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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 07:02

 

EVT- Évreux ville en transition

Compte-rendu de la troisième réunion

mardi 17 avril 2012 à la Cantonade

 

 

Prochain RDV mardi 22 mai 18h à nouveau à la Cantonade.

 

Nous étions 6 : Micheline, Roland, Serge, Paulette qui vient de rejoindre le groupe, Franck et Robin.

Excusés : les 6 autres (Monique, Cathy, Nicolas, Dominique, Stéphanie, Marcel)

 

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En introduction Robin fait état d'un stage de 12 jours dont il revient sur la permaculture, encadré par Bernard Alonzo, à la ferme biologique du Bec Hellouin, en précisant que Rob Hopkins, à l'initiative des villes en transition et auteur du Manuel de transition, est enseignant en permaculture de son métier, et que les villes en transition ne sont que l'application de la permaculture au milieu urbain.

 

Franck présente le projet et la raison d'être de notre groupe à Paulette. Son intervention étant très complète mais un peu longue, nous instaurons le signe du T avec les deux paumes de la main, signifiant « temps mort » en volley-ball entre autres.

 

Robin enchaîne sur la nécessité de visualiser l'après pétrole, démarche au cœur du Manuel de transition : tant que nous n'aurons pas une vision claire de l'avenir et de là où nous voulons aller, nous nous accrocherons à la réalité présente et nous ne verrons les choses qu'en termes de problèmes. Et nous ne devons pas nous limiter au seul secteur alimentaire. Quel visage aura Évreux en 2050, sans pétrole, sans gaz, sans uranium ? Par quelles étapes de descente énergétique nous faudra-t-il passer pour y parvenir ? Cette imagination doit être collective : si je vous impose ma vision nous ne formerons pas un groupe. Nous devons donc nous donner les moyens de visualiser ensemble cet avenir, de même que nous devrons mettre les participants en situation de visualiser l'avenir lorsque nous organiserons notre première réunion publique.

 

Là-dessus s'engagent des nombreux échanges au cours desquels la transformation des problèmes en solutions s'avère permanente et difficile, n'est-ce pas Roland ? Nombreux éclats de rire, par exemple lorsque Roland s'exclame : « bon alors la difficulté ...! » Nous assistons donc à une seconde étape de cette éducation populaire évoquée dans le compte-rendu de la seconde réunion d'EVT. Non seulement « il n'y a pas de problème, il n'y a que des solutions », mais « le problème  est la solution ! »

 

Robin aborde ensuite cet énorme paradoxe selon lequel « je ne peux que  me changer moi-même », mais en insistant sur ce point auprès de mon entourage, je le mets en situation de relever le défi de se changer et par là même, s'il en est d'accord, d'être plus réceptif à ce que je vais lui dire pour changer !

 

Quel est mon programme ? Est-il de rester attaché coûte que coûte à mes certitudes, ou est-il de les remettre en cause pour peut-être entrevoir une autre vérité qui m'avait échappé jusque là ?

 

Avant, il y a bien longtemps, nous étions un peuple de nomades généreux, vivant dans une abondance de nourriture, puis nous sommes devenus des sédentaires égoïstes car il nous a fallu conserver ce que nous prélevions dans notre environnement proche qui s'appauvrissait, et bientôt nous deviendront des sédentaires généreux en recréant des environnements productifs, des écosystèmes nourriciers.

 

Chérir la terre, chérir les gens, créer l’abondance et partager les surplus.

 

Les Fraternités ouvrières, en Belgique, comptent 2050 espèces d’arbres fruitiers sur 1800 m², moins d’un cinquième d’hectare (plusieurs greffes sur un seul porte-greffe), ils ne ramassent que 10% des récoltes : les 90% retournent à la terre et la nourrissent, l’entretien à part la taille des arbres basse tiges est inexistant. Ils associent arbres fruitiers, vignes grimpantes, haricots grimpants, arbustes et buissons à baies, plantes basses perpétuelles telles que les bettes, fraisiers, toutes plantes comestibles et vivaces. Pour les tomates, celles qui tombent à terre se ressèment toutes seules. La profusion est telle qu’il n’ya pas de place pour les adventices.

 

Nos échanges ont également abordé l'habitat de demain, à la campagne ou en ville ? Individuel ou collectif ? Nous avons évoqué l'auto-construction collective sous forme de Castors ou de clubs CIGALES, en lien avec les projets du collectif urgence logement créé récemment à Évreux. (prochaine réunion vendredi 20 avril, maison de quartier de Nétreville, 18h30).


Exemple : la ville nous met un terrain constructible à disposition, en location différée. Une première maison est construite sous forme de chantier participatif (par exemple 5 familles se portent acquéreurs, tirage au sort de l'ordre dans lequel les maisons vont être construites). Maison simple ou plus sophistiquée, à voir : circulaire, de 8m de diamètre, semi-enterrée (50 cm), la terre excavée est mise en bordure pour augmenter la hauteur des murs : 1 mètre. Une épaisseur de pierre ou silex pour dissuader les rongeurs, bambou planté verticalement dans le mortier, bottes de paille enfoncées dans les bambous, 3 places (sud est ouest) pour les fenêtres : 2 fenêtres en doubles vitrage à chaque endroit, une à l'extérieur du mur, l'autre à l'intérieur (=> quadruple vitrage !), toit type yourte avec puits de lumière, moitié sud végétalisée (meilleure isolation + potager), moitié nord en tuiles de bois (récupération d'eaux de pluie).
Plus sophistiquée ? Poulailler au nord, serre au sud. 5 habitations individuelles pour une habitation collective : lingerie, cantine, fêtes etc.

 

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Lorsque la première famille s'installe, elle verse un  loyer à la municipalité. On peut aussi envisager une scop qui loue le terrain à la municipalité. Ou encore la scop, via ses actionnaires, achète le terrain : propriété collective.

 

Nous avons parlé du lien entre monnaie locale et production locale : sans production locale, un crash économique national type Grèce ou Espagne nous emporte avec lui. Si nous avons une monnaie locale plus une production locale, nous sommes en capacité de résilience : notre territoire peut continuer à produire, échanger, vivre.

 

Nous avons vu le film Cultures en transition, excellent mais non sous-titré, Franck va contacter le vendeur pour tenter de résoudre ça.

 

Notre petit groupe continue de se souder, nous avançons ensemble à grands pas, nous osons nous interrompre quand c'est nécessaire sans nous fâcher, nous ne nous prenons pas au sérieux et nous avons bien mangé et bien bu !

 

 

Un lien trouvé le 18 au matin :

http://videos.arte.tv/fr/videos/detroit_passe_au_vert-3427874.html

 

Pour le groupe, 19 avril 2012,

Robin

 

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