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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 21:35



Sur la première face on voit un capharnaüm :

les déchets, l’eau, la géothermie, les éoliennes, le nucléaire, les économies d’énergies dans les bâtiments, le pétrole qui émet des GES - gaz à effet de serre, qui se raréfie et qui coûte de plus en plus cher, le réchauffement climatique, la pile à combustible, le moteur à air comprimé, la décroissance, la traction animale, STOP !!!

 

 

Sur la face arrière on y voit plus clair : seulement 4 choses reliées entre elles par un fil (rouge) :

 

le pétrole qui se raréfie et qui coûte plus cher ;
les émissions de GES 
qui augmentent ;
le réchauffement climatique ;
l’abandon
du tout bagnole.
 

 

 

Sur cette face, quatre côtés :

à droite, « y’a pas de réchauffement climatique, c’est juste un attrape nigauds pour nous faire payer une fois de plus ! »

à gauche, « y’a pas de réchauffement climatique, le monde dans lequel nous vivons est le meilleur qui soit ! »

en haut, « la technique va nous apporter des solutions, restons calmes ! »

en bas, « retrouvons un mode de vie écologiquement vivable, celui que nous avions depuis toujours, avant le recours massif aux énergies fossiles ! »

 

 

Voilà où nous en sommes aujourd’hui.

Texte écrit pour les réfractaires aux enjeux environnementaux, vous l'aurez compris.

 

 

6 mars 2008.

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 21:44

ou comment j’ai failli être interviewé...

 

 

Si j’avais fait l’interview à France 3 samedi 21 mars dernier au café de l’Agriculture à Bernay, voici ce que j’avais, à peu près, prévu de dire :


                                             feuilles de carottes


ce qui m’intéresse avant tout ici, c’est d’essayer de comprendre ce qui se joue quand vous interviewez tous ces gens, dont moi. Des notables pour la plupart. Nous mettons en avant ce que nous faisons, nous sommes contents, optimistes, fiers, et nous donnons une image de ce qui se passe à Bernay conforme à notre situation sous les feux des projecteurs.

 

Finalement les médias, c’est, tantôt, la béatitude face au monde parfait dans lequel nous vivons, tantôt, les faits divers sordides. Et toujours nous passons à côté de la vraie démocratie : celle où les gens s’impliquent durablement. Cette critique est explicitée longuement par Pierre Bourdieu dans son petit ouvrage : « Sur la télévision ».

 

Pour continuer le fil ma pensée je vais prendre la parabole de l’autoroute. Vous connaissez sûrement cette phase attribuée au Bouddha : « le chemin est le but ».

 

Quand vous êtes sur l’autoroute, vous passez à côté de tout, des villages, des campagnes, de la vie. Sans les campagnes, les villes sont mortes. De faim. Et arrivé à bon port, vous faites ce que vous avez à faire, vite fait, puis vous repartez chez vous, éventuellement pour vous mettre devant la télé. Et la télé, c’est un peu l’autoroute de l’information. Votre vie n’a pas de but car vous n’avez pas de chemin où vous pourriez rencontrer autre chose que des notables heureux ou des cadavres trouvés dans Détective ou au JT.

 

Hé bien le café philo, c’est parfois (pas toujours je vous l’accorde) l’occasion de quitter cette autoroute de l’information pour aller flirter avec d’autres regards, l’occasion de « faire un pas de côté » comme disait l’expression de mai 68. Et dans une ambiance conviviale, chaleureuse.

 

 

 

Je ne suis pas passé à la télé : je ne le regrette pas. D’abord parce que j’aurais été probablement plus mordant, plus agressif dans mes propos et ça se serait retourné contre moi. J’avais entre autres, en tête, l’expression « mascarade » pour qualifier ce qui se joue derrière cette mise en scène médiatique… Pas bon !

 

Et puis, surtout, parce que le lendemain sortait le numéro 5 du bimensuel Le Sarkophage dans lequel en page 8 se trouve un article intitulé : « Le cirque médiatique ». Et là, le bonheur. Le texte est écrit, non pas par l’animateur du café débat de Bernay, mais par l’auteur d’un petit ouvrage qui a fait succès : « Le petit bourgeois gentilhomme ».

En kiosque jusqu’au 16 mai. Et dans l’encart central, un autre texte, sublime, de Jean-Claude Besson-Girard, qui porte sur… mai 68.

 

 

29 mars 2008

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4 mars 2008 2 04 /03 /mars /2008 21:48

                                              frelon, Normandie, octobre 2008

À table avec la bande de joyeux que je rejoins de temps à autres.

 

« Les gens ils s’en foutent de l’écologie !

- Hé Jeannot, ce n’est pas aux gens que je m’adresse, c’est à toi !

- De toute façon ajoute Christian, y’a qu’une chose qui marchera, je te l’ai déjà dit mais tu veux pas m’écouter, c’est la dictature. Tant que tu les laisses libres de leurs choix, y’a qu’une seule chose qui les intéressera, c’est leur porte-monnaie. Le bien collectif ils s’en foutent ! »

Et Jeannot d’approuver : « oui, une bonne dictature, je suis d’accord ! »

 

C’est comme ça que j’ai trouvé mon titre.

 

Sidérant.

 

 

18 mars 2008

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 20:56

 

   

À la fin du documentaire « La sociologie est un sport de combat », Pierre Bourdieu dit : « on peut brûler des voitures. À condition de savoir pourquoi. »

 

 

Cette phrase m'a questionné longtemps.

Et puis je lui ai trouvé un sens.


 

Quand on a compris pourquoi, on devine qu’il y a d’autres manières, plus efficaces, d’atteindre son but.

 

 

3 décembre 2007.

 

 

 

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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 20:39

 

 Article resté longtemps "dans mes cartons", de même que  Bourdieu , mis en ligne le 12 janvier 2011.


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Quel est le verso de la consommation ? C’est la production et la transformation.

 

Quand nous consommons, nous sommes plutôt passifs, surtout quand c’est de la télé, du Mac Do, du camping ou du Club Med. Tout prêt tout cuit, rien à  faire.

 

Le summum de la décompression, du loisir, du temps libre, le but de la vie pour tout dire devient la consommation passive, immobile. Vautré dans un sofa avec un scotch Whisky à la main, musique d’ambiance et, rêvons, piscine… C’est l’image presque omniprésente que nous envoie le monde de la publicité, des séries télévisées, du show-biz, des médias. C’est aussi majoritairement la culture que se transmettent les jeunes entre eux via leurs play stations et autres consoles de jeu. Je me console avec ma console.

 


 

Et pourtant, « dans le temps » comme dit l’expression ringarde, c’est à dire depuis toujours et encore dans 80% des lieux de vie sur terre aujourd’hui, la vie c’était produire, activement, pour s’alimenter, se vêtir, se loger. Les temps libres, rares, étaient plutôt consacrés au repos, au petit bal du samedi soir, de moins en moins à la religion. Mais on se reposait pour repartir au boulot juste après la sieste, cultiver son jardin, préparer le repas, tricoter un pull, et faire tourner le fournil, la forge ou le métier à tisser. La vie c’est ça : c’est être actif. En mouvement. À plusieurs, en toute complicité. L’activité, le plaisir et la vie ne font qu’un. Ce n’est pas ce monde séparé entre un travail d’un côté, et un temps libre de consommation passive, de l’autre.

 

 

Pour s’adapter à l’après pétrole, il va falloir sacrément se mettre un coup de pied au cul : pour retourner vivre à la campagne (les pommes de terre ne poussent pas dans les supermarchés – adage de la communauté Longo-Maï, située dans la Drôme provençale au nord de Forcalquier, aux frontières orientales du Luberon), pour assurer la production alimentaire en autonomie quand nous n’aurons plus ni  travail, ni revenu après le crash boursier et le chaos (voir Extraits article Emmanuel Broto), pour créer des espaces d’entre aide où le chacun pour soi n’aura plus place, et où le farniente pour le farniente ne sera plus possible, au moins dans un premier temps, le temps de recréer un paradis de sur abondance sans énergie fossile.

 

Ne rien faire, à condition que ce soit pour se préparer à être actif. Inventif. Vivant.

Agir, c’est vivre.

 

 

 

3 décembre 2007, Thiberville, bar de la Place.

 

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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 17:48
Il y a de cela déjà longtemps, un peuple d’aveugles avait commencé son autodestruction, tels les Mayas avant eux.
 
Un voyageur, observateur extérieur, leur dit comment sauver leur civilisation et le monde presque entier que leur destruction emporterait avec eux : il suffisait de regarder derrière, et devant différemment.
 
Chacun pouvait entendre les paroles de ce voyageur, les répéter autour de lui et les mettre en pratique.
 
Que pensez-vous qu’il advint de ce peuple ? Il disparut.
 
Aujourd’hui personne n’est là pour raconter cette histoire, ni l’entendre : je suis mort et autour de moi, pas âme qui vive.



(26 novembre 2007)

http://i1.trekearth.com/photos/7498/snowinnormandy.jpg

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10 novembre 2007 6 10 /11 /novembre /2007 17:05
Extraits de l’article d’Emmanuel Broto,
dans La Décroissance de novembre 2007 :
« Et si nous avions passé le pic ? »
 
 6064381395_c0a856144f.jpg
 
Un litre de pétrole recèle autant d’énergie qu’une journée de travail de dix heures de deux hommes robustes, et pourtant il ne coûte qu’un euro et quelques centimes. Si son prix était équivalent à sa valeur énergétique en termes d’énergie humaine, un litre vaudrait deux SMIC journaliers avec quatre heures supplémentaires, toutes charges comprises ! Il serait ainsi considéré à sa juste valeur, quelque chose comme 235 euros le litre de pétrole…(*)  À ce prix, on aurait moins de mal à l'économiser. Le prix du baril serait alors de (...) 53058 dollars le baril au taux de change actuel ! Ce prix correspond à 663 fois le prix actuel (...), et nous avons le culot de le trouver cher !
 
(…)

Le commerce transnational va progresivement se réduire, provoquant une relocalisation de l'économie.

(…)

À la suite de la première phase de dépression économique et de chaos, je pense que l'on va assisiter à un véritable bouleversement des occupations humaines.

(…)
 
Des métiers, actuellement très valorisés, vont dépérir très rapidement, surtout dans les zones urbaines liées à l’activité commerciale et financière ainsi que dans les administrations. En revanche, les métiers manuels, actuellement mal considérés, vont être régénérés et vont retrouver les faveurs sociales. La débrouillardise et l’habileté manuelle, les connaissances pratiques, pour certaines anciennes, vont devenir cruciales et pourront parfois déterminer la survie des uns et la mort des autres… Enfin, une grande partie de la population va retourner aux champs, pour produire de la nourriture qui deviendra de l’or.
 
(…)
 
Conclusion : le pic pétrolier pourrait entraîner des famines majeures, même dans les pays industrialisés.
 
(…)
 
Si l’on veut sortir du piège dans lequel nous avons glissé, nous allons devoir réapprendre à privilégier les valeurs de solidarité, d’empathie et d’entraide.

http://www.terredebrut.org/ 

Fin des extraits de l’article d’Emmanuel Broto.

(*) commentaire personnel : les énergies renouvelables n'arriveront jamais à la cheville du pétrole en terme de puissance, d'où une décroissance énergétique inévitable qu'il faut anticiper et organiser.
 
_______________


Mais le mieux est plus loin, en page 13.
Dans un article intitulé « Crise financière : l’économie serre les fesses », un haut fonctionnaire – anonyme – de la Banque Centrale Européenne répond aux questions de Denis Baba.
Voici la fin de l’article :
 
Mais c’est affreux ! Que faire ?
Tu as toujours ta maison perdue dans la montagne, avec le poêle à bois, le poulailler et une bonne terre à potager ? Tu as une place pour moi ? Je sais repiquer les radis.
 
Fin de l'article.

                                              bourrache

Alors Franck, tu rigoles toujours autant ?
Et encore tu t’en sors bien avec ta maison et ton jardin : t’as plus qu’à faire un potager.
Pour ta gouverne, l’autonomie (alimentaire, vestimentaire pour la laine et le cuir etc.) est possible à raison de 0,6 hectare par personne, dixit « Longo Maï : vingt ans d’expérience communautaire ».
Si t’as pas assez grand  en terrain faut solliciter ton maire pour négocier un agrandissement des terres maraîchères sur les plaines limitrophes à ton bled.

                                                                                      ________________


Le Monde a beau titrer le 27 octobre 2007 en page 14 que '' l'extraction de l'or noir serait sur une pente déclinante '', cette information est noyée dans le flot des appels à la relance du pouvoir d'achat et derrière le nuage de fumée émis par le Grenelle de l'environnement. Tout le monde, le gouvernement en premier, se moque comme de sa première chemise du chaos qui approche chaque mois, chaque semaine, dû à l'explosion imminente du prix du baril. Incroyable. La Cantatrice Chauve à côté est bien pâlichonne en matière d'absurdité.


La remise à jour constante de nos informations en matière d'après pétrole est plus que déterminante quant à notre perception de l'ampleur du phénomène et quant à notre attitude.


En page 10 du n° 45 de décembre 07 - janvier 2008 en kiosque depuis le 28 novembre,
E. Broto a intitulé son article :
"Deux fois moins de pétrole dans vingt ans".
Le prochain que j'entends parler des générations futures, il prend ma main dans la girafe.

Pour ma part, sans la lecture systématique de La Décroissance, et malgré mes convictions avant même la découverte de ce mensuel, je n'aurais pas cette pugnacité dans mes prises de position et mes actes (réduction progressive de mon empreinte écologique au quotidien, création de mon blog, lettre aux élus etc.)
Pour être encore plus précis, je suis convaincu que sans la lecture de La Décroissance (en kiosque ou, mieux, par abonnement), vous ne parviendrez pas à échapper au troupeau d'autruches que forme l'immense majorité des gens qui nous entourent.
Pourquoi je prends la peine de dire celà ?
Parce que dans mon entourage proche, parmi ceux que je travaille au corps sans relâche, rarissimes sont ceux qui passent à l'acte en se mettant à lire La Décroissance, et du coup chaque jour j'ai l'impression de repartir à zéro, face à un troupeau d'autruches qui ne désemplit pas.

Peut-être avez-vous la sensation que vous venez de trouver quelque chose d’important, d’essentiel !… Mais la vigilance de Paul Valéry vous met en garde :  « Trouver n’est rien. Le difficile est de s’ajouter ce qu’on trouve. »

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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 21:54
Les occidentaux demandent, et sont en permanence en manque.

Les amérindiens et les peuples anciens remercient.

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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 21:30

 

Milène et Patrick

 

 

Je reçois une stagiaire en Master 2 option aménagement du territoire. Milène.

 Sa formation est située à Nantes.

 Durant ces 5 années d’études, elle a entendu parler du développement durable à toutes les sauces.

Moisdon La Rivière. 40 km au nord de Nantes. Près de Chateaubriand.
Patrick et Brigitte Baronnet y organisent une année sur deux, depuis une dizaine d’années, un écofestival
qui regroupe plusieurs milliers de personnes.
http://www.heol2.org/

Autant dire ce qui se fait de mieux en matière de pratique comportementale écologique, non polluante, dans la ligne directe de ce qu’on peut attendre du développement durable.


Quel lien y  a-t-il entre Lorraine et Patrick ? Aucun. Milène n’a jamais entendu parler de l’écofestival de Moisdon, ni de Patrick et Brigitte Baronnet.

 

voir leur site : http://www.heol2.org/

 

Quand l’université (de Nantes) parle du développement durable, discours que l’on retrouve le plus souvent à l’identique dans les milieux politiques, patronaux, médiatiques, il  semble qu’elle ne connaît pas ce qui, à mon avis, se fait de mieux en la matière. Y compris si c’est à 40 km de chez elle.

Pourquoi ?

Parce que les pratiques préconisées et mises en œuvre par Patrick Baronnet amènent à une décroissance économique, à une autonomie énergétique des personnes, à une relocalisation de tous les secteurs de l’économie. À un abandon possible du tout bagnole. Mais de tout cela, les universitaires et les autres n’en veulent pas. Même si ça permet effectivement et immédiatement une production de gaz à effet de serre proche de zéro.


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5 novembre 2007 1 05 /11 /novembre /2007 21:28

C’est une expérience extraordinaire lors d'une séance de café philo, que je raconte souvent.

 Le thème étais "Le bonheur".

 J'ai ouvert le bouche pour le première fois au bout d'une heure, pour demander, si après avoir traité le bonheur sous l'angle de son propre bonheur personnel, on pouvait aborder le second chapitre de la soirée : le bonheur des autres.

 

Le débat a pris une toute autre tournure.


(5 novembre 2007)



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  • : Essentiellement préparer l'après pétrole localement, fruit d'une quête tous azimuts pour comprendre ce monde de fous.
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