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1 septembre 1984 6 01 /09 /septembre /1984 15:31

Ce document contient trois articles :

 

- Les émissions de CO2 excèdent largement les prévisions,

- La Chine premier pollueur mondial; les émissions mondiales au top

et

- Méthane arctique : le retour de la "bombe climatique" ?


Par ailleurs, le livre de Romain Felli :
« Les deux âmes de l’écologie – Une critique du développement durable »,
L’Harmattan, juillet 2008,

contribue à comprendre comment on a pu en arriver là
et apporte une crédibilité supplémentaire aux propositions faites sur ce blog.

Voir un extrait de cet ouvrage dans le document :
Jardins partagés et plus, 7 octobre 2008 .


Voir aussi :

Parlons-en ! (La suite) + Felli 9 octobre 2008


25 juin 2010 : Sylvain Allemand, qui se dit journaliste, conférencier (à la Médiathèque d'Evreux par exemple, il y a environ 6 mois de cela), "spécialiste" du développement durable, ne connait (enfin ne connaissait pas) Romain Felli et, surtout, refuse de le connaître ! Tu parles d'une conférence ! On peut nous taxer d'idéologues après ça ! Sacré éco-tartuffe !



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De :
Terre sacree (vivant12@wanadoo.fr)

Envoyé :

sam. 27/09/08 12:49

 

 

Les émissions de CO2 excèdent largement les prévisions
 
LE MONDE | 26.09.08
 
Beaucoup de bruit pour rien ? L'intense activité diplomatique déployée ces dernières années sur le front climatique n'a eu, jusqu'à présent,  aucun impact. C'est, en substance, ce qu'il faut retenir de la  publication, vendredi 26 septembre par le Global Carbon Project (GCP),  des données mondiales d'émissions de dioxyde de carbone (CO2) pour l'année 2007.
 
 
Les cimenteries et la combustion des ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz) ont émis 8,5 milliards de tonnes (Gt) de carbone ; les activités de déforestation ont été, pour leur part, responsables de l'émission d'environ 1,5 Gt de carbone. "Ce niveau d'émissions se situe un peu au-dessus des scénarios de développement les plus pessimistes que le GIEC [Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat] a utilisés pour prévoir le changement climatique à la fin du siècle", précise Philippe Ciais (Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement), membre du GCP.
 
VITESSE PRÉOCCUPANTE
 
La vitesse à laquelle progressent les émissions est plus préoccupante encore que leur valeur absolue de 2007. "Depuis 2000, les émissions ont crû en moyenne de 3,5% par an, soit quatre fois plus vite qu'entre 1990 et 2000, où cette augmentation annuelle n'avait été que de 0,9% environ", explique Corinne Le Quéré (université d'East Anglia et British Antarctic Survey), membre du GCP. A titre de comparaison, le pire scénario du GIEC prévoit seulement une augmentation de 2,7% par an.
 
"Cela s'explique par le fait que les pays industrialisés n'ont  globalement pas diminué leurs émissions depuis les années 1990 tandis que le développement économique des pays en voie de développement, en particulier la Chine et l'Inde, a été beaucoup plus rapide que prévu", ajoute Corinne Le Quéré.
 
Pourquoi une telle hausse ? "D'abord, il faut avouer qu'il n'y a pas eu d'avancée technologique déterminante, au cours des quinze dernières années, à même de les ralentir significativement", remarque MmeLe Quéré. L'essentiel (65%) de cette augmentation récente des émissions est imputable à la croissance de l'activité économique, mais 17% proviennent de la baisse en "efficacité-carbone" de l'économie mondiale. "Ce qui veut dire, de manière très paradoxale, qu'il faut aujourd'hui émettre plus de carbone pour produire un dollar qu'il ne le fallait en 2000", décrypte M.Ciais.
 
Cette chute d'efficacité-carbone, que les chercheurs voient apparaître entre 2000 et 2005, est attribuée au grand nombre de centrales à charbon de conception ancienne construites, pendant cette période, dans les provinces de l'intérieur de la Chine. Les 18% restant sont à imputer à la baisse d'efficacité des puits naturels de carbone : la biosphère terrestre (plantes, animaux sauvages et domestiques, etc.) et l'océan (dissolution directe du CO2 dans l'eau ou absorption par le phytoplancton).
 
Ces puits "digèrent" chaque année environ 55% du carbone émis par l'homme. Mais, soumis à des températures globalement supérieures, les océans tendent à en absorber une proportion légèrement décroissante. "La bonne nouvelle * est qu'en dépit de cette chute d'efficacité, cette régulation naturelle fonctionne toujours et demeure, malgré tout, assez stable", tempère M. Ciais.
 
La majorité des données rendues publiques par le GCP sont issues de la compilation des statistiques nationales de production et de consommation énergétique, généralement réputées fiables à 10% près, voire à 20% près dans le cas de la Chine. En revanche, la mesure du taux de CO2 atmosphérique et de son évolution ne souffre pas, elle, de telles incertitudes.
La concentration du principal gaz à effet de serre, qui s'élevait à environ 270 parties par million (ppm) au cours de l'ère préindustrielle, atteint aujourd'hui 385 ppm. Un chiffre qui ne cesse de croître.
 
Stéphane Foucart
 
En valeur absolue, le Sud émet plus que le Nord
 
Selon les données publiées par le Global Carbon Project (GCP), la quantité de dioxyde de carbone (CO2) produite par les pays en développement (non soumis au protocole de Kyoto) représentait, en 2007,
53% des émissions mondiales. En 2004, les pays du Nord et du Sud émettaient encore à parité. Deux ans plus tard, la Chine dépassait les Etats-Unis pour devenir le plus gros émetteur mondial de CO2 (en valeur absolue, pas en émissions par habitant). "En 2007, on voit que l'Inde va dépasser la Russie de manière imminente pour devenir le troisième émetteur mondial", ajoute le climatologue Philippe Ciais, membre du GCP.

* Tu parles d’une bonne nouvelle ! Ce doit être cette idéologie optimiste, faisant alterner coûte que coûte mauvaise nouvelle et bonne nouvelle, qui motive ce genre de commentaire. Pour contre, comme d’habitude, rien sur les solutions à apporter. (Note de Gorge-rouge)

 


 
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De : Terre sacree (vivant12@wanadoo.fr)

Envoyé :

mar. 30/09/08 20:02

  
La Chine premier pollueur mondial; les émissions mondiales au top
vendredi 26 septembre 2008
 PARIS (Source vérifiée) - La Chine est passée devant les Etats-Unis 
en devenant le premier pays émetteur de CO2 en 2007
tandis que l'Inde s'apprête à ravir la troisième place à la Russie,
selon une étude scientifique publiable vendredi
faisant état d'un niveau record des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
Jusqu'en 2005, les riches pays industrialisés émettaient le plus de gaz carbonique,
mais désormais les pays en développement comptent pour 53% des émissions,
souligne cette étude réalisée par un organisme international
Global Carbon Project (GCP).
"La plus forte hausse des émissions est intervenue dans les pays en développement,
principalement la Chine et l'Inde, tandis que dans les pays développés,
la croissance a été plus lente", indique l'étude.

Selon le GCP, les émissions mondiales de CO2 ont atteint l'équivalent
de près de 10 milliards de tonnes de carbone, dont 8,5 mds t
dues à l'utilisation de combustibles fossiles et le reste à la déforestation essentiellement.
En 2007, les émissions de la Chine ont atteint 1,8 milliard de tonnes de CO2,
contre 1,59 md t pour les Etats-Unis, 432 millions de tonnes pour la Russie
et 430 millions pour l'Inde.
Les concentrations de CO2 dans l'atmosphère ont ainsi
augmenté de 2,2 parties par million (ppm) en 2007 pour atteindre 383 ppm.
L'année d'avant, en 2006, la hausse n'avait été que de 1,8 ppm.
A 383 ppm, les niveaux de CO2 dépassent de 37% ceux de 1750,
au début de la révolution industrielle, avec l'exploitation massive du charbon,
du pétrole et du gaz.
"Le niveau actuel de concentration est le plus élevé
depuis les 650.000 dernières années et probablement depuis 20 million d'années",
selon l'étude.
Les scientifiques ont également souligné que les émissions ont augmenté
très nettement depuis le début du siècle, à un rythme moyen de 2 pmm par an
entre 2000 et 20007
contre 1,3 ppm/an dans les années 70,
1,6 ppm dans les années 80 et 1,5 ppm/an dans les années 90.

La déforestation tropicale a généré 1,5 md t de CO2 en 2007,
l'Amérique latine et l'Asie comptant chacune pour 600 millions de tonnes
contre 300 millions pour l'Afrique.
L'étude - Carbon Budget 2007 - a été réalisée par huit scientifiques,
sur la base des statistiques des experts du climat des Nations Unies
et de leurs modèles, dans le cadre d'un projet
parrainé par plusieurs grands programmes internationaux.
   

 

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De : Terre sacree (vivant12@wanadoo.fr)

Envoyé :

mer. 01/10/08 18:36

 

Méthane arctique : le retour de la "bombe climatique" ?
 
Par Jean-Luc Goudet, Futura-Sciences
 
Deux expéditions dans l'océan Arctique viennent, indépendamment, de découvrir d'importantes émanations de méthane, provenant de stocks jusque-là enfermés dans le sous-sol. Imputées au réchauffement, ces émissions d'un puissant gaz à effet de serre pourraient l'accélérer brutalement. Mais ces fuites sont-elles vraiment récentes et quel serait leur effet ?
 
L'affaire a commencé par un e-mail du chercheur suédois Örjan Gustafsson, travaillant à bord du navire océanographique russe Jacob Smirnitskyi. Transmis au journal The Independent, il expliquait que l'expédition ISSS-08 (International Siberian Shelf Study 2008) avait découvert dans l'océan Arctique, au niveau du plateau continental sibérien, des suintements de méthane s'échappant du fond en de nombreux endroits. Enfermé dans le sous-sol gelé, ce gaz y est retenu prisonnier sous forme de clathrates, ou hydrates de méthane. Le même phénomène existe dans le pergélisol (permafrost en anglais), sol gelé des hautes latitudes.
 
Ces poches de méthane sont un souvenir de la dernière glaciation et constituent d'ailleurs une source d'énergie fossile potentielle. On connaît de nombreux gisements de ce genre, y compris au fond de l'océan comme à Santa Barbara, au large de la Californie. L'effet de serre du méthane est considéré comme au moins vingt fois plus important que celui du CO2 et le dégazage rapide des pergélisols que pourrait entraîner le réchauffement climatique a depuis longtemps été présenté comme une « bombe climatique à retardement ». Ce phénomène aurait d'ailleurs peut-être joué un grand rôle dans le passé, précipitant des basculements de climat.
 
Un phénomène encore très mal connu
 
 
Dans son e-mail, envoyé du bateau, Örjan Gustafsson dévoilait sa surprise devant l'intensité du phénomène. « Hier, pour la première fois, nous avons étudié une zone où le rejet était si intense que le méthane n'avait pas le temps de se dissoudre dans l'eau mais montait sous forme de bulles jusqu'à la surface. Ces cheminées de méthane ont été repérées au sonar et avec des instruments sismologiques. » Selon l'article de The Independent, les teneurs en méthane mesurées dans l'eau de mer seraient en ces endroits jusqu'à cent fois supérieures à la concentration moyenne.
 
Dans les jours qui ont suivi, une autre expédition, britannique celle-là, confirmait le phénomène. Les océanographes travaillant à bord du James Clark Ross annonçaient à leur tour avoir identifié dans l'océan Arctique 250 cheminées de méthane.
 
Un scénario cataclysmique a alors commencé à se dessiner. Les poches de méthane prisonnières des sous-sol gelés représentent en effet des quantités très grandes. Le réchauffement climatique entraînant leur libération pourrait donc s'accélérer brusquement, à l'échelle des décennies, au cours de ce siècle.
 
Mais quelle est l'ampleur du phénomène et quelles pourraient en être les causes ? Des émanations de ce genre ont déjà été observées et les sous-sols gelés ne semblent pas constituer un réservoir bien étanche. Durant ces millénaires de prison depuis la dernière glaciation, de nombreuses évasions ont donc déjà dû avoir eu lieu. Par ailleurs, une étude américaine sur les suintements de méthane de Santa Barbara avait montré que le méthane dissous peine à atteindre l'atmosphère et que 99% du gaz reste dans l'océan. Plus récemment, les carottes du forage Epica, sur le continent antarctique, ont permis d'étudier finement les évolutions du climat terrestre à la fin de la dernière glaciation en parallèle avec les variations de concentrations atmosphériques en méthane. La conclusion des auteurs de cette étude était que le méthane des fameux clathrates, rapidement libéré après le début du réchauffement, n'avait joué aucun rôle sur le climat. Du méthane est bien venu renforcer l'effet de serre mais c'est celui des marécages tropicaux, fuyant rapidement dans l'atmosphère dès que les températures ont commencé à grimper, accélérant ainsi le réchauffement déjà engagé.
 
Nul doute, cependant, que ces cheminées nouvellement découvertes attireront désormais l'attention des océanographes car il faudra bien chercher à savoir si leur nombre a augmenté ces dernières décennies ou le fera à l'avenir.
 
http://www.futura-sciences.com:80/fr/news/t/climatologie-1/d/methane-arctique-le-retour-de-la-bombe-climatique_16891/

 

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