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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 21:11

11fevr_039

la part des bénéfices des entreprises était largement en faveur des revenus du capital en 1967 et au détriment des salaires. Ce fait est en partie à l’origine des évènements de 68.

 

A partir de là, une correction progressive en faveur des salaires s’est opérée jusqu’en 1983… Puis le mouvement s’est inversé, la part attribuée au revenu du capital a recommencé à gagner du terrain pour retrouver, en 1997, le niveau qu’elle avait en 1967. Et depuis 1997 le processus continue.

 

J’avais entendu ça à la radio en avril 2002 et je l’avais noté, ce serait bien du Bernard Maris.

 

Est-ce que ça a quelque chose à voir avec le CPE ?

Tiens oui, au fait : est-ce que ça a quelque chose à voir avec le CPE ?

 

 

 

Qu’est-ce qu’un champignon monétaire ? C’est une gigantesque pompe à fric. Il y en a beaucoup : par exemple, parmi les 500 plus grosses fortunes au monde il n’y a que 10 français.

 

Sont-ce eux qui font marcher l’économie libérale ?

 

Si ils investissaient tout ce pognon ils ne seraient pas si riches.

Inversement, s’ils sont tant pourris de fric c’est bien qu’ils gardent leur pognon pour eux.

 

Ah si ! Ils veulent bien investir… à condition que ça leur rapporte davantage.

 

Oui mais « ça crée des emplois »…

Non : ça s’approprie des parts de marché.

C’est pas pareil.

 

 

 

Concept majeur à avoir en permanence à l’esprit : la quantité d’argent mondial.

 

Est-elle fluctuante ? Elastique ? Non : elle est relativement stable. Augmentation de 10% par an environ d’après Bernard Maris.

Et alors ?

Alors les champignons monétaires poussent forcément sur le dos des autres.

Quels autres ?

Les classes moyennes et pauvres.

 

Quand vous entendez à propos d’un multimilliardaire : « tant mieux pour lui », autorisez-vous donc à rétorquer : « Ah non ! Que nenni ! Tant pis pour nous ! »

 

 

 

« Nous luttons contre la pauvreté » qu’ils disent.

Vérifions : n’est-on pas plutôt en train de déplacer la pauvreté ?

Il existe une condition nécessaire pour que cette lutte soit efficace : c’est qu’elle soit financée en puisant dans les Champignons monétaires  – les grandes pompes à fric.

Pourquoi ? Parce que sinon ce sont les classes moyennes qui se précarisent en venant à la rescousse des plus pauvres.

Financer un plan de lutte contre la pauvreté se fait toujours sur le dos des autres (la quantité d’argent mondial relativement stable).

Il faut se demander : quels autres ?

Toujours.

 

 

1973 : Dassault gagne 1090 fois le SMIC.

2006 : le journal La Décroissance dénonce des écarts de revenus de 1 à… 5000 !

La différence s’est faite sur le dos des autres.

Quels autres ?

Les classes moyennes qui se sont appauvries, et les pauvres qui se sont suicidés. Et c’est pas fini.

 

 

 

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Questions à propos des contrats aidés (CPE, CNE, CIVIS, Contrats d’Adaptation etc.)

 

Qui finance ?

L’État, donc tout le monde.

 

Qui en profite ?

Le patron via les aides de l’État.

L’employé ? C’est quand-même un contrat précaire !

 

Qui en pâtit ?

Je veux dire, pour le CPE : et si un poste CPE – autrement dit turn-over tous les deux ans – remplaçait, souvent, un CDI parti en retraite ?

 

La quantité d’argent mondial étant relativement stable (augmentation de 10% par an en moyenne), il faut se demander :

- est-ce que le CPE ralentit l’accroissement (exponentiel) des inégalités économiques ? Mieux, les réduit-il ?

- Ou au contraire les accélère-t-il encore davantage, ces inégalités économiques ?

 

 

Si c’est cette dernière la bonne réponse, alors vraiment, tout faux.

 

Il semble bien que, effectivement : tout faux.

 

 

 

Y’a un truc qui me gave, mais alors vous pouvez pas savoir comment ça me gave : tout le monde est d’accord (sauf le MEDEF et Villepin-Sarko) pour

LU-TTER-CON-TRE-LA-PRÉ-CA-RI-TÉ !

 

Bon. Mais ça coûte des sous, beaucoup de sous pour LUTTER CONTRE LA PRÉCRITÉ. Et alors où on les prend ces sous, hein ? À qui on va les prendre ? Qui va payer ? Les classes moyennes ? « Et pendant ce temps-là les plus gros continuent de s’enrichir, tranquilles ».

 

Rappelez-vous Jacques Calvet qui avait dit : « je crois beaucoup en la solidarité des moins pauvres avec les plus pauvres ».

 

QUI VA PAYER ? Question essentielle. Question taboue jamais posée.

 

 

8 mars 2006

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