Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 10:00

 

Le réchauffement climatique est une question de vie ou de mort collective imminente pour les uns (quelques décennies), un leurre pour les autres. Voir le point de vue innattendu de Dominique Guillet .

Qui croire ?

 

La part de l’activité humaine dans le réchauffement est reconnue par l’immense majorité des scientifiques. Quelques irréductibles réfractaires à ce constat, même s’ils ont parfois la part belle dans les médias (Claude Allègre ou Jacques Attali par exemple), restent ultra minoritaires. (28 septembre 2009 : voir le commentaire n° 6) Leurs arguments tiennent-ils devant la rapidité de la catastrophe en cours et surtout devant sa corrélation avec les courbes exponentielles de l’activité industrielle et de la démographie mondiale depuis 1850 ?

 

Photo prise à la Ferme biologique du Bec Hellouin http://www.fermedubec.com/ 
 


Quelle rapidité lorsqu’on voit un tel froid en cette fin d’automne 2008 vous dites-vous peut-être. Hélas ! Lorsque notre ressenti au quotidien nous fera percevoir le réchauffement, il sera bien trop tard pour stopper le processus.

 

La rapidité la voici : dès 2003 Hubert Reeves reprenait cet avertissement des 2500 chercheurs de la communauté internationale regroupés au sein du GIEC, avertissement selon lequel une augmentation d’encore 1,5 ° C constituait « un seuil à ne pas dépasser ». Il avertissait également des quantités immenses de méthane enfouies dans les sols gelés des pôles mais prêtes à être libérées sous l’effet du réchauffement. Ce gaz a un pouvoir d’effet de serre 20 fois supérieur à celui du CO².

 

Depuis 5 ans les estimations sont de plus en plus unanimes à s’accorder sur une fourchette de réchauffement qui envisage une possibilité haute de 4 degrés !

 

Et le 15 novembre 2008 dans le bimensuel Le Sarkophage (page 9), les résultats de deux équipes de chercheurs, suédoise et russe, nous annoncent que le temps de la libération mortelle de ce méthane est arrivé : « les fonds marins de l’Arctique commencent à libérer dans l’atmosphère des millions de tonnes de méthane », et que les concentrations de ce gaz sont bien plus grandes qu’on le croyait, « allant parfois jusqu’à 100 fois les niveaux habituels – sur des milliers de kilomètres carrés. Les chercheurs ont aussi observé des zones où la mer bouillonnait sous l’effet des bulles de gaz. Ils estiment que la couche de pergélisol sous-marin qui agissait jusqu’alors comme un couvercle, empêchant le gaz d’être libéré, a fondu par endroit et permet au méthane de s’échapper par ces cheminées.»

 

Leur conclusion ne se situe plus dans ces zones de 1,5 à ne pas dépasser ou même 4 degrés : « on peut craindre un véritable emballement climatique susceptible de provoquer une augmentation de la température terrestre de plusieurs dizaines de degrés ».

 

  


 

Comment expliquer que certains scientifiques restent positionnés sur un négationnisme de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique si leurs arguments sont infondés ? En fait, scientifique ou non, lorsqu’on a des convictions bien arrêtées, on trouve toujours des arguments, dits scientifiques si nécessaire, pour les justifier, et la conviction bien arrêtée de nos deux compères est leur foi dans le productivisme actuel. Reconnaître que ce modèle est la cause du réchauffement climatique est impensable pour eux.

Vous me direz que ça vaut pour moi aussi, évidemment. Sauf que le principe de précaution ne s'applique pas pour le moment et que si la catastrophe s'avère présente, rien ou presque n'est fait pour l'empêcher.
 

 

Reste à interroger la désinformation quant à l’ampleur de ce réchauffement, et ses conséquences cachées, actuelles et à venir. Car l’information que je viens de trouver dans Le Sarkophage n’est jamais discutée : elle est toujours censurée dans les médias dominants.

 

Donc, pourquoi observe-t-on une telle insouciance généralisée face à ce cataclysme qui arrive à grands pas ? Et là, une réponse s’impose : l’énorme matraquage médiatique, économique, technologique qui s’applique à l’omniprésent développement durable ne saurait cacher son inefficacité. La preuve ? « Plusieurs dizaines de degrés. » Pire : le développement durable donne l’illusion de faire de gros efforts pour enrayer le basculement climatique. Et cette illusion fonctionne à merveille dans les esprits : vous avez beau annoncer autour de vous les pronostics les plus inquiétants, même argumentés avec rapports d’équipes scientifiques, le principe de précaution passe toujours à la trappe et invariablement vous avez en guise de réponse la sentence définitive : « on fait déjà beaucoup ! » Autrement dit on aurait tout essayé. Et la catastrophe à venir ne change rien à cette certitude. Quelle catastrophe, d’ailleurs ? Celle qui concerne les générations futures ?

 

Pourtant les générations actuelles ont déjà commencé, et depuis longtemps, à être touchées. Même en France.

Vous ne voyez pas ?


La canicule de 2003. 15000 morts.

Et avant encore. La tempête de 1999. Moins de morts, mais combien de dégâts ?


 

 

à droite : une forêt de pins ravagée

par la tempête de décembre 1999

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des bateaux renversés

par la tempête de décembre 1999

 

 

 

 

 

 

 




source icônographique :

http://la.climatologie.free.fr/tempete/tempete1.htm#vent5

 


Et les innombrables catastrophes locales dont la fréquence et l’intensité ne cessent de croître. La tempête Klaus de janvier 2009 dans le sud-ouest de la France par exemple, ou encore les incendies australiens à la même époque. Et ne venez pas dire que ces phénomènes sont simplement mieux médiatisés qu’autrefois !


Pour d'autres éléments de mesure, voir Mesure du réchauffement, 22 mars 2008  et Mesure du réchauffement, 6 mai 2008  .
 

Voilà où nous en sommes : pour le moment nous n’avons rien fait ou si peu pour stopper le réchauffement climatique. De la poudre aux yeux seulement. Verte, la poudre. Alors que faire ? C’est l’objet principal de ce blog.

------------------------------------------

Le 17 mars 2009, la lettre électronique Terre sacrée publiait ce courriel que je venais de leur envoyer - toute ma gratitude à Michel, l'administrateur de la lettre. Je la reprends ici telle quelle puisqu'elle décrivait précisément et en peu de mots l'objet principal de ce blog.

[Sos-planete groupe] "endiguer le réchauffement climatique"‏
Nous avons reçu de Robin :
Bonsoir,
 
il me semble que malgré les nombreux courriels de terre sacrée -  http://terresacree.org - une idée force ne passe pas : endiguer le réchauffement climatique, si tant est qu'il en est encore temps, ne passera pas par nos seuls comportements individuels ou communautaires, trop peu nombreux que nous sommes à entrer radicalement en décroissance.
 
Or c'est bien ce que prône l'idéologie du développement durable et des Grenelle de l'environnement : agir à travers les comportements individuels et les conduites vertueuses des entreprises.

Le constat s’impose : ni l’échelle individuelle, ni l’échelle nationale ou internationale ne proposent des stratégies efficaces pour stopper rapidement et radicalement nos émissions de GES

 

Alors ? Alors il reste l’échelle locale et collective, celle des collectivités territoriales. Certes il faut convaincre les élus et passer par un dispositif participatif éclairé, informé, seul moyen d’y parvenir. Mais il n’y a pas d’autre voie.
 

Localement et collectivement, on peut tout faire. Recréer progressivement un mode de vie qui ressemblerait fortement à celui d’avant le recours massif aux énergies fossiles, d’avant la révolution industrielle. Avec en plus plein de choses agréables, donc une nouvelle modernité et pas un retour linéaire en arrière.

 

Bien à vous.

---------------------------------

la suite : Mode d'emploi

 

 

 

De :  terresacree@googlegroups.com au nom de Michel Walter(vivant12@wanadoo.fr)
Envoyé : mar. 17/03/09 03:14
À : terresacree@googlegroups.com
   
Partager cet article
Repost0
13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 06:46
Dimanche 11 novembre à Evreux a eu lieu une action porteur de parole (p2p) sur le marché de la Madeleine.

Côté questions/banderoles :
- ET SI DANS 10 ANS LE PETROLE COUTAIT 10 FOIS + CHER ?
- ET SI ON PLANTAIT DES ARBRES FRUITIERS AU PIED DES IMMEUBLES ?
- DIMANCHE 25 NOVEMBRE AU PIED DES IMMEUBLES A LA MADELEINE PLANTATION D'ARBRE FRUITIERS
à partir de là notre rôle était de repérer les réactions et de susciter les commentaires,
pour engager le dialogue, faire parler les passants et, nous, en dire le moins possible.
Le but était d'abord d'écouter, seulement en seconde intention de donner de l'info sur deux points, pas plus :

- dans 15 jours le dimanche matin 25 novembre nous planterons des arbres fruitiers et nous installerons de carrés potagers de 1m de côté aux abords du marché de la Madeleine ;

- et le samedi 1er décembre, c'est confirmé depuis le 13/11, à l'Espace Vers,
15h à 17h, palabres sur l'après pétrole à La Madeleine ;
17h à 18h : soupe aux cailloux (chacun(e) apporte quelques légumes que nous ferons cuire dans une grande gamelle + une base séparée : riz ou semoule ;
18h à 19h 30 : repas partagé ;
19h30 à 21h45 : soirée festive avec Alain à l'accordéon (habitant de la Madeleine, souvent en centre ville près de la poste) ;
21h45/22h : rangement.

2014518859_4699651aa1.jpg
                                                                    Renouée persicaire envahissante
Soit les gens connaissent les jardins partagés, les incroyables comestibles, les territoires en transition, on les écoute à nouveau,
soit ils ne connaissent pas => on leur présente brièvement ces 2 ou 3 mouvements citoyens, en restant à leur écoute :
- ils veulent partir ? On leur souhaite bonne journée ;
- ils veulent en savoir + ? On répond en restant dans l'échange.

Pour conclure l'échange on propose d'écrire sur un carton une "pépite", une phrase particulière entendue lors de la discussion,
avec éventuellement prénom et âge de l'interlocuteur/trice :
les passants peuvent ainsi lire une facette des représentations des habitants du quartier sur les questions posées, et enrichir le débat à leur tour.

Quant à la météo, elle était clémente, Clémentine.

Matériel : ficelle, cartons, ciseaux, marqueurs.

Partager cet article
Repost0
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 05:36
Partager cet article
Repost0
18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 10:02

Suite à mon séjour de quatre jours en juillet 2010 à Longo maï à Limans, il m'apparaît utile de faire un bref compte-rendu, afin notamment de garder un contact constructif.

 

4899047904_d19b484239.jpg 

 

À la question fréquente : « pourquoi Longo maï refuse d'être considéré comme un écovillage et refuse d'apparaître sur la liste des éco-lieux en France ? » (ou plus exactement ils réclament d'être rayés de cette liste, ce qu'ils attendent toujours !), la réponse, de mon point de vue, réside :

 

- d'une part, dans le fait même que je n'ai pas eu le temps d'aborder cette question avec les pionnières et les pionniers de Longo maï au bout de quatre jours sur place. Je n'étais pas venu pour ça. J'étais venu, comme je l'ai dit lors de la réunion du lundi 12 juillet, pour découvrir la manière de partager le pouvoir et la parole à Longo. Le fait est que j'aurais immanquablement posé cette question (éco-lieu ou pas ?) si l'heure de la fraternité était arrivée. Or, non. Lorsqu'on n'est pas en phase avec les anciens de LM, on n'en discute pas : on doit en revanche quitter la place. En ce sens LM n'est pas, effectivement, à mes yeux, un éco-lieu ouvert.

 

Pour autant, les différentes tâches et travaux que j'y ai assurés, bottes de foin et de paille notamment pour les plus durs physiquement, se sont effectués dans une ambiance de colonie des vacances pour adultes, ce qui m'a comblé de joie. Je remercie ici particulièrement Micki's et Camilo.

 

Pour moi le pur bonheur c'est celui-là : la convivialité au travail. Ici les outils sont nos mains, nos jambes, le tracteur et sa remorque, et en cours de route est apparue la technique du « 2 - 3 » en balancé pour jeter à deux les bottes tout en haut de la remorque. René était le champion des partenaires pour le 2 – 3, et c'est avec lui qu'est né ce slogan : « Longo maï, Finger in der Naze ! »

 

L'objectif est, pour ce qui me concerne : comment répandre rapidement, et à l'internationale, de telles pratiques productives conviviales ? Et finalement, comment passer d'une société des consommateurs aliénés à une société de producteurs libres ? Sur ce point, Longo maï m'accueillera les bras ouverts, j'en ai la certitude.

 

 

D'autre part, le travail à l'internationale et le côté historique de Longo maï m'apparaissaient dès le début comme susceptibles de démarquer les Longos des éco-villages. Je peux aujourd'hui confirmer. La description de leurs actions, à travers le livre de Trixie : « Longo maï, révolte et utopie après 68 », 18 € port inclus, disponible auprès de l'auteure à Limans - 04300, m'a passionné de bout en bout, et je me suis retrouvé à maintes reprises dans mes convictions, notamment dans celle-ci page 39 : « En fait, c'est tout simple : on regarde autour de soi quelles sont les ressources locales d'une région, ce que les gens cultivaient et transformaient autrefois, et avec quelles autres régions se pratiquait l'échange complémentaire des produits. On ajoute une pincée de technologie moderne et adaptée. C'est ainsi que l'on peut  résumer le concept qui est à la base de Longo maï et applicable à n'importe quel pays. » Je précise juste que cette technologie moderne et adaptée est une technologie sans énergie fossile et à taille humaine : petit éolien par exemple.

 

288014363_83431c2599.jpg

 

 

Longo est abonné à Passerelle-éco.

 

Mon compte-rendu de visite chez Michel Rosell ensuite ne sera pas si long : je me contenterai de livrer quelques sites Internet.

 

http://lagouttedeaudepluie.sib.org

http://tsunami.ecolosocial.free.fr

http://energiestro.com/fr

www.hypnow.fr

 

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 16:38

 

Extraits de correspondance

 

Dans mon esprit l'informatique n'est qu'un moyen temporaire pour hâter l'avènement d'un monde privé d'ordinateurs puisque l'électricité, comme les carburants, deviendra rapidement et inéluctablement inabordable.
Hâter, et anticiper, et organiser, ce qui n'est pas vraiment à l’ordre du jour des représentants de commerce des énergies renouvelables ...
 
(…) 
Je ne suis ou je ne tente d'être qu'un apprenti chaman égaré au XXIème siècle qui profite malgré lui des bienfaits du progrès et qui a pris conscience que son investissement individuel dans un mode de vie néo-rural ne contribuerait pas à engager un changement collectif des modes de vie vers ceux qui ont été les nôtres durant des millénaires : avant la révolution industrielle.
 
Je m'investis dans un comité de quartier près de chez moi et j'espère qu'il en sortira quelque chose de prometteur (voir les nouveaux textes sur mon blog dans "dernières modifications" et d'autres à venir)
 
Les livres qui m'ont le plus marqué sont :


Les sept plumes de l’aigle
Le serpent cosmique
Le chemin des neuf mondes
La femme feuille (de Charles Hervé-Gruyer)
 
Ces modes de vie étaient planéto-compatibles et non belliqueux, et leur équivalent existait majoritairement en France et en Europe.
 
Nos niveaux de production et de consommation ne sont pas compatibles avec ces modes de vie vivables. La voiture est le bras armé de la grande distribution, elle-même étant dépendante de l'agriculture industrielle. Pourtant l'industrie agro-alimentaire et le tout voiture vivent leurs dernières décennies (dépendance au pétrole), et leurs chutes emporteront avec elles la grande distribution.
 
Ensuite ce sera "le chaos ou le chamanisme".

 

18 janvier 2010

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 07:01

Un soir de novembre 2008, je rentre à la maison et j’entends des piaillements de joie. L’excitation ambiante concerne autant le grand de 27 ans que celui de 12 ans.


Leur joie était un cumul de découvertes étonnantes et de culture saine pour la santé.


Ils sont tombés sur ce tout petit bouquin : « Additifs alimentaires danger » de Corinne Gouget, aux éditions Le Chariot d’Or. Pour 9 €, vous découvrez l’ignorance de nombreux médecins eux-mêmes quant aux 92 effets néfastes, le mot est faible, de l’aspartame par exemple, et dont certains malades en cumulent plus de 50 !

Son site : http://santeendanger.net


Quelques jours après je parlais de ce bouquin à une étudiante en université qui me rétorqua : « après ce genre de lecture tu ne manges plus rien ! » Si : déjà avant je mangeais le plus souvent possible bio, et après ce « plus souvent possible » s’est élargi. Sans compter les produits de mon potager et les fruits de mon verger. Jadis c'était monnaie courante d'avoir un potager, mais aujourd'hui c'est souvent perçu soit comme un privilège, soit comme une contrainte. Bizarre, non ?


Encore une cloison mentale à abattre : cette cloison qui nous empêche d’accéder à une alimentation biologique, de proximité, peu carnée, et équitable car sans intermédiaire, directement du producteur au consommateur. Et à l’argument majeur selon lequel ça coûterait plus cher, rappelons que la bouffe de grande surface est la ruine des petits producteurs, la destruction de la santé des consommateurs, elle même source de l’explosion du trou de la sécu, rappelons enfin l’opposition diamétrale entre vie salariale et vie naturelle.


La vie salariale totale (pas le temps de faire quoique ce soit autre que faire ses courses le week-end et préparer à manger pour la semaine, cinq jours de prostitution pour deux jours de réanimation selon l'expression d'un copain) fait le jeu de la mal-bouffe, bouffe toute prête, aliments transformés, conservés, additionnés… Elle s’oppose à une vie plus proche de la nature, qui donne le temps de cultiver son jardin, de transformer soi-même ses produits de base, et même de vivre encore plus simplement.

 

Voir cet étonnant roman "La femme feuille", septembre 2007, de Charles Hervé-Gruyer, mon voisin et ami normand. Plus d'infos dans la BIBLIOGRAPHIE (tout à la fin).


 

 

                                          amarante bordeaux - source icônographique :
                              http://www.fleurjecristonnom.com/phototheque_fleurs.htm


Voici très schématiquement ce qu’il s’est passé en moins d’un siècle :


1910 : nos ancêtres majoritairement campagnards produisaient leur alimentation, préparaient un gâteau avec leur blé et leur crème avec les œufs de leurs poules et le lait de leurs vaches.

1970 : à la campagne nous allions déjà acheter le lait à la ferme du coin et le blé à l’épicerie, mais nos grand-mères cuisinaient encore.

1990 : nous achetions le lait, soit frais mais issu de la grande distribution, soit en brique longue conservation.

2008 : nos enfants achètent des gâteaux tout prêts, et des briques de crèmes anglaise.



La maîtrise de l’outil nous échappe, nous devenons entièrement dépendants de l’argent. Que ferons-nous en temps de crise ? 1929 et les années noires qui ont suivi, ainsi que les deux guerres mondiales, ont trouvé des solutions de secours dans la petite production familiale, potagers notamment, mais aujourd’hui ?!



Rappel :

aujourd'hui, 50 % des Hommes vivent en ville.

Ils étaient 2 % en 1800.

 


Source du rappel + photo Paris : http://www.ledeveloppementdurable.fr/developpementdurable/poster/4.html


 Pour d'autres infos inattendues sur le sujet alimentaire,
voir
agro-écologie 1/2, été 1998
et agro-écologie 2/2, été 1998
,

ainsi que Vers un krash alimentaire mondial

Partager cet article
Repost0
13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 00:00

Entendu hier 11 août 2008 à la radio : deux trimestres de suite comme celui-là et nous entrons dans ce que les économistes appellent une récession.

 

Récession, décroissance contrainte, décroissance volontaire : où es-tu Pierre Radanne ?

 

4907176298_a23ca53ab3.jpg

 

En congés ? Tu dors ? Tu enfouis ta tête sous le sable ?

 

Voir la seconde moitié du document  Colloque réchauffement climatique , 19 octobre 2007


C'est tellement à la croisée des chemins entre braise et écrin
que je l'ai classé en arc-en-ciel.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 10:42

L’ortie : la plante qui résume la solution cachée au réchauffement climatique.


 
source icônographique : http://photos.linternaute.com/photo/1187769/1034519984/1069/douceur-urticante/


Non seulement elle se laisse manger (malgré les apparences) entre autres en soupe, mais en plus elle recèle une source des protéines plus riche que le soja (information à vérifier).

Ça c’est pour le côté abondance de nourriture.

Elle est un engrais en apport d'azote naturel sans commune mesure : vous couchez vos jeunes plants de tomates sur le sol, vous les recouvrez d'orties et de terre, au bout la tige va sortir à la verticale avec une vigueur étonnante.

Elle permet de fabriquer le purin d'ortie (ça pue !) comme insecticide et herbicide naturels.

 

De plus elle accepte d’être transformée en fil à tisser, puis en vêtements. Cette opération demande beaucoup de main d’œuvre, mais qu’importe quand on a le temps et le savoir-faire !

Pas moins de 10 références de bouquins sur l'ortie trouvés sur la toile.

 

Rien qu’avec cette plante habituellement rangée au rayon des mauvaises herbes envahissantes, nous avons ici, à portée de la main, de quoi nous nourrir et nous vêtir sans avoir besoin ni des multinationales, ni d’un patron, ni du salariat !

 

En lui ajoutant un bac de production de spiruline, des maisons en paille, des jardins riches de fruits et légumes de saison à profusion, une serre, un artisan menuisier au coin de la rue, un forgeron au coin de l’autre rue, un boulanger et un bistrot, un accordéon et un balafon, nous avons de quoi réinventer un monde vivable, sans déplacements, fait de liens humains, sans famine.

Si votre naïveté vous amène à vous demander pourquoi cet usage de l'ortie est si méconnu, c'est parce que poussant partout et toute seule, elle n'est pas monopolisable, pas commerciable, et donc exclue de la culture dominante.

------------------------------------------------------------------------------

 

12 octobre 2010 : http://www.aspro-pnpp.org/2010/08/31/pnpp-un-amendement-votepuis-annule/


Partager cet article
Repost0
15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 18:33

« Les émissions de GES dues aux voitures particulières ont augmenté de 17 % entre 1990 et 2004 alors que le total des émissions diminuait de 0,8%. L’amélioration constante de la performance écologique des moteurs est annulée par l’accroissement de la distance parcourue chaque année ( + 30 % entre 1999 et 2004 ), l’augmentation du parc de véhicules (27 millions à 30 millions ), leur vieillissement (5,8 à 7,6 ans d’âge moyen), leur alourdissement (900 kg par véhicule en 1984, 1 250 aujourd’hui) et la hausse de la puissance des moteurs ( + 38 % en 2 ans). Autres causes majeures : l’éloignement croissant entre le domicile et les lieux de travail et de services, et la multiplication des ménages bi-actifs, équipés d’au moins deux véhicules. »

 

Le Monde Économie du 30 janvier 2007, page II

 

 

 

De telles constatations valent assurément des commentaires dans la mesure où ils sont totalement absents du discours médiatique ambiant.

 

Se contenter les progrès technologiques est insuffisant. Mais que faut-il donc en plus de ces progrès technologiques pour atteindre les objectifs de Kyoto ? Là est la question, jamais posée, puisque tous les présupposés qui vantent les comportements citoyens sont basés sur le fait que ces recommandations peuvent suffire. Ici on voit que c’est faut. Moins 0,8 % en 14 ans malgré tant d’efforts d’information, il faut bien se remettre en question !

 

L’accroissement de la distance parcourue chaque année, et quel accroissement ! + 3 % en 5 ans ! Quelle en est la cause et comment inverser le phénomène ? Personne ne pose la question : elle risquerait de remettre en question le dogme de la croissance économique et celui de notre mode de vie.

 

L’augmentation du parc de véhicules de + 11,1 % en 5 ans : même commentaire.

 

Leur vieillissement : voilà un fait particulièrement intéressant à commenter ! La France n’a jamais été aussi riche (voir son taux de croissance même s’il reste inférieur à celui de certains de nos voisins européens), mais la répartition très inégale des « fruits de la croissance » fait que la plus grande partie des français s’appauvrissent (voir la revue de presse du Plan B de février 2007 ci-dessous).

La question qui se pose, cruciale, complexe, devient dès lors : comment les « consommateurs » vont-ils réussir à s’adapter à l’offre de produits certes plus écologiques mais plus chers alors que leur pouvoir d’achat diminue, sachant que la tentation à consommer augmente (12% de hausse des dossiers de surendettement en un an), que rien n’est fait pour diminuer la place de la publicité (hormis le journal La Décroissance), et qu’il faudrait d’urgence s’engager vers un mode de vie décroissant pour réduire les émissions de GES ?

Sarko et Ségo nous aideront-ils à trouver la réponse ?!! Pas sûr, dans la mesure où l’artisanat local semble être le cadet de leurs soucis.

 

Leur alourdissement et la hausse de puissance des moteurs : c’est l’occasion de pointer la part des responsabilités qui incombe aux normes de construction, donc aux décisions politiques, institutionnelles, collectives, en face des appels à la responsabilité individuelle dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le même ordre d’idées, pourquoi Hulot ou d’autres n’appellent-t-ils pas à la vente de produits en vrac, sans emballages, locaux, biologiques, à la mise en place de jardins d’insertion dans chaque communauté de commune, à l’arrêt de fabrication des ampoules classiques au profit des Lampes Basse Consommation, au développement des transports en commun, à la généralisation des maisons passives, etc. ?

 

L’éloignement croissant entre le domicile et les lieux de travail : comment inverser ce phénomène sans continuer à concentrer les zones d’activité commerciale ou les zones artisanales, et sans continuer à concentrer, ailleurs, les zones résidentielles, et donc sans inverser radicalement les tendances majeures des politiques urbaines ?

 

L’éloignement croissant entre le domicile et les lieux de services : même nécessité de renversement des orientations urbaines ; seul un retour volontariste vers les petits commerçants, dits de proximité, pourra permettre à nouveau d’aller acheter sa baguette à pieds. Mais c’est tout le système de la grande distribution qu’il faut attaquer. Il ne faut pas compter sur le MEDEF ni sur Sarko !

 

Enfin : la multiplication des ménages bi-actifs, équipés d’au moins deux véhicules. Ça renvoie au taux de chômage : en période de plein emploi, je n’ai pas trop de peine à trouver un boulot près de chez moi. Ça renvoie aussi à la nature de l’activité : l’industrialisation massive et la concentration des moyens de production obligent à aller travailler seulement dans quelques grosses unités de production ; tandis que l’artisanat local à la papa permettait de s’installer n’importe où, chaque ville ayant besoin de son artisan dans tous les secteurs de l’activité économique.

 

15 février 2007

 

 

_________________

 

Revue de presse du Plan B de février 2007

 

« - Évolution des profits des firmes du CAC 40 entre 2000 et 2005 : + 54 %.

- Évolution des dividendes qu’elles ont versés à leurs actionnaires pendant ces cinq ans : + 71,7 %.

- Évolution des investissements de ces mêmes entreprises au cours de la période : - 41,4 %.

- Nom du génie social-démocrate qui a déclaré : « Les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain qui seront les emplois d’après demain » : Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand

(Capital, janvier 2007, ISS). »

 

 

Le Plan B de février 2007, Chiffres & Délices, page 3.

 

 

 

Ces Chiffres & Délices méritent que soient rappelés les propos suivants, rédigés le 26 avril 2002 :

 

« Entendu récemment à la radio que la part des bénéfices des entreprises était largement en faveur des revenus du capital en 1967 et au détriment des salaires. Ce fait est en partie à l’origine des évènements de 68.

 

A partir de 68, une correction progressive en faveur des salaires s’est opérée jusqu’en 1983, deux ans après le 10 mai 1981… Puis le mouvement s’est inversé, la part attribuée au revenu du capital a recommencé à gagner du terrain pour retrouver, en 1997, le niveau qu’elle avait en 1967. Et depuis 1997 le processus continue. »


Ce n’est pas sans rappeler la triste boutade : « dans la vie, il faut choisir : travailler ou gagner de l’argent ».

 

 

15 février 2007

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2002 4 05 /09 /septembre /2002 19:01

 

Les critiques du FMI ne disent jamais qu’une égalité relative (écarts de richesse entre 1 et 3, 1 et 10, peu importe) relancerait la consommation et les emplois, et que ça résorberait le chômage. Ces critiques ne disent donc jamais que, si on renverse le problème de la feignantise des chômeurs, on se rend compte que ce sont bien en réalité ces inégalités excessives qui sont la source du chômage.

 

De toute façon, il faut non pas relancer mais réduire la consommation. Ce qui n’est pas incompatible avec une réduction importante des inégalités, mais qui par contre doit s’accompagner d’un effort sans précédent pour développer la sobriété comme valeur de survie.

 

Et là, nous tirons sur quelle ficelle ? Sur celle de la capacité à se contenter de ce que l’on a, sur l’urgence de boycotter la publicité et de jeter sa télé à la poubelle, sur le recours à la terre et à une vie simple.

 

Nous tirons sur la ficelle qui nous fera retrouver l’harmonie universelle que l’on peut ressentir en lisant Luis Ansa ou Jérémy Narby, cette harmonie qui n’est pas la séparation entre l’homme consommateur et la nature consommée et pillée mais selon laquelle au contraire l’homme et la nature sont complémentaires. Et cette attention se traduira par l’élévation du niveau de conscience des individus, par un plus grand respect de la vie en général, par une redécouverte du sens du sacré (qui est encore plus facile dans la nature que dans les églises), et par un retour du spirituel ; ce spirituel au sens où Dieu, c’est nous, Dieu, c’est la nature, et ce spirituel selon lequel le sens du sacré ne doit pas, ou pas seulement, être recherché dans la prière, mais dans tous les actes et tous les instants de la vie quotidienne.

  

 

Finalement André Malraux aura peut-être bien eu raison à propos du retour du spirituel au XXIème siècle, pas forcément là où on l’attendait, je veux dire dans les mouvements sectaires et fanatiques, mais plutôt là où on ne l’attendait pas : le dénuement.

  

5-26 septembre 2002

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gorge Rouge
  • : Essentiellement préparer l'après pétrole localement, fruit d'une quête tous azimuts pour comprendre ce monde de fous.
  • Contact

Profil

  • gorgerouge
  • Voir http://gorgerouge.over-blog.com/article-a-la-recherche-de-l-evidence-14-janvier-2011-65012602.html