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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 14:58
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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 16:50

Hier 4 mars 2014, soirée sur l’immigration animée par le CEFED : film de Jean-Jacques Pellerin « Enfants de sans-papiers »  suivi d’une conférence débat de François Gemenne. http://www.dailymotion.com/video/x8427w_francois-gemmene_news

 

Plusieurs évidences peu connues sont dévoilées,

- moins il y a d’étrangers sur un territoire donné et plus les électeurs votent pour des lois qui durcissent les critères d’accueil des étrangers,

- les immigrés occupent des emplois sous-payés aux horaires invivables dont les français ne veulent pas, heureusement qu’ils sont là sinon  qui occuperait ces boulots ?

- les immigrés sont bien moins nombreux en France que dans la plupart des autres pays européens,

- l’immigration sud- nord est bien moins importante que celle sud-sud ou nord-nord,

- le taux d’étrangers en France baisse, passant de 6% en 1996 à 5% en 2006,

etc.

 

L’intervenant nous fait comprendre en quoi les politiques des partis de tout bord font fausse route en prenant les références du Front National comme valeur étalon en matière d’immigration. Au passage Rocard avec sa phrase dégueulasse « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde » qui assimile les immigrés à la misère du monde, et Fabius avec « le FN pose les bonnes questions mais donne les mauvaises réponses » en prennent pour leur grade. Etrange que le discours de François Gemenne, si pertinent, ne soit pas entendu, et encore moins intégré par les politiciens !

 

François Gemmene affirme en début de soirée que le secteur tertiaire, celui des services, déjà prépondérant, va continuer à se développer durablement.

 

J’interviens dans le débat pour tenter de remettre en question cette affirmation en argumentant que notre monde moderne repose sur le pétrole et que le blog avenir-sans-petrole annonce le pic de pétrole pour 2013-2015, ce qui va radicalement changer la donne puisque la mondialisation repose surtout sur l’exploitation des ressources fossiles, dont en priorité le pétrole, au détriment des cultures traditionnelles. Je termine mon intervention en citant l’historien Eric Hobsbawm qui décrit le XXème siècle essentiellement, non par ses deux guerres mondiales mais par la disparition de la petite paysannerie aux quatre coins monde.

 

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                                 grive

François Gemmene me répond qu’il « ne croit pas » au pic de pétrole, en référence aux malheureux 8% de sous-sols marins explorés à ce jour et au potentiel de gisements fantastique sous les mers et sous les glaces polaires. Il termine en disant que la référence au pic est un prétexte pour l’attendre alors qu’il vaut mieux se débarrasser du pétrole maintenant. Enfin il dit connaître Benoît Thévard, même s’il ne consulte pas son blog.

 

Je n’ai pas voulu répondre, et de toute façon je n’aurais pas pu entrer dans une joute verbale sans résultat. Mais j’ai tout de même vu deux conséquences possibles à cet échange. La première est le regard qui,  je crois, révélait un doute dans la tête du conférencier. La seconde est le regard d’une participante qui, se tournant vers moi, semblait me signifier : « tu vois, ton truc d’après pétrole ça vaut pas un clou, devant un prof de sciences po tu rentres chez toi te coucher vite fait bien fait ! »

 

 

Quand François Gemmene dit qu’il préfère une société sans pétrole dès maintenant plutôt que d’attendre le pic, fait-il ce qu’il faut pour cela ? Je vous laisse répondre. Pour moi c’est juste une formule qui lui permet d’éluder le problème en faisant croire qu’il s’en sort par le haut.

 

Quand il dit que la référence au pic de pétrole nous place dans une posture attentiste, pourquoi oublie-t-il de dire qu’il faut anticiper ce pic et non pas seulement l’attendre ? Et pourquoi ne dit-il pas que cette anticipation prend du temps, 10 ans selon Rob Hopkins, or ces 10 ans nous ne les avons plus ?

 

Pourquoi enfin ne dit-il pas que ce pic va arriver quoiqu’il en dise, et que « les générations futures » devront bien faire avec, mais il ne se sent pas appartenir à cette génération future : le peak oil c’est l’affaire des suivants, pas la nôtre !

 

 

L’animateur m’a fait comprendre que mes propos étaient trop hors sujet pour pouvoir poursuivre sur ce terrain. Mais le retour à un mode de vie artisanal, traditionnel, qui fera inéluctablement suite à cette parenthèse fossile qui aura duré 200 ans environ, est pourtant bien au centre du sens de la vie, du bonheur de vivre chez soi, de la production paysanne abondante, et de l’hospitalité qui a marqué l’immense majorité des cultures à travers le monde. C’est bien le pétrole avec ses corolaires : l’industrie et le monde monétarisé, qui ont marqué la fin des équilibres régionaux, l’apparition de la misère (voir « Quand la misère chasse la pauvreté »), l’augmentation des nécessités d’émigration et le renforcement des politiques protectionnistes en matière d’immigration.

 

Au bilan, si l’on retire ce texte qui sera lu par trois clampins et deux pleupleus, l’intervention de François Gemmene a conforté les représentations des personnes présentes dans leur certitude que le principal problème est celui de l’immigration, passant à coté de l’essentiel : une vision distanciée de notre monde qui prend en compte l’impasse des ressources fossiles, le mirage du progrès, l’escroquerie du développement, maître mot du petit livre que j’ai acheté sur place intitulé « Le droit d’émigrer ».

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 19:45

http://www.reseautransition.be/

 

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 16:06

Je vous fais bénéficier de l'excellente lettre d'information irrégulomestrielle d'Olivier Maurel :

 

http://0liviermaurel.free.fr/documents/lettres/lettreinfo2014_02.pdf

 

C'est sacrément pertinent !

 

N'hésitez pas à poursuivre la lecture sur http://0liviermaurel.free.fr/ et http://www.oveo.org/

 

 

La lecture il y a quelques années de "C'est pour ton bien - Racines de la violence dans l'éducation de l'enfant" m'avait énormément marqué et m'incite aussi à vous indiquer ce lien :

 

http://www.oveo.org/video/Alice_Miller.ogv

 

 

Dernier lien pas encore vu :

http://www.oveo.org/index.php?option=com_content&view=article&id=377:si-j-aurais-su-je-serais-ne-en-suede&catid=53:videos&Itemid=66

 

 

Robin

 

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 12:11
Une série de vidéos sur l'installation d'un potager !

Je suis régulièrement le travail de Loic sur le potager en carré depuis plusieurs années, et celui-ci est très intéressant. Il nous propose une série de vidéos en ligne sur le jardinage, où il nous guide dans l'installation d'un potager.

Pour ceux d'entre vous, qui souhaitent en savoir plus à l'approche de cette prochaine saison de jardinage, je vous conseille vraiment cette série !

benjamin broustey

 

Je veux me rendre sur les premières vidéos

Image
La Goursaline, route de Pérussat 87230 Bussière-Galant, FRANCE
Image
 reçu le 28 février 2014
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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 07:02

Bilan collectif et personnel et suite de l’action du collectif pour une transition citoyenne, 1er février à Evreux.

 

Bilan personnel de Robin Branchu, auteur de ce blog, en tant qu'initiateur d'AET : Association Evreux en Transition vers l'après pétrole.

 

Cette manifestation fut un succès indéniable pour plusieurs raisons :

-        beaucoup de monde (même si la plupart étaient là par le bouche-à-oreilles),

-        beaucoup d'échanges entre les 9 associations présentes,

-        sans doute une cinquantaine de personnes présentes au même moment au plus fort de la journée,

-        et cerise sur le gâteau, après une nuit pluvieuse à souhait, du beau temps !

 

Deux réunions bilans au moins ont suivi le 1er février :

jeudi soir 13 février au sein d'AET – en fait 5 personnes dont deux seulement sont adhérentes à AET, puis samedi 15 février avec l'ensemble des 9 associations participantes, 14 personnes en tout.

 

J'écris le bilan de cette réunion parce qu'autrement ce que j'y ai dit ne sera pas retranscrit intégralement – « on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même »

 

Voici en substance le contenu de mon intervention courte, peut-être 10 minutes.

 

Historiquement le mot transition, sauf erreur de ma part, a été initié par Rob Hopkins en 2008 dans son livre traduit en français en 2010, le Manuel de transition. Il s'appuie sur deux faits : le pic de pétrole et le réchauffement climatique. C'est donc bien une transition vers l'après pétrole dont il s'agit fondamentalement. Cette introduction s’impose dans la mesure où le mot pétrole et notre slogan « l'après pétrole est une bonne nouvelle » n’ont pas été acceptés par les autres associations présentes pour lesquelles « il n’y a pas que le pétrole » autrement dit il n’y a pas du tout référence au pétrole. Mais alors de quelle transition s’agit-il et en quoi notre action se différencie-t-elle de l’époque de René Dumont ?

 

Ensuite, historiquement, le même mouvement des Villes et Territoires en Transition – VTT, s'est approprié la thématique de la transition intérieure, se rendant compte qu'il fallait changer de posture dans nos relations humaines. Nous n'avons pas la science infuse à répandre autour de nous, la visualisation d'un monde post pétrolier est une affaire de construction collective, l'échelle collective étant au centre de la démarche de Rob Hopkins.

 

Puis la transition a été reprise, récupérée, transformée à toutes les sauces, parfois même dévoyée : transition énergétique qui laisse trop souvent à penser que tout va continuer comme avant grâce aux énergies renouvelables alors qu'une descente énergétique de 80 % est à prévoir, sans compter qu'une fois passé le pic de pétrole nous serons face à une crise de temps. Autre glissement : transition citoyenne d'où la notion de pic de pétrole est évincée.

 

Dernière récupération de la transition, que j’ai découverte depuis le 15 février, j’en dis deux mots ici : la brochure publiée par les éditions des Journaux officiels, janvier 2014, intitulée « Transitions vers une industrie économe en matières premières », avec en sous titre Les avis du Conseil Economique, Social et Environnemental. Page 18 : « Le développement de la production de biomasse repose, entre autres, sur des processus faisant appel à des algues ou des bactéries qui ont fait leur preuve en laboratoire mais dont les rendements et donc la viabilité économique ne peuvent être anticipés tant que le stade du démonstrateur industriel n’est pas dépassé ; ce changement d’échelle reste un verrou majeur. »

Et Benoît Thévard, voir ci-dessous, n’est pas cité dans ce dossier de 200 pages.

 

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                                                                    accenteur mouchet 

 

Donc l’après pétrole, et plus précisément le pic de pétrole, est au centre de la transition des VTT. Sur ce point ma principale source d’information est le blog de Benoît Thévard qui, à lui seul, contrebalance toutes les autres désinformations dans la mesure où, d’une part, il s’appuie sur 20 études indépendantes pour estimer la date du pic de pétrole, et d’autre part il explique – et j’explique moi aussi - d’où vient la désinformation médiatique généralisée : ne pas affoler les marchés ni les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs, et de toute façon les journalistes eux-mêmes la plupart du temps sont ignorants autant que chacun d’entre nous, politiciens y compris, sur cette échéance. Nous sommes presque tous victimes de la désinformation omniprésente. Réalité très difficile à accepter. Il faut donc dire et redire que depuis 2006 la production mondiale de pétrole stagne, elle suit un plateau oscillant (2008 étant le principal soubresaut expliqué par Benoît Thévard) et qu’elle ne pourra pas repartir à la hausse. Pour Benoît Thévard la baisse de production mondiale de pétrole, donc le pic, est pour 2013 / 2015, 2020 au plus tard.  Ce n’était pas 2013, en tout cas pas officiellement. Que se passera-t-il quand ce pic sera franchi et qu’il sera reconnu publiquement, médiatiquement, car ce ne sera plus possible de le cacher ? Personne ne le sait et peu nombreux sont ceux qui se posent la question… Je ne vais pas développer davantage ici : voyez avenir-sans-petrole le blog de Benoît Thévard. C’est bien d’une question de connaissance, de niveau d’information dont il s’agit ici, ce n’est pas une question de croyance ou d’idéologie comme je me l’entends dire si souvent.

 

Ce qui est le plus important à comprendre, c’est que l'action côte à côte des associations présentes le 1er février ne saurait suffire à préparer l'après pétrole. C'est bien une action concertée, qui s'approprie la méthodologie du Manuel de transition, méthodologie ouverte et concertée, qui peut préparer un territoire donné à l'après pétrole.

 

J'ai donc présenté brièvement cette méthodologie aux 14 personnes présentes ce 15 février, en décrivant les deux grandes phases :

- la grande libération de l'imaginaire qui consiste à visualiser collectivement comment nous pourrons produire de quoi vivre localement, sans pétrole, d'ici quelques années, ce qui correspond ni plus ni moins qu'à un renouveau de l’artisanat,

- puis la grande requalification qui nécessite de se réapproprier des savoir-faire perdus, de cultiver des espèces végétales sans désherbants chimiques ni produits phytosanitaires afin de relancer notamment la filière vestimentaire et la filière bois, phase à laquelle font invités les organismes de formation locaux qui modifient en conséquence les contenus de leurs formations.

 

Pour Rob Hopkins, une telle dynamique locale nécessite 10 ans pour être menée à terme. Ces 10 ans nous ne les avons plus. Nous devrons opérer cette transition dans l’urgence et le stress. Raison supplémentaire pour commencer dès maintenant, pour anticiper tant que nous pouvons encore le faire.

 

Que fera Terre de liens dans dix ans ? Que deviendra Artisans Du Monde en 2024 ? Devrons-nous tous raisonner dans une économie effondrée ? Devrons-nous agir en termes de réseaux locaux d’entraide ? Et une fois cet effort d’imagination effectué pour les 9 associations euroises, pour les 14 associations nationales adhérentes à la charte de la transition signée à Cluny en mai 2013 et d’où a émergé cette dynamique d’évènements locaux du 1er février, quels sont les étapes de descente énergétique ? Que ferons-nous dans 5 ans ? Dans deux ans et demi ?

 

Quand le pétrole coûtera-t-il 10 fois plus cher ? Le principe de précaution s’impose ici. Non, l’homme ne s’est pas toujours adapté. Voir Le dernier livre de Joseph Tainter : L'Effondrement des sociétés complexes.

 

Agir chacun dans son coin selon le fantasme que tout va continuer encore longtemps avec notre niveau de vie et notre style de vie est très différent d’agir en participant ensemble à un processus de transition tel que l’a modélisé Rob Hopkins, sachant que sa démarche est ouverte, concertée, collective, et pas fermée comme se l’imaginent nombre de personnes qui lui sont hostiles probablement par ignorance mais probablement aussi parce qu’ils font partie des gens visés par cette fameuse phrase de Guy Péan dans le courrier des lecteurs de décembre 2013 / janvier 2014 dans La Décroissance : « Confirme-moi, militant de gauche et d’ailleurs, ta seule motivation n’est-elle pas de te convaincre que ton style de vie n’est pas en danger ? »

 

Alors, quelle suite au 1er février, dans l’Eure et ailleurs ? C’est comme dans Plus belle la vie, faut revenir au prochain épisode… Ou, mieux : s’impliquer dans le scénario.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 07:09

 Le premier étage de la fusée se trouve dans « Sauf le respect que je vous dois », de Fabienne Godet. On pourrait l’appeler l’étage de la responsabilité individuelle dans les dysfonctionnements économiques, les patrons sont des salauds égoïstes etc.

 

Ce premier étage avait déjà été visité lors du 24 décembre à midi, à Groslay dans le Val d’Oise, au Sancerre. Nous étions à table avec Gérard.

 

Notre conversation sur les difficultés économiques à la SNECMA avait débouché sur cette réflexion de Gérard : « que ce soit la droite ou la gauche ça n’y change rien ». J’ai volontairement demandé, « pour voir » comme on dit au poker : « et alors ? C’est quoi la solution ? » Et là, silence gêné, la discussion a tourné court, j’ai senti que le spectre du Front National rôdait alentours. Comme si un entonnoir nous menait vers le FN.

 

 

5085788249_f976abf007.jpgQuand je racontais ça à Mourad, le soir même, devant les 7 autres personnes présentes, au moment précis où je prononçais les mots « Front National », c’est comme si j’avais déclenché un programme préenregistré, sorte de second entonnoir qui nous empêche de réfléchir, et il s’est mis à nous dérouler tout son argumentaire anti FN. Alors que FN ou pas, pour ou contre, finalement l’essentiel est ailleurs !

 

 

Le second étage est ce que j’aurais pu dire à Gérard : ce qu’un autre Gérard,  Foucher celui-là, nous avait magistralement expliqué la veille au soir en nous présentant son livre : « Les secrets de la monnaie ». Le système fait que les employeurs n’ont pas le choix : soit ils restent en l’état et, face à la concurrence internationale de la main d’œuvre à bas coûts, ils perdent des clients et ferment la boutique, soit ils baissent leurs coûts tout en licenciant une partie de leur personnel. Les solutions de Gérard Foucher passent par la reconquête de notre souveraineté monétaire nationale et le retour au franc. Donc par les urnes. Et encore, on l’a vu avec le référendum sur le traité de Maastricht : il est certaines victoires électorales qui se transforment en échec.

 

Dit autrement, ce second étage montre que si les patrons étaient « gentils », premier étage, le système ne tiendrait pas non plus.

  

Et le troisième étage, que Fabienne Godet comme Gérard Foucher ne voient pas, c’est ma tarte à la crème : le pic de pétrole.

 

 

Les solutions ? Ce que Gérard Foucher fustigeait dans le cas où ses préconisations ne seraient pas mises en place : « retour au potager pour tout le monde » ! La formule est un peu courte et provocatrice. Davantage de précisions se trouvent sur ce blog.

 

Dans le courrier des lecteurs de La Décroissance de décembre 2013 / janvier 2014 Guy Péan écrit à peu près cela : « Confirme-moi, militant de gauche et d’ailleurs, ta seule motivation n’est-elle pas de te convaincre que ton style de vie n’est pas en danger ? »

 

---------------------------------------_

 

Gérard Foucher a réagi, et je lui ai répondu le 9 janvier à 17h40.

 

réponses dans le texte

 

Le 8 janvier 2014 13:58, Gérard Foucher a écrit :
Bonjour,

Merci Robin pour ce message, et bravo pour ton billet de blog !

Quelques petites précisions :
- En fait, comme tu le sais, mon "entonnoir" amènerait plutôt à une reprise en main de la création monétaire par les citoyens eux-mêmes (ce qui ne suppose pas forcément un retour au franc, la BCE pourrait très bien s'en charger en euros) sous la forme d'une distribution impartiale et équitable à chacun de sa part de monnaie individuelle : un crédit, ou dividende universel (qui pourrait pourquoi pas s'ajouter à un revenu de base par redistribution fiscale).
ça marche tant que notre économie est encore sur pied : le jour où l'effondrement arrive, voir Joseph Tainter dans ma première lettre à Destans ici, ça ne marche plus.
De plus je ne saisis pas la différence entre ce que tu proposes (idem que Stéphane Madelaine ?) et les monnaies locales.
- Cette évolution ne se fera pas nécessairement "par les urnes". Elle peut s'effectuer progressivement et librement, au fur et à mesure que les citoyens mettent en place des systèmes monétaires et des systèmes d'échanges locaux alternatifs... ce qui est précisément en train de se produire en se moment.
Donc des monnaies locales, c'est bien ça, mais j'étais étonné que tu n'en parles pas le 23 décembre, j'étais venu pour ça ! Du coup j'ai trouvé via
2 sites prometteurs :
et
- Le "retour au potager", c'est ce qui arriverait si le système bancaire s'écroulait (matérialisation du risque systémique)
oui ça j'avais bien compris.

Merci encore pour tes encouragements ! J'oublie parfois, sur certaines conférences, de raconter l'histoire des deux copains au tableau... je ne le ferais plus ! Lol !

À très bientôt j'espère ! Peut-être pour une prochaine conférence à Évreux ? Veux-tu que je t'envoie la dernière version du dossier de présentation, avec tous les détails et conditions d'organisation ?
oui ! merci.


Gérard
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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 18:55

En guise de bilan, ce projet de lettre au président du CG de l'Eure. Nous étions 3 à ce RDV. 


Comme suite, toujours pas de nouveau RDV au CG ce jour 2 juin 2014 mais une action dans la rue le 1er février. Suivie d'une autre le 27 septembre prochain aux 1001 Légumes à Beaumesnil.

Les passages en vert sont un caprice informatique : je ne parviens pas à les noicir !

 

-------------------------------------------------------------_

   

 

Association Eure en Transition vers l’après pétrole – AET

38, rue du Dr Oursel,

27000 EVREUX

Tél. : 06 30 04 73 44

Mail : gorgerouge3@gmail.com

Evreux, le 16 janvier 2014

 

 

Monsieur Destans,

Monsieur le député,

Monsieur le Président du Conseil Général de l’Eure

 

 

Nous souhaitions vous adresser nos remerciements pour le rendez-vous que vous nous avez accordé ce vendredi 13 décembre et au cours duquel nous pensons avoir été entendus.

 

Nous avons ensemble évoqué la possibilité d'un effondrement subit de notre économie suite à un affolement des marchés lorsqu'ils découvriront que non, décidément, tout ne pourra pas continuer en l'état car le pic de pétrole est arrivé. Très prochainement selon les estimations de Benoît Thévard et d'autres, les eurois ne pourront plus se permettre de faire le plein d'essence et de consommer des produits dont le coût aura augmenté déraisonnablement.

Nous vous avons esquissé ce que pourrait faire, selon nous,  le Conseil Général : mener des campagnes de conservation et de semis de graines comestibles, de plantation d’arbres fruitiers, et de mettre en place la méthodologie de Rob Hopkins pour les autres domaines de production (méthodologie que nous vous avons brièvement décrite à travers l'exemple concret de la filière vestimentaire).

 

En conclusion de ce rendez-vous, vous nous avez proposé de vous soumettre, pour une prochaine échéance (date à convenir), des actions concrètes que pourrait soutenir le Conseil Général.

 

Certes il faut un peu de temps pour intégrer que notre monde est au bord de l'effondrement
et que, contrairement à ce qu'invite à penser le lieu commun, non, l'homme ne s'est pas toujours adapté, de nombreuses sociétés se sont effondrées
. Mais  l'adaptation qu'il nous faut mettre en œuvre ne se fera pas toute seule, il faut commencer le plus tôt possible. Comme je vous l'ai décrit en vous parlant de Filipa au Portugal durant l'été 2012, les habitants de cette ville de 10 000 habitants sont tétanisés face au chaos auquel ils sont confrontés et ne s’organisent pas spontanément pour s’affranchir de ce monde sous perfusion à l’or noir.

 

Nous vous avons donné en mains propres la lettre que nous vous avions adressée précédemment et où nous citions Joseph Tainter, qui, vous le savez, décrit des scénarios fort crédibles. Nous vous avons suggéré, non pas d'abandonner votre politique actuelle, mais d'adopter la stratégie du grand écart : préparer l'après pétrole en même temps.

 

Nous souhaitons insister sur le fait qu’anticiper des famines en plantant des arbres fruitiers et en créant des jardins partagés et des ceintures vivrières autours des villes nous semble être des mesures relativement faciles à mettre en œuvre et vitales pour l’avenir proche.

 

En outre le fait de planter des arbres fruitiers n’accélérerait pas la récession : un noyer en plein cœur d’Évreux voit ses noix écrasées par les automobilistes qui se garent là sans les ramasser.

 

Il est vrai que tant que nous aurons de l'argent nous préférerons acheter plutôt que de produire et récolter nos propres denrées alimentaires. Mais après ???!

 

Certes, il faut conserver les initiatives individuelles et les dispositifs actuels du Conseil Général mais PARALLELEMENT, il faut  mettre en place, afin d’anticiper le pic de pétrole imminent, des actions de plus grande envergure pour lesquelles il n’existe pas d’équivalent que le Conseil Général en terme de communication et d’apport de crédibilité.

 

Nous voudrions envisager avec vous d'ouvrir deux espaces de jardins partagés : l'un dans l'enceinte du Conseil Général, l'autre devant les archives départementales. Ces jardins partagés pourraient être l'occasion d'un partenariat non seulement avec l'ensemble des habitants d'Evreux, mais aussi avec les Unités Territoriales de l'Action Sociale du Conseil Général.

 

Dans le cadre de ce renouveau comestible, vous serait-il possible de mettre à notre disposition plusieurs composteurs ?

 

Nous estimons nécessaire de vous rencontrer à nouveau pour envisager d’autres actions concrètes à mettre en œuvre, dont la mise en place de cette première monnaie locale départementale, l'Eureu, que nous avons évoquée avec vous.

 

A travers ces actions vous pourriez faire du Département de l'Eure le premier Département officiellement en transition vers l'après pétrole, et non pas seulement une transition énergétique qui serait bien trop impuissante à remplacer l'utilisation actuelle du pétrole.

 

Nous serions très heureux de vous voir lors de notre fête de la transition le samedi 1er février de 9h à 17h sur les bords de l'Iton au centre d’EVREUX.

 

Bien cordialement,

Les membres de l’Association Eure en Transition vers l’après pétrole - AET.

 

 

 

Pièce jointe : affiche du 1er fév.

 

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13 janvier 2014 1 13 /01 /janvier /2014 09:51

http://www.courantpositif.fr/une-foret-comestible-de-7-hectares-se-developpe-a-seattle/

 

1430357549_9caa236047.jpg                                                                         châtaignier

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 11:22

 

De : SG <sgoelzer@gmail.com>
Date : 19 décembre 2013 19:09
Objet : [pvu] Fwd: lombric compost
À : pvu@lists.riseup.net, "fuc_au@lists.riseup.net" <fuc_au@lists.riseup.net>


...Après des années de lutte sans relâche contre l'incinération des déchets organiques, le grand maître Masterworm remet son titre en jeu. Seuls les deux MC's, Maîtres-Composteurs, les plus vaillants de la capitale belge peuvent prétendre à la ceinture : MC Klik et MC Rien à Dire.
Une vidéo de ce Battle extraordinaire nous est parvenue, il est à présent de votre devoir de partager cet événement de l'underground de l'underground.

https://www.youtube.com/watch?v=0jIBLz0wxtY
 
...et vous pouvez aussi revoir : 
 "Insulte pas la Terre, Mec c'est ma mère
Observe la bien, jamais plus t'auras faim"
2457055952_1de6ef6cdc.jpg

 

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  • : Essentiellement préparer l'après pétrole localement, fruit d'une quête tous azimuts pour comprendre ce monde de fous.
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