De fait, il s’avère que GDF Suez est l’un des actionnaires majoritaires dans le consortium d’entreprises chargé de la construction du barrage hydroélectrique de Jirau, sur le rio Madeira, affluent du fleuve Amazone.
Or, projet pour le moins controversé, ce barrage est dénoncé, d’une part, comme une négation des droits fondamentaux des populations indigènes locales, mais s’accompagne, en outre, d’un lourd impact environnemental.
D’après l’association Survival International, « Jirau est le plus grand programme hydroélectrique en cours dans les Amériques ». Et qui dit projet pharaonique, dit dégâts incommensurables. Ainsi, au rythme actuel auquel évolue le projet, des milliers de familles riveraines devraient être déplacées. Dans l’indifférence générale, les droits des communautés indigènes installées à proximité du site sont bafoués, le barrage suivant sa progression en l’absence de consentement préalable de leur part.
Pour Jean-Patrick Razon, directeur de Survival International France : « Il est scandaleux que le gouvernement français utilise des fonds publics pour financer une entreprise honteusement responsable de la destruction d’une importante rivière amazonienne et d'une région d’une exceptionnelle diversité biologique et socio-culturelle (…) ». En outre, la coalition à l’origine du courrier contestataire rappelle qu’en agissant ainsi, GDF Suez et ses partenaires dans ce projet se rendent passibles d’amendes pour déforestation illégale. Ils seraient d’ores et déjà impliqués dans une affaire civile intentée au Brésil par le Ministère public de l'État, le Ministère public fédéral (Ministério Público) ainsi que par des organisations non-gouvernementales.
Chaque année, la Convention de Berne (BD) et Greenpeace organisent les Public Eye Awards, palmarès récompensant les entreprises les plus irresponsables en matière de critères sociaux et environnementaux. L’année 2010 ne faisant pas exception, une cérémonie de remise des prix est programmée le 27 janvier prochain à Davos, commune située à l’est de la Suisse. Elle coïncidera avec l’ouverture du Forum économique mondial (WEF). Et si les noms des nominés n’ont pas encore été communiqués, certaines informations ont déjà pu filtrer quant aux candidats retenus. Et c’est sans surprise que GDF Suez figure dans les entreprises en lice pour la coupe. Cécile Cassier
Source : http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4063
On pourrait y ajouter le Niger, le nucléaire etc.
Là, le film Avatar comme parabole crédible et actuelle commence à devenir intéressant. Au-delà de la parabole passée de l’extermination de tant de peuples indigènes.
Question : James Cameron raconte-t-il une belle histoire lui aussi ou se rend-t-il compte de la portée de sa parabole ? Les spectateurs y voient, très majoritairement, une belle histoire, point barre. Quel dommage que ce genre de film ne soit pas suivi de débats ancrés dans le saccage généralisé actuel !
Notre monde de mort (destruction de la biomasse, pour ne citer que celle-là, la pire de toutes, dont les conséquences présentes et à venir sont et seront terribles, famines plus nombreuses et bientôt généralisées) va jusqu’à produire des films qui accélèrent cette destruction (énergie du tournage, énergie des spectateurs qui se déplacent, décervelage dû au film lui-même) en dénonçant sans le voir, sans en avoir conscience, l’incohérence mortelle dans laquelle nous sommes. Paradoxe menant à la cécité. Même quand la réalité est sous nos yeux nous ne la voyons pas.
Sacré coup porté aux positions favorables à un discours qui y « met les formes » pour qu’il soit plus « pédagogique » !
19 janvier 2010
----------------------------------------------------
25 janvier 2010 :
En sortant du film, les réactions des deux personnes qui m'accompagnaient étaient du genre : "quel beau film !" et j'avais vu l'interview de J. Cameron sur le site du film où il n'évoquait à aucun moment un quelconque lien avec notre monde actuel.
Autrement dit : le but est de faire et de voir un beau film, passer un bon moment. Ceux qui ne sont pas suffsamment alertés n'y voient pas ce côté réel, ce lien avec le réel.
La vertu parabolique (au sens biblique et christique du terme) ne nous saute aux yeux qu'à nous, mais les autres ? Je fais l'hypothèse que ça a sur eux un effet pervers, paradoxal, qui les éloigne de la perception d'un monde analogue sur notre terre, maintenant.
15-01-2010 | GDF Suez s’attire les foudres de la communauté internationale |