2 avril 2014 : lire ou relire ces 170 citations du manuel de transition, quitte à ne lire qu'un texte sur 7 (!) par jour, ça fait vraiment du bien. Surtout après cette période électorale où les cartes sont redistribuées.
-----------------------------------------------------------------------------------
Cet article revêt une importance très haute : il a pour objectif clair de faciliter et d'accélérer la mise en place d'initiatives de transition partout où c'est possible, c'est à dire : partout !
Il est donc destiné à être propagé à profusion : ça urge !
Même si vous vous sentez dépassé(e) par ces initiatives collectives et concrètes, vous pouvez toujours vous demander qui dans votre entourage pourrait y être réceptif au point de tenter une mise en route : faites passer l’info ! Sans modération.
ça c'est mes potes du Studio D http://www.studio-d27.com/
Ce n'est pas une « chaîne » que je vous propose de lancer comme nous en avons l'habitude sur nos boîtes mail : ces informations ne sont pas une fin en soi mais de vraies invitations à l'action collective. C'est passionnant : l'après pétrole peut être, devra être passionnant. C'est une question de survie collective.
L'après pétrole n'en finit pas de pointer son nez, mais comme le dit si justement l'ami Rob Hopkins : la question n'est pas de savoir si le pic de pétrole va se produire, mais QUAND il se produira.
Et il est déjà douloureusement sensible dans de nombreux pays du tiers-monde, parce qu'ils n'ont pas su anticiper, parce qu'ils restent trop attachés à des modes de fonctionnement à l'occidentale (colonialisme et économie mondialisée).
Et attendre est la pire chose que nous puissions continuer de faire.
D'autant plus que nous, pays développés, sommes encore plus éloignés d'un monde post-pic, dans nos pratiques quotidiennes, que ne le sont les pays du tiers-monde !
Bonne lecture !
Les 170 citations ci-dessous sont issues du « Manuel de Transition – de la dépendance au pétrole à la résilience locale » de Rob Hopkins, octobre 2010 pour l'édition française.
170 citations, cela peut sembler long, mais ce Manuel pourrait vous prendre trois semaines de lecture tellement il est neuf à intégrer, là il vous faudra peut-être une ou deux heures pour tout lire, et les propositions que vous allez découvrir ici sont tellement passionnantes, positives, argumentées, réalisables, urgentes et VITALES que vous allez plutôt les avaler d'un trait.
Ces extraits peuvent être utilisés à des fins d'animation participative pour lancer une initiative de Transition en les distribuant au hasard à des tables de 5 ou 6 personnes et en faisant s'exprimer ces personnes oralement, puis en leur laissant à disposition des grandes feuilles de papier collées au mur avec des feutres pour immortaliser les propositions et réflexions qui leur semblent les plus importantes. Certaines de ces citations, notamment celles en caractères gras, pourront bénéficier d'un traitement à part, comme par exemple les extraits 64 et 99 qui pourront à eux seuls faire l'objet d'une information ou d'un atelier communs à toute la salle.
Ces moments d'échanges gagneront grandement à être entrecoupés de pauses à l'issue desquelles les participants seront invités à changer de table afin de faire connaissance avec le plus grand nombre possible de personnes au cours de la séance. Rob Hopkins est très fort sur le côté convivial des processus de Transition et c'est très certainement, dans la forme, la transformation la plus nécessaire qu'il opère par rapport à nos fonctionnements associatifs habituels (notes 127, 135 à 141, 144 à 146).
Les extraits sont séparés en trois parties distinctes qui correspondent au plan du Manuel (La tête, citations 1 à 53, Le cœur, 54 à 96, Les mains, 97 à 170). Ainsi ils peuvent être éventuellement utilisés en trois phases, séparées par des pauses conviviales avec boissons et de quoi grignoter, lors d'une séance publique de lancement d'une Initiative de Transition ou à l’occasion d'une grande libération de l'imaginaire.
Il n'y a pas de nombre maximum de personnes pour participer à ce genre de « grande libération » comme l'appelle Rob Hopkins dans son Manuel (notes 64, 94, 131 à 133).
Les numéros des citations ont été volontairement détachés de celles-ci afin de pouvoir faire des découpages pour distribution en laissant ou en retirant, au choix, ces références chiffrées : effectivement, elles peuvent apparaître comme trop artificielles, trop froides et trop rebutantes à certains. Dans tous les cas les pages sont référencées en fin de citations.
Quelques termes centraux tels que résilience ou permaculture ont été mis aussi en caractères gras.
Le côté parlant et concret des extraits choisis a été privilégié, entraînant certaines modifications liées par exemple au passage du contexte britannique à un contexte plus universel, et faisant ici et là quelques entorses au principe habituel de fidélité des citations.
Ce manuel ayant été publié en 2008 dans sa version anglaise d'origine, et au vu de l'urgence qui a grandi depuis quant à l'avènement du pic pétrolier et au réchauffement climatique, il semble que cette grande libération qui méritait un an de préparation en 2008 (notes 114, 127 à 129, 131 à 133), projections de films, http://vimeo.com/12691088) puisse aujourd'hui s'engager directement dans des réunions publiques correctement préparées, et qu'une partie des participants soit invitée à organiser d'autres réunions similaires afin que cette grande libération touche une partie croissante de la population locale, tandis que d'autres groupes pourront s’atteler à d'autres phases comme la grande requalification (notes 65, 142, 143).
Faut-il le préciser : cette fiche de citations ne saurait remplacer la lecture intégrale du Manuel de Transition qui comporte, entre autres, d'abondants graphiques (notamment aux pages 27, 29, 74, 34 et 35), outils (pas moins de 12, voir http://villesentransition.net/transition/outils/outil_n01_la_psychologie_du_changement_et_le_modele_frames ) et autres annexes fort utiles qui ne peuvent être repris ici. Le lancement d'une Initiative de Transition ne saurait se passer d'une telle lecture, jusqu'à s'en servir comme d'un véritable manuel, à moins de vouloir à tout prix réinventer l'eau tiède. Nous n'en avons pas le temps.
Vous vous interrogez sur les droits d'auteur de Rob Hopkins et sur ces citations libres de droit ? Voyez l'extrait n° 119 : « Nous existons pour inspirer et motiver la création de projets pour ensuite les relier et les soutenir une fois qu'ils ont démarré ». Ce document y contribue.
Rob Hopkins est né en 1968. Son site en anglais : http://transitionculture.org
Le Manuel de Transition coûte 20€.
Source :
http://www.facebook.com/photo.php?fbid=282786485101405&set=a.282786421768078.63110.215643988482322&type=3&theater
Elle c'est ma pote Coralie.
7 février 2012 : le parallèle entre le bouquin et ces extraits peut être comparable à cet autre parallèle que faisait François Truffaut entre les films et les cassettes vidéo (ou les DVD aujourd'hui) : voir un film en salle est irremplaçable, mais ensuite pour y revenir les petits formats peuvent suffir. Autrement dit si vous accrochez à cette affaire de transition, procurez-vous le livre, qui est irremplaçable. Vous lirez ces citations plus tard, comme une piqûre de rappel.
----------------------------------------------------------------------------------------------
Citations
Première partie : La tête
1
Durant l'ère du pétrole, 47 500 champs pétrolifères ont été découverts, mais ce sont les 40 plus grands qui ont fourni 75% de tout le pétrole jamais découvert. p.21
2
Nous pourrions nous servir de l'analogie d'un bar. Le forage conventionnel d'un pétrole brut non corrosif, tel qu'il a cours en Arabie Saoudite, serait comme se tenir à un bar tandis qu'un charmant barman vous verse des pintes de bière directement du tonneau dans la cave. Les sables bitumineux, c'est un peu comme arriver au pub et s'apercevoir qu'il n'y a plus de bière ; seulement, votre désir de prendre un verre est tellement impérieux que vous vous mettez à imaginer qu'au cours des trente ans que ce pub a été en affaires, l'équivalent des 5000 pintes ont été renversés sur le tapis ; aussi inventez-vous un procédé pour bouillir le tapis afin d'en extraire de la bière. C'est là l'acte désespéré d'un alcoolique incapable d'imaginer la vie sans l'objet de sa dépendance. p. 24
C'est vraiment gratter le fond du baril. p.23
3
L’Agence internationale de l'énergie a parlé dans un rapport de 2007 de ce qu'elle appelait par euphémisme une "compression de l'offre" en 2012. p.24
4
Notre situation est comparable à celle du conducteur d'une automobile lancée à toute vitesse sur un chemin de campagne dans un épais brouillard. p.27
5
La production mondiale de pétrole conventionnel semble avoir atteint son pic en mai 2005 à 74,2 millions de barils par jour et n'a cessé de décliner depuis. p.27
6
Le moment précis du pic pétrolier a une importance cruciale. S'il se produit tôt, les conséquences en seront désastreuses. Le pétrole est devenu la principale ressource énergétique du monde. Rien ne peut lui être facilement substitué et il faudra des décennies pour en sevrer les sociétés. Le pic pétrolier pourrait donc bien se révéler le plus grand défi économique depuis l'aube de la Révolution industrielle. Richard Heinberg. p.27
7
Thierry Desmarest, PDG Total, en 2008 : « Le pic de pétrole pourrait être atteint en 2020.» p.28
8
Lord Ron Oxburgh, ancien président de Shell, en 2008 : « Il se peut bien que nous soyons en train de foncer en somnambules dans un problème qui va en fait s’avérer très sérieux et le temps que nous en prenions pleinement conscience, il pourrait bien être trop tard pour y faire quoique que ce soit. » p.28
9
La date exacte du pic pétrolier importe peu. Ce qui importe, c'est le fait qu'il est inévitable, qu'il va se produire bientôt et que nous n'avons pas même commencé à réfléchir à ce que nous pourrions faire pour y pallier. p.30
10
Quand on se met à explorer la question, le changement climatique fait vraiment peur. On peut même dire que s'il ne fait pas peur, ça ne peut être que par ce qu'on n'a pas vraiment compris ce dont il s'agit. p.30
11
Comme quelqu'un l'a dit récemment à la BBC : "Je ne sais pas ce qu'il en est des niveaux d'émission de gaz carbonique, mais je sais par contre que quand une guêpe atterrit sur mon gâteau de Noël, quelque chose ne va pas." p.31
12
Le réchauffement dont nous faisons l'expérience en ce moment est le résultat des gaz à effet de serre émis dans les années 1970. p.34
13
Certaines observations par satellite de 1979 à 2007 prédisent maintenant que l'Arctique sera complètement libre de glace d'ici 2013, avec un siècle d'avance sur les prévisions du GIEC. p.35
14
David Spratt, dans Carbon Equity, 2007, www.carbonequity.info , conclut son étude en ces termes : "Il est tout simplement impératif que nous décarbonisions très rapidement l'économie mondiale et mettions en place les moyens de résorber l'excès présent des niveaux de CO2. Il nous faut choisir des cibles susceptibles effectivement de résoudre le problème à temps. Il n'est pas trop tard pour être honnêtes avec nous-mêmes et nos concitoyens". p.36
15
Il n'existe encore aucune partie du monde où le débit des émissions de gaz carbonique soit en déclin. p.36
16
George Monbiot a déclaré au Climate Camp 2007 : "Nous ne sommes plus en train de parler de mesures qui exigent un petit peu de mise au point ici et là ou un petit peu d'ajustement politique par-ci par-là. Nous parlons de mesures qui exigent un changement révolutionnaire à l'échelle mondiale." Réduire les émissions de 90% ne suffit plus, a-t-il dit, ni même de 100%. Il s'agirait de 110-120% de réduction, c'est-à-dire de capter davantage de gaz carbonique que nous en produisons. Je me pencherai plus loin sur ce à quoi cela pourrait ressembler dans les faits - si vous et moi nous nous couchions chaque soir en ayant capté davantage de gaz carbonique que nous n'en avons généré ; mais il s'agit manifestement d'un défi monumental sans précédent. p.36
17
Le danger, c'est que le déclin qui se dessine dans la disponibilité des carburants liquides soit compensé par le recours à d'autres carburants, tous pires que le pétrole pour ce qui est de leurs effets sur le climat - le charbon transformé en carburants liquides, les sables bitumineux, le biodiesel et ainsi de suite. p.37
18
Le changement climatique nous dit que nous devrions changer, tandis que le pic pétrolier nous dit que nous allons être forcés de changer. p.39
19
A moins que nous n'arrivions à planifier d'avance en fonction du pic pétrolier et n'adoptions des mesures telles que le Protocole de l'épuisement du pétrole proposé par Colin Campbell et Richard Heinberg, la récession que causera l'augmentation incontrôlée des prix du pétrole torpillera toutes nos réponses au changement climatique. p.39
20
Une récession – ou pire encore, un effondrement de l'économie – va faire en sorte que garder la lumière allumée deviendra la première de nos priorités tandis que nous attaquer au changement climatique ne tardera pas à se retrouver au bas de la liste. Faire face au changement climatique galopant dans une économie effondrée à la suite du pic de pétrole est le scénario qu'il nous faut à tout prix éviter et c'est à nos risques et périls que nous continuons à séparer ces deux questions. p.39
21
La plupart des pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud font déjà l'expérience des effets du pic pétrolier. p.41
(Cinq commentaires personnels :
- ...mais la presse française « la plus muselée du monde occidental » selon certains observateurs tels que Noam Chomsky ne nous en informe pas. « Le totalitarisme est aux démocraties, française surtout, ce que la force militaire est aux dictatures ». Chomsky toujours.
- « Elle est encore plus connue à l'étranger qu'ici, que ce soit pour son enquête sur le trafic d'organes en Amérique latine ou pour celle sur Monsanto » à propos de Marie-Monique Robin - http://www.rue89.com/planete89/2011/03/08/marie-monique-robin-de-la-ferme-familiale-au-film-sur-les-pesticides-193785
- « Les attaques venues de l'Agence américaine de l'information, selon lesquelles Marie-Monique Robin aurait payé des témoins se sont toutes révélées infondées, mais lui ont valu le retrait provisoire de son prix Albert-Londres 1995 et la une du Monde. La presse, qui avait relayé l'accusation, ne s'est pas fait l'écho des procès que la journaliste gagnait. » - même source.
- En fait c'est la règle médiatique française. Voir Médiacritique(s), www.acrimed.org
- « L'une des initiatives françaises de Transition les plus avancées est certainement celle de Trièves après-pétrole. Le Trièves est un territoire rural des Alpes françaises, situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Grenoble, entre les massifs du Vercors et du Dévoluy ». Rob Hopkins p. 185. Vous en avez déjà entendu parler dans la presse française dominante, vous ?)
blaireau - source :http://ecologie.nature.free.fr/pages/mammiferes/blaireau.htm
voir aussi http://www.noe-tv.net/catalogue-naturimages/naturimages-blaireaux.htm
22
Si le présupposé de départ est que le spectacle doit continuer à tout prix, vous allez grappiller par-ci par-là pour trouver toutes les stratégies et technologies qui pourraient, en théorie, vous permettre de le faire. Le « programme d'urgence » promu par le rapport de Robert Hirsch (commandé par le Département de l’Énergie des États-Unis) aurait pour résultat de considérablement accélérer la plongée éperdue vers le chaos climatique. p.43
23
Suite à la publication du rapport de Robert Hirsch basé sur le présupposé de départ que le spectacle doit continuer à tout prix, ses recommandations sont susceptibles, entre de mauvaises mains, de mener à des choix politiques relevant du suicide collectif. p.43
24
Il faut examiner les suppositions qui sont à la base de l'économie actuelle. Sont-elles toujours vraies à la lumière des événements des derniers mois ? Étaient-elles, au départ, sensées ? p.45
25
Dans l'avenir, la reconstruction du lien de confiance entre les gens et les entreprises sera le cœur des économies relocalisées. p.48
26
Les modèles économiques qui ont si bien fonctionné pour gravir la montagne d'énergie fournie par les carburants fossiles se révéleront complètement inadéquats pour la descente de l'autre côté. p.48
27
Récemment, Ted Trainer de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud a soutenu que si les sources d'énergie renouvelables auront un rôle essentiel à jouer au-delà du pic, l'idée qu'une société de consommation occidentale puisse se perpétuer ou même continuer de croître, tout en tirant toute son énergie de sources renouvelables, est absurde et qu'il est inévitable de tout repenser en fonction d'un monde où beaucoup moins d'énergie sera disponible. p.59
28
Le concept de « descente énergétique » et l'approche de Transition se ramènent à cette simple idée : que l'avenir avec moins de pétrole pourrait être préférable au présent, mais seulement si assez de créativité et d'imagination sont appliquées assez tôt dans la conception de cette transition. p.59
29
L'idée de descente énergétique implique que chaque pas vers le bas de la colline pourrait être un pas vers la santé mentale, vers l'appartenance et vers une complétude humaine. Il s'agit d'un retour à qui nous sommes vraiment. La descente énergétique offre plutôt un regain d'énergie pour nos communautés et notre culture et constitue la clé d'une acceptation réaliste des possibilités de notre situation, de façon à ne pas être dépassés par les défis qu'elle nous pose. p.59
30
Dans le cas des communautés humaines, le mot résilience renvoie à leur capacité de ne pas s'effondrer au premier signe d'une pénurie de pétrole ou de nourriture mais, au contraire, de réagir à ces crises en s'adaptant. p.60
31
Entre 1939 et 1942, l'utilisation de la voiture a chuté de 95% au Royaume-Uni. p.71
32
« A la fin mai 1941, Bristol disposait de 15 000 jardins partagés (…) L'épouse du conservateur des pièces de monnaies et des médailles au British Museum avait planté dans la cour avant des rangs de fèves, de pois, d'oignons et de laitues ». J. Gardiner, Wartime Britain 1939-1945, 2004. p.71
33
Relocalisation de la production. Ainsi que l'écrit David Fleming, « la localisation a en sa faveur un argument décisif : il n'existera pas d'autres solutions. » p.73
34
Sans pétrole, il crèvera les yeux que seules les économies locales ont encore un sens. (Ted Trainer, Renewalable Energy Cannot Sustain a Consumer Society, Springer Verlag, 2007) p.73
35
Il y a beaucoup de choses que nous pourrions produire localement : une vaste gamme de fruits et légumes de saison, du poisson frais, du bois d’œuvre, des champignons, des teintures, de nombreux médicaments, des meubles, de la céramique, des matériaux isolants, du savon, du pain, du verre, des produits laitiers, des produits en laine et en cuir, du papier, des matériaux de construction, des parfums et des fleurs coupées – pour n'en nommer que quelques unes. p.73
36
C'est par l'alimentation qu'il est le plus sensé de commencer à reconstruire la résilience des communautés, mais les matériaux de construction, les textiles, le bois d’œuvre, l'énergie et les devises la suivent de près. p.74
37
Vandana Shiva : "L'avenir du monde en agriculture réside dans une production de nourriture plus abondante en diversité, et ce, à l'échelle locale. Et cela ne peut se faire sans remplacer les carburants fossiles par de l'énergie renouvelable, y compris de l'énergie humaine. Alors, pour la première fois en 500 ans pendant lesquels le colonialisme nous a séparés entre Nord et Sud, colonisés et colonisateurs, nous aurons véritablement l'occasion d'être une seule famille pratiquant une agriculture faite pour une seule planète." p.75
38
Il y a des années que l'on débat des avantages et des inconvénients économiques de la localisation. Le pic pétrolier met un terme à ce débat. Comme le dit David Korten dans son récent livre The Great Turning : "On va dire que "Korten veut tout changer". C'est là passer à côté de la question. Tout va changer. La question est de savoir si on va laisser les changements se dérouler de façon de plus en plus destructrice ou bien assumer la crise grandissante comme une grande chance pour nous... Il s'agit pour notre espèce du plus grand défi à sa créativité auquel elle ait jamais dû faire face." p.75
39
Une grande partie de nos consommations a été rendue nécessaire par la sape systématique des économies locales au cours des cinquante dernières années, et la perception culturelle profondément incrustée que nous avons le droit d'aller où nous voulons, quand nous le voulons et comme nous le voulons. p.76
suite ici