comité de quartier ? Il est d'abord force de proposition. Tous azimuts. « Localement, on peut tout faire. »


Voici 10 priorités possibles :


1  préparer, opérer une reconversion collective, progressive, rapide vers l'après énergies fossiles et endiguer le réchauffement climatique ;


2  re-créer une souveraineté alimentaire locale par la création de zones de maraîchage biologique, développer une alimentation saine, en filières courtes, à forte main d'oeuvre et créatrice de lien social. Voir le film Nos enfants nous accuseront et le livre Via Campesina, une alternative paysanne au néolibéralisme ;


3  relocaliser l'économie dans tous les secteurs, en recherchant le soutien actif des artisans et en fabricant des outils anciens qui fonctionnent sans recours aux énergies fossiles. À Évreux un partenariat avec l'Atelier 17 sera cohérent ;


4  mettre en place une pépinière d'activités en économie sociale et solidaire, voir www.etymon.fr ;


5  croiser ces quatre premiers objectifs avec une inversion des priorités (servir d'abord ceux qui souffrent, garantir le partage de la parole, se préparer à entrer en résistance face aux firmes agroalimentaires et industrielles) ainsi qu'avec une expertise contre-éclairée (ampleur croissante du réchauffement climatique, sources d'informations alternatives telles que www.passerelleco.info ) ;


6  recréer de l'emploi et du lien social, conséquences des points précédants ;


7  promouvoir une politique locale dénataliste ;


8  faciliter, encourager, accompagner un exode urbain ;


9  entrer en décroissance, résultat des mesures précédantes ;


10  adhérer au réseau des villes en transition vers l'après pétrole : www.villesentransition.net , ainsi que d'autres réseaux tels que www.cittaslow.net ou www.slowfood.fr/france ;



La dimension festive, convivale, artistique, culturelle prend pleinement sa place dans cette transfomation locale.


Conséquences : il devient progressivement possible de quitter la voiture ainsi que la consommation de biens industriels à forte émission de gaz à effet de serre.

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 20:49
 

À table. Le grand-père qui fête ses 74 ans et le petit-fils de 12 ans empoignent le sel en même temps. Aucun ne lâche. Stupeur.


La grand-mère, les deux fils et la belle fille prennent parti pour le grand-père : le petit-fils lâche.


Commentaire d'un des fils : « si c'est le plus jeune qui prend le dessus, c'est la barbarie. »


Les anciens ont appris l'humilité, le respect, le sens du sacré.


Le plus jeune, s'il prend le dessus, ne verra comme résultat de sa victoire que la loi du plus fort : la barbarie.

Tandis que l'ancien, en se servant en premier, ne le prendra pas comme une victoire : il y verra une transmission séculaire du respect de l'autre, de la patience, de la tempérence.


En contrôlant sa pulsion de consommation, le petit-fils apprend à surmonter sa frustration. Y aurait-il un lien avec la décroissance ?



Le surlendemain, 10 mars 2009, je raconte cette histoire à Manu qui me parle d'une émission sur France Inter entendue le matin même et qui décrivait la délinquance chez les cheveux gris ou blancs, dont deux soeurs de 85 ans tenaient le pompom, assassinats à l'appui. Le vieillesse n'est donc plus une garantie de sagesse. L'individualisme et l'avarisme ont gangréné précocemment quelques candidats devenus âgés aujourd'hui.


Alors je me rabats sur une valeur sûre, racontée maintes fois depuis ma lecture ancienne de « L'école avec Françoise Dolto » : la pédagogie institutionnelle grâce à laquelle c'est le groupe, la classe en l'occurence, qui propose des solutions aux conflits rencontrés. Cela se fait en présence d'adultes, et non pas sous leur autorité.

Alors Manu me lance sur les contes et les griots africains. Je poursuis sur « Le gai savoir de l'acteur », magnifique ouvrage sur la comédia del'arte de Dario Fo, prix Nobel de littérature. Manu continue : dans son énorme bagage d'histoires, le griot, face à un conflit rencontré dans la communauté, puise celle qui lui semble le plus s'en rapprocher, l'aménage en conte inachevé, et laisse les participants inventer des suites. Cette suite sera le choix fait par la communauté pour la résolution du conflit. Ce que l'on appelle finalement aujourd'hui une décision concertée... Ça rappelle également le théâtre de l'opprimé d'Augusto Boal, inventé au Brésil, également appellé théâtre forum. Manu me parlait des contes qui constituent un module de sa formation en Accompagnateur Moyenne Montagne.

 

 


On évoque souvent la perte des valeurs : quand on comprend que ce n'est pas la perte des valeurs qui caractérise (entre autres) notre époque, mais la perte des conditions de leur élaboration, et que ces conditions sont finalement assez diverses et pas si compliquées que cela à remettre en place, l'espoir n'est pas loin. L'espoir et l'action.

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 07:27

Pour plus de croustillant, j'invite vivement le lecteur à lire au préalable : Ziegler sur ce blog.



Les propos rapportés ici n’ont pas été enregistrés : ils ne sauraient donc être fidèles mot pour mot. Mais ayant été écrits le jour même, j’en assure pleinement l’authenticité.

 

12 février 2009. Je croise quelqu’un dont je tairai le nom qui se présente comme banquier. Son identité n'a d'ailleurs aucune importance.

-  « Et dans quelle banque travaillez-vous ?

-  À la Banque de France. »

 

Il me dit quel département il y dirige, en précisant qu’il est sous l’autorité directe du Gouverneur. Autrement dit, il y a encore peu de temps de cela, « Jean-Claude Trichet. »

 

Mon admiration ne peut que s’exprimer en ces termes :

« vous devez connaître Jean Ziegler alors ?! »

 

Ça lui dit bien quelque chose mais il faut que je lui précise quelques titres de bouquins ainsi que ses fonctions de député suisse et de rapporteur pour l’ONU sur la faim dans le monde * pour qu’il parvienne à situer plus précisément le bonhomme. Et là, spontanément, il me propose un commentaire du genre : « vous savez, la taxe Tobin est vécue comme une taxe supplémentaire ! » Je ne relève pas.

 

J’oriente plutôt la conversation sur le caractère non démocratique de la finance internationale et d’autres de ses aspects délicieux décrits par Ziegler. Il me dit que ce genre de position suscite « beaucoup de fantasmes ». Puis il affirme sans hésitation que « les banques contrôleront toujours le monde », on  n’y pourra rien.

 

« Vous êtes pire que Ziegler, vous ! Encore plus pessimiste ! »

 

À un moment  il me lâche : « les hommes s’adapteront (à la raréfaction des énergies fossiles, aux dérèglements climatiques, à la crise économique). Ils se sont toujours adaptés.

- Oui mais pas comme ça ! » Et en même temps je fais claquer mes doigts sous son nez. « Cette adaptation doit être organisée, préparée ! Or que fait-on en ce moment ? »

 

Je considère cet échange extrêmement important dans la mesure où il montre à quel point nous raisonnons tous pareillement, du bas jusqu’en haut de l’échelle sociale. Et ça a contribué à me décomplexer davantage : pas pour gagner plus, mais pour foncer vers plus d’humanité sans m’arrêter à des obstacles de classe qui me dépasseraient.

 

 

Je le relance sur la réalité dramatique de la réalité économique internationale décrite par Ziegler : le cours du café (entre autres) en chute libre mais son prix à la consommation à la hausse, la précarisation des paysans, l’engorgement des bidonvilles, l’absence de résolution démocratique sur ce sujet...

 

Et là, il me répond : « vous savez, le responsable, c’est l’État ! » Je reste volontairement dubitatif pour qu’il précise sa pensée, alors il précise : « c’est la croissance ! »

 

J’ai bien failli le prendre dans mes bras mais la distance sociale m’a retenu à temps, je me suis contenté d’un frugal : « top là, nous sommes d’accord ! » Tout en l’informant avec enthousiasme de l’existence, qu’il ignorait, du Parti pour la décroissance. S’encartera-t-il dès demain matin ? Ma nuit en fut agitée.

 

À la réflexion, il  faudrait qu’il se penche sérieusement sur la question, mais en aura-t-il le temps ?!

 

Je lui ai donné oralement mon blog, puis ma carte de visite s’il avait un trou de mémoire…


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* Jean Ziegler a été rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à 2008. Il est actuellement membre du comité consultatif du conseil des droits de l'homme . Il fut membre du parlement fédéral suisse (canton de Genève) du 4 décembre 1967 au 27 novembre 1983 et du 30 novembre 1987 au 5 décembre 1999 (parti socialiste).  Il est le premier dirigeant de la communauté d'Emmaüs genevoise . Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler 

 

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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 07:00

Vous êtes sur le blog de Robin Branchu.

 

 

source icônographique : 
http://www.aves.be/images_mars07/rouge%20gorge_Ottignies_020307_Bruno%20Marchal_RGO.jpg                                                   

 

 

 

Pourquoi gorgerouge ?

En anglais, le rouge-gorge porte le nom de robin.

En 1991 à Evreux, au bar Le Michel-Ange, rue du Meilet (il n'existe plus aujourd'hui) un gars de passage à qui je donnais la signification anglaise de mon prénom m'avait dit dans un grand éclat de rire :  « gorge rouge ! »

Je l'ai
repris pour mon blog, en souvenir de cette époque et de ce lieu d'une convivialité rare.




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mai 68 : une 4L pour quatre
mai 2008 : un 4 X 4 pour elle


trouvé au courrier des lecteurs dans La Décroissance de mai 2008.

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Deux copinages :

- si vous êtes enseignant en CM1 ou CM2 ou animateur 9/11 ans,
le lien sur Les dessins de Patrick 
qui se trouve dans les Fiches de lecture  sur ce blog
risque de vous intéresser fortement, ainsi que L'école avec Françoise Dolto (qui n'a pas été écrit par elle) au même endroit ;


- et le site d'Anne-Sophie alias Sidonie :

http://www.sidonieblondel.com/index.php

N'hésitez pas à lui dire quelles émotions ses collages vous ont procurées !

 

 

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 16:15

 

C'est mon quotidien : même les écolos affirment qu'il ne faut pas affoler les gens et me trouvent souvent trop radical.

Sur ce registre, chacun sait que la situation environnementale mondiale se porte à merveille et qu'il n'y a aucunement matière à s'affoler, donc restons calmes, ne changeons rien et continuons comme avant.... ou plutôt non : achetons de la peinture naturelle, verte, et un bon pinceau en poils de sangliers morts de mort naturelle et allons-y camarades, tous à vos pinceaux ! Tout changer pour que rien ne change.

Voir l'interview de Claude Lorius sur Deux mondes virtuels ?

Il y a deux grands types de positions quant au réchauffement climatique et aux solutions préconisées :

=> les rassurantes qui ne servent à rien sauf à nous vendre du (ré)confort frelaté et à très courte durée de vie,

=> et celles qui sont rangées dans la catégorie oiseaux de mauvais augure et qui ne sont pas entendues.

 


Lequel des deux types est dans le vrai, peu importe : ce n'est pas la qualité réelle de ce qui est vendu qui fait autorité, c'est le plaisir immédiat ressenti par le consommateur au moment de l'acte de vente. Je vous vends du plaisir factice, vous achetez. Je vous annonce de la mort avec des portes de sortie, vous tournez le talons, même si dans ce volte-face c'est vous qui signez votre acte de suicide collectif.

 

Lors de notre prochain pot, nous n'oublierons pas de boire à la santé des générations futures !

28 novembre 2008

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 07:01

Un soir de novembre 2008, je rentre à la maison et j’entends des piaillements de joie. L’excitation ambiante concerne autant le grand de 27 ans que celui de 12 ans.


Leur joie était un cumul de découvertes étonnantes et de culture saine pour la santé.


Ils sont tombés sur ce tout petit bouquin : « Additifs alimentaires danger » de Corinne Gouget, aux éditions Le Chariot d’Or. Pour 9 €, vous découvrez l’ignorance de nombreux médecins eux-mêmes quant aux 92 effets néfastes, le mot est faible, de l’aspartame par exemple, et dont certains malades en cumulent plus de 50 !

Son site : http://santeendanger.net


Quelques jours après je parlais de ce bouquin à une étudiante en université qui me rétorqua : « après ce genre de lecture tu ne manges plus rien ! » Si : déjà avant je mangeais le plus souvent possible bio, et après ce « plus souvent possible » s’est élargi. Sans compter les produits de mon potager et les fruits de mon verger. Jadis c'était monnaie courante d'avoir un potager, mais aujourd'hui c'est souvent perçu soit comme un privilège, soit comme une contrainte. Bizarre, non ?


Encore une cloison mentale à abattre : cette cloison qui nous empêche d’accéder à une alimentation biologique, de proximité, peu carnée, et équitable car sans intermédiaire, directement du producteur au consommateur. Et à l’argument majeur selon lequel ça coûterait plus cher, rappelons que la bouffe de grande surface est la ruine des petits producteurs, la destruction de la santé des consommateurs, elle même source de l’explosion du trou de la sécu, rappelons enfin l’opposition diamétrale entre vie salariale et vie naturelle.


La vie salariale totale (pas le temps de faire quoique ce soit autre que faire ses courses le week-end et préparer à manger pour la semaine, cinq jours de prostitution pour deux jours de réanimation selon l'expression d'un copain) fait le jeu de la mal-bouffe, bouffe toute prête, aliments transformés, conservés, additionnés… Elle s’oppose à une vie plus proche de la nature, qui donne le temps de cultiver son jardin, de transformer soi-même ses produits de base, et même de vivre encore plus simplement.

 

Voir cet étonnant roman "La femme feuille", septembre 2007, de Charles Hervé-Gruyer, mon voisin et ami normand. Plus d'infos dans la BIBLIOGRAPHIE (tout à la fin).


 

 

                                          amarante bordeaux - source icônographique :
                              http://www.fleurjecristonnom.com/phototheque_fleurs.htm


Voici très schématiquement ce qu’il s’est passé en moins d’un siècle :


1910 : nos ancêtres majoritairement campagnards produisaient leur alimentation, préparaient un gâteau avec leur blé et leur crème avec les œufs de leurs poules et le lait de leurs vaches.

1970 : à la campagne nous allions déjà acheter le lait à la ferme du coin et le blé à l’épicerie, mais nos grand-mères cuisinaient encore.

1990 : nous achetions le lait, soit frais mais issu de la grande distribution, soit en brique longue conservation.

2008 : nos enfants achètent des gâteaux tout prêts, et des briques de crèmes anglaise.



La maîtrise de l’outil nous échappe, nous devenons entièrement dépendants de l’argent. Que ferons-nous en temps de crise ? 1929 et les années noires qui ont suivi, ainsi que les deux guerres mondiales, ont trouvé des solutions de secours dans la petite production familiale, potagers notamment, mais aujourd’hui ?!



Rappel :

aujourd'hui, 50 % des Hommes vivent en ville.

Ils étaient 2 % en 1800.

 


Source du rappel + photo Paris : http://www.ledeveloppementdurable.fr/developpementdurable/poster/4.html


 Pour d'autres infos inattendues sur le sujet alimentaire,
voir
agro-écologie 1/2, été 1998
et agro-écologie 2/2, été 1998
,

ainsi que Vers un krash alimentaire mondial

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 18:30

Le rôle des neurones miroirs

dans l'insensibilité de l'homme

aux dérèglements climatiques




Si vous pouvez entrer en relation avec autrui, c’est grâce à vos neurones miroirs. Sans eux, vous seriez psychotique, ou pervers, incapable d’empathie. Ils ont été découverts en 1995 par le Professeur Giacomo Rizzolatti, chercheur et enseignant en physiologie à l’université de Parme, en Italie.


Dans un cas d’école bien connu des spécialistes et qu’il serait trop long à développer ici, la conclusion qui s’impose est la suivante : d’abord révolté par le traitement réservé aux pauvres et à la terre, le personnage principal finit par renoncer devant l’impossibilité de changer les choses. Ses neurones miroirs sont tellement imprégnés du modèle martelé par les médias dominants et jusqu’à son entourage proche qu’il perd sa sensibilité aux influences de ses propres perceptions, et notamment à la pitié. Il y a lutte entre deux influences, et les neurones miroirs des médias dominants l’emportent. La cruauté envers les pauvres et la terre devient une habitude justifiée.


À ce moment de la lecture, il importe que le lecteur s’arrête pour ressentir ce qui se passe en lui, car après la lecture du paragraphe qui va suivre je fais l’hypothèse qu’il n’aura plus jamais accès aux impressions qui sont les siennes actuellement. Je l’invite donc à les mémoriser en prenant le temps de les identifier, de les ressentir, quitte à relire le début du texte avant de passer à la suite.





J’ai transposé un passage d’un texte de la revue Nouvelles Clés http://www.nouvellescles.com d'automne 2008 qui était rédigé comme suit : « d’abord révolté par le traitement réservé aux prisonniers, le personnage principal, officier SS, finit par renoncer devant l’impossibilité de changer les choses. Ses neurones miroirs sont tellement imprégnés du modèle SS qu’il perd sa sensibilité aux influences de ses propres perceptions, et notamment à la pitié. Il y a lutte entre deux influences, et les neurones miroirs du régime SS l’emportent. La cruauté envers les prisonniers devient une habitude justifiée.»


Et ce « cas d’école » est emprunté au livre de Jonathan Littel : Les Bienveillantes.

 

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 05:00

« Comment se fait-il que l’espèce qui se dit la plus intelligente en soit arrivée à cette guerre totale contre la nature ? A ce meurtre démentiel de la "Terre-mère" dont elle dépend pourtant entièrement ? »

http://terresacree.org/reflexionfaite.htm

 

 

Il y a deux mondes virtuels dans mon quotidien : les informations radiophoniques d’un côté (Radio France surtout et "Radio propagande" en particulier, j'ai nommé France Info), et des sources d’informations telles que l’hebdomadaire La Décroissance ou la lettre électronique terre sacrée de l’autre.

 

Ces deux mondes virtuels, dans le sens où ils sont très différents de mon quotidien familial, professionnel, matériel, me donnent deux images du monde qui n’ont presque rien à voir l’une avec l’autre :

la radio parle de la crise économique, des catastrophes météorologiques et des énergies renouvelables,

La Décroissance et terre sacrée parlent de la crise climatique et proposent des solutions autres que technologiques : entrer en décroissance, se souvenir comment nous vivions avant le basculement climatique sans pour autant revenir en arrière.

 

Les deux ont raison ?

 

Non : terre sacrée et La Décroissance annoncent la couleur en faisant des enjeux environnementaux leur objet principal.

 

Tandis que la presse nationale est sensée parler de tout, mais elle ne dit quasiment rien de ce qui se dit sur l’autre face de la pièce. Sur ces catastrophes annoncées et en même temps censurées, annoncées trop rapidement parce que censurées : pour les enrayer, la première étape serait d’en parler ouvertement, avec une ouverture essentiellement faite aux solutions pour s’en sortir. Or seules les solutions technologiques ont droit d’être citées : ici non plus il n’y a pas d’autre alternative, There Is No Alternative, TINA.

 

6061126293_4930f543c1.jpg

 

 

Pourquoi « Deux mondes virtuels ? » avec un point d’interrogation ?

 

Parce que ces deux mondes disent chacun donner une description fiable, fidèle de la réalité (la réalité écologique surtout pour l’un d’entre eux), mais sur cet aspect de l’écologie leurs informations sont radicalement différents en termes de gravité du constat et de solutions.

 

Dans les deux il doit y en avoir au moins un qui est dans l’erreur, le mensonge, le déni.

 

Et l’un des deux est omniprésent et est financé par les grands groupes industriels ou par l’État qui est directement lié à eux (voir l’hebdomadaire Le plan B), l’autre n’est jamais cité par les médias dominants, comme s’il n’existait pas : autant dire censuré. Une censure intériorisée, écrite nulle part, proclamée nulle part. (Voir Noam Chomsky ou Serge Halimi).

 

9 novembre 2008.

 

 

Un exemple de ce décalage de perception, de cette double réalité, de cette schizophrénie :

 

=>     du côté écologique je trouve ceci sur la lettre électronique de terre sacrée :

 

(extraits)

 

Né en 1932 à Besançon, père de la glaciologie moderne, Claude Lorius doit recevoir, mercredi 12 novembre, à Tokyo, le prix Blue Planet, l'une des plus prestigieuses récompenses internationales dans le domaine de l'environnement. En 1987, avec Jean Jouzel et Dominique Raynaud, il a été le premier à exploiter la présence de CO2 dans les carottes de glaces polaires pour établir un lien

expérimental entre changements                                   Le glaciologue Claude Lorius

climatiques et concentrations des gaz à effet de serre.

 

…on prévoit d'ici la fin du siècle un bond climatique qui pourrait être équivalent à celui que la planète a franchi en dix mille ans pour passer de l'âge glaciaire à l'holocène !

 

… la liste des impacts est impressionnante parce que, sur cette question, tout est interdépendant... Ainsi, si le permafrost - ce couvercle de glace qui recouvre les sols arctiques - fond, il va libérer du méthane qui, en retour, va accentuer l'effet de serre et aider ainsi à la fonte des glaces. Et plus la surface de celles-ci diminue, plus leur pouvoir réfléchissant disparaît, amplifiant encore le réchauffement...
 
C'est sûr, nous aurons des catastrophes, des cataclysmes, des guerres. Les inondations, les sécheresses, les famines s'amplifieront…

 

Au XXe siècle, alors que la population était multipliée par quatre, la consommation d'énergie dont dépendent les émissions de gaz carbonique était multipliée par 40 ! Certains affirment aujourd'hui que la courbe d'augmentation de la population va se calmer. Sans doute. Mais la courbe de la consommation d'énergie, elle, n'a aucune raison de plonger !

 

Si l'homme est responsable, gardien de cette Terre, quels moyens a-t-il de la sauver ?
 
- Pour le coup, ce n'est pas mon domaine de compétence... Je ne sais pas…

 

Le développement durable est une notion à laquelle je ne crois plus. On ne peut pas maîtriser le développement. Et pour être durable, il faudrait être à l'état d'équilibre, or cet équilibre n'existe pas. C'est un terme trompeur. Avant, j'étais alarmé, mais j'étais optimiste, actif, positiviste. Je pensais que les économistes, les politiques, les citoyens pouvaient changer les choses. J'étais confiant dans notre capacité à trouver une solution. Aujourd'hui, je ne le suis plus... sauf à espérer un sursaut inattendu de l'homme.

 

Article paru dans l'édition du Monde du 12.11.08.
 
Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/11/11/un-expert-du-climat-appelle-a-un-sursaut-de-l-homme_1117219_3244.html

 

 

=>     Et du côté France Info (Radio Propagande), le même jour est diffusée une chronique sur la parution du bouquin de Roland Cayrol qui minimise la part de l’activité humaine dans le réchauffement climatique.

 

 

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 22:00

5avr08_038

l'alliaire en légume



Dans l’hypothèse d’une mise en place d’un maraîchage biologique, il apparaît opportun d’envisager plusieurs prolongements possibles dès la phase de conception.

 

Ces maraîchages pourraient comporter plusieurs aspects, plusieurs statuts, afin de répondre à des objectifs complémentaires :

-         production locale afin d’approvisionner l’AMAP, les marchés et les commerçants locaux ;

-         cette production locale professionnelle pourrait être au moins en partie organisée sous forme de SCOP ;

-         écoulement de la locale élargi aux restaurants municipaux et cantines ;

-         ce projet peut être l’occasion d’installer un restaurant associatif biologique couplé à une possibilité d’insertion par le travail ;

-         une parcelle pourrait être réservée à des jardins familiaux avec un volet convivial : cabanes individuelles et espace commun pour les outils, les toilettes (sèches), un local collectif plus grand, les conditions pouvant être réunies afin d’instaurer une auto-construction accompagner par un professionnel en menuiserie ;

-         support d’activité pédagogique auprès des scolaires et des accueils collectifs de mineurs, volet pouvant intégrer une dimension intergénérationnelle idéalement réalisable dans le cadre d’une activité de potager ;

-          une serre pourrait être installée pour la mise d’une herboristerie biologique ;

-         une large place pourrait être faite dans ce projet pour envisager :

o       une formation à l’agrobiologie afin de préparer une alternative à l’agriculture intensive dont les dérives polluantes sont connues ;

o       un place importante attribuée à la culture de protéines végétales tant il est connu qu’elles nécessite 7 à 10 fois moins de surface au sol que les protéines animales ;

o       un volet démocratique (pas seulement dans la SCOP) afin de créer un laboratoire de démarche participative : décisions prises au consensus, auto-détermination de règles de prises de décision, ré-appropriation d’une forme d’autonomie locale (voir « Les deux âmes de l’écologie – Une critique du développement durable » * , Romain Felli, L’Harmattan, juillet 2008, 11€)

 

 

 

 

 

* page 33 : "J’appelle société conviviale une société où l’outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d’un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l’homme contrôle l’outil. (1) (…) L’écologie politique se donne donc comme tâche de reconquérir l’autonomie, ce qui passe également par l’abandon des faux besoins instillés par la société de croissance."

 

(1) Ivan Illich, La convivialité, 1973, p. 13

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Partenaires et contacts possibles :

 

Chambre de l’Agriculture

Lycées agricoles

Confédération Paysanne

FDSEA

SAFER

 

Ferme de Sainte Marthe (formations en 3 mois à l’agriculture biologique)

voir le site :   http://www.intelligenceverte.org/JobBio.asp


Représentants de l’agroécologie, entre autres :
 http://www.terre-humanisme.org

 

Appel à candidature (cf. Natacha aux 1001 légumes de Beaumesnil, trouvée via Internet)

 

« Produire de la richesse autrement  - Usines récupérées, coopératives, micro-finance… - Les révolutions silencieuses » édit° CETIM, 6€.

 http://www.cetim.ch/fr/publications_details.php?pid=163

Les auteurs tentent de répondre à cette question :

ð       Quelle pourrait être une politique d’Etat favorisant le développement de l'économie sociale et solidaire ? 

 

 

« Jardins partagés - Utopie, écologie, conseils pratiques » éd° Terre vivante
Laurence Baudelet, Alice Le Roy, Frédérique Basset - 144 pages, 23€

 

Très utiles en milieu urbain, les jardins partagés fleurissent un peu partout sur notre territoire. Forme de jardins collectifs, ils se créent souvent à l'initiative des habitants. Lieux d'échanges et de convivialité, les jardins partagés sont aussi le théâtre de nombreuses expérimentations artistiques, sociales, et environnementales. D'où vient ce concept, comment en démarrer un près de chez soi,..., ce livre vous dira tout sur la marche à suivre, tout en vous faisant découvrir une diversité de jardins partagés à travers la France.

 

D’autres informations sur cet ouvrage (le sommaire et feuilleter quelques pages) sur :

http://www.terrevivante.org/index.asp?contenu=/sources/catalogue.asp cliquer sur jardinage sur la droite

Voir aussi :

http://www.amazon.fr/pouvoir-changer-monde-Lintelligence-verte/dp/2753801770

 

http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url/279-5428083-0277928?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr&field-author=Philippe%20Desbrosses 

et

http://www.dailymotion.com/video/x1ds9p_alerte 

 

 

 
la tanaisie, légume ancien très odorant

 

18 septembre 2010 :

http://jardins-partages.org/telechargezmoi_files/charte.pdf


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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 06:00


                      
Monsieur le Maire de …………,
 
                       (Madame la Présidente de la Communauté de Communes de …)

« deux fois moins de pétrole d’ici vingt ans »,

êtes-vous au courant ?

Je vous invite à consulter le blog :

http://gorgerouge.over-blog.com/

et vous prie de bien vouloir me recevoir afin d’envisager la mise en place d’actions concertées au niveau communal. (du territoire de votre collectivité) 

 

Cordialement,

 

Signature,

Coordonnées.

 



 

Compte-rendu succinct de l'entrevue du 12 février 2008 avec le conseil municipal de St-Victor de Chrétienville sur l'après pétrole :

 

15 minutes d'exposé suivies de 15 minutes de débat ont permis de faire passer le message selon lequel : (les 2 premiers tirets sont des redites)
 
- nous sommes désinformés sur l'après pétrole : quand Le Monde titre le 27 octobre 2007 "l'extraction de l'or noir serait sur une pente déclinante", cette information est donnée au compte goutte et est noyée dans la masse d'informations contradictoires données dans le même journal, laissant croire que toutes les informations se valent ; or la même information était déjà donnée deux mois plus tôt par le mensuel La Décroissance, information réactualisée chaque mois, ce qui donne une toute autre perception de la réalité ;
 
- le prix de l'essence va subir une multiplication par quatre d'ici 7 ans ; deux économistes avaient prédit dès 2005 le passage du prix du baril de pétrole au-dessus de 100 dollars courant 2008, tout le monde rigolait à l'époque ; les mêmes prédisaient 380 dollars le baril en 2015... On ne rigole plus (source : La Décroissance de février 2008 page 13, information probablement pas reprise par Le Monde...)
 
- une anticipation de la part des collectivités territoriales s'avère urgente pour limiter le chaos économique qui précèdera de peu le chaos écologique si rien n'est fait ;
 
- une phase d'information aux habitants est cruciale dans cette démarche, par exemple en organisant une projection publique du film d'Al Gore "Une vérité qui dérange" suivie d'un débat, soirée à laquelle les agriculteurs et les artisans sont invités au titre de leurs activités professionnelles et dans l'optique d'élargir leurs activités sous forme d'économie sociale et solidaire, sans recours aux énergies fossiles. Pour mémoire, les collectivités territoriales peuvent financer à hauteur de 20% les structures sous forme d'économie sociale et solidaire (SCIC et SCOP) ;

- le scenario "tous en ville pour limiter les déplacements" est une impasse dans la mesure où, sans pétrole, la terre ne pourra bientôt être fertile que grâce au travail des hommes, sans tracteur ni intrants ;


Pour plus d'informations voir le site anglophone
www.transitiontowns.org où 21 villes sont déjà engagées dans une démarche de transition vers l'après pétrole, et où 100 autres villes s'apprêtent à rejoindre ce mouvement.

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  • : Le blog de Gorge Rouge
  • : Essentiellement préparer l'après pétrole localement, fruit d'une quête tous azimuts pour comprendre ce monde de fous.
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