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2 novembre 2005 3 02 /11 /novembre /2005 23:43


Retrouver un mode de vie naturel, c’est-à-dire plus qu’humain : en harmonie avec la nature dont nous faisons partie, représente une grande transformation symétriquement proportionnelle à celle de Karl Polanyi décrite en 1944 : « The great transformation. »
 
Elle suppose de la liberté (pas celle des libéraux mais plutôt celle qui permet de sortir de la pensée unique), du temps libre (le contraire du temps oisif et de loisirs), et surtout un lien retrouvé à la nature (ce qui est impossible en ville.)
 
Déjà ce n’est pas gagné.
 
Elle suppose encore, passage obligé pour atteindre les conditions énoncées dans le paragraphe précédant, une accessibilité à la terre, c’est-à-dire :
-         des moyens financiers pour tous pour accéder à la terre et pour disposer de son temps libre, sans être obligé de se dire «il faut que je cherche et trouve du boulot pour gagner de l’argent pour bouffer» ni «l’achat d’une télé est le meilleur investissement pour occuper mon temps – imbécilement» ;
-         un développement de la transformation des terres agricoles en terres habitables.
 
Décidément ce n’est pas gagné !
 
Elle suppose toujours de se donner les moyens financiers de garantir un revenu minimum pour tous, or où sont-ils ces moyens financiers ? Dans les comptes en banques des plus riches !
 
Alors là, ce n’est pas, mais alors vraiment pas gagné !
 
Pourtant y a-t-il une seule personne pour démontrer que chacune de ces étapes n’est pas obligatoire pour atteindre l’objectif initial : retrouver un mode de vie naturel ?
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4 octobre 2005 2 04 /10 /octobre /2005 00:05

 

Le jour des adieux du stage sur le Tao du Tantra, Michèle et moi avions décidé de faire le tour des stagiaires ensemble : en couple.

Nicolas et Jacques se disaient au revoir à 5 mètres de nous, trop loin pour entendre ce qu’ils se disaient mais j’entendais – je croyais entendre – qu’ils parlaient arabe.
 
Je compris immédiatement ce qu’il se passait : ils étaient tellement proches, à 10, 15 cm l’un de l’autre, que leur gestuelle se rapportait davantage à celle de maghrébins que d’occidentaux, et mon esprit a traduit les bribes de langage en langue arabe. J’en parlais à Michèle et elle me dit qu’elle avait la même impression.
 
C’était comme si le stage avait transformé jusqu’à nos fonctionnements culturels !
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3 octobre 2005 1 03 /10 /octobre /2005 22:46

La goutte d’eau chamanique



Lors du retour du stage sur le Tao du Tantra d’août 2005, j’eu une espèce de clairvoyance soudaine.

Trois mois auparavant, j’avais vécu la situation suivante au cours d’un stage d’éducation à l‘environnement : c’est l’histoire orale et collective de Perette la goutte d’eau.
 
On se met en cercle et chacun raconte un bout de l’histoire de Perette. En parlant à la première personne.
Alain : Il pleut, je tombe sur le sol.
Bruno : Je coule le long de la rivière vers la mer.
 
Et ainsi de suite jusqu’à ce que la goutte d’eau soit évaporée et retourne dans son nuage.
 
Certaines aventures étaient inattendues, comme le passage dans une canette en inox qui dérivait.
 
Au volant ce jour-là, il m’apparut évident que le trajet de l’eau n’était pas, très majoritairement, ce que nous avions pu raconter. L’eau qui coule le long des ruisseaux n’est que le surplus d’eau, mais l’essentiel de l’eau de pluie va dans le sol, s’enfonce dans la terre, se charge de sels minéraux en contact des micro-organismes du sol, puis lors du réchauffement du sol quand le soleil réapparaît cette même goutte d’eau, cette molécule pour être exact, est éventuellement absorbée par une racine végétale pour remonter le long de la tige et, après avoir libéré ses minéraux pour nourrir la plante, elle arrive tout en haut. Là, aspirée par la chaleur solaire, elle s’évapore pour rejoindre son nuage.
 
Comment avions-nous pu passer à côté de ce cheminement, alors qu’il m’apparaissait maintenant tellement évident ?!
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4 septembre 2005 7 04 /09 /septembre /2005 00:20

 


Parmi les blocages qui nous ôtent quasiment toute implication face à notre destin (on attend un Sauveur alors que chacun(e) de nous est un sauveur potentiel, encore faut-il s’y mettre et y croire, Rome ne s’est pas faite en un jour), on peut repérer les sept verrous suivants :
 
1 - L’inhibition par procuration. « On ne peut pas changer les gens ! » Alors que c’est soi-même qu’il faut changer, mais quand je prononce cette phrase je m’ôte toute individualité et je renonce « au nom des autres » comme disait Jehan Jonas, cet immense chanteur, disparu aujourd’hui, censuré et oublié parmi tant d’autres.

2 - Très proche du précédent blocage : la fatalité naturelle et inévitable. Les choses sont ce qu’elles sont on n’y peut rien, c’est naturel, nous vivons dans le meilleur des mondes possibles. Or trop peu de gens savent que dès la première guerre mondiale des millions de dollars ont été investis dans des fondations et institutions de propagande libérale. Aux Etats-Unis « entre 1990 et 93, quatre magazines néo-libéraux parmi les plus importants ont reçu 27 millions de dollars en contributions "charitables" , pendant que les quatre seules revues progressistes américaines d’audience nationale n’ont collectivement bénéficié que de 269 000 $ » (100 fois moins). « Des Fondations reposant sur de grandes et anciennes fortunes industrielles américaines financent aussi des chaires dans les universités les plus prestigieuses des Etats-Unis. Exemple : la Fondation Olin pour l’entreprise privée, 55 millions de dollars en 1988. Le généreux donateur nomme les professeurs qui vont occuper les chaires et diriger les centres d’études. » Ainsi on trouve des « chaires Olin dans les universités Harvard, Yale, Stanford, Chicago, parmi beaucoup d’autres. »
 
Cet argent permet également d’organiser des débats créés de toute pièce à grand renfort de publicité, « le "débat" ainsi lancé par quatre bénéficiaires de fonds Olin autour d’une conférence Olin dans une revue Olin se retrouve dans les pages du New-York Times, du Washington Post et de Time ». (source : le Monde Diplomatique, août 1996 p.16-17).
 
Seule solution à cette omniprésence télé-guidée d’une idéologie qui n’est en rien ni inévitable ni naturelle : la recherche d’autres sources d’information pour une nouvelle naissance de l’être, une information alternative, plus optimiste, plus dynamisante. De ce point de vue, quelques mouvements écologistes concrets, pratiques, sont des pionniers. On pourra citer parmi d’autres la revue Silence disponible dans les magasins biologiques ainsi que Biocontact disponible gratuitement dans les Biocoop, et un site : http://www.passerelleco.info/ associé à la revue du même nom.
 
 
3 - Le bonheur individualiste. Demandez autour de vous ce qu’évoque le bonheur : si vous trouvez quelqu’un qui vous dit que son bonheur personnel ne le préoccupe plus parce qu’il est atteint et assouvi mais qu’il s’intéresse plutôt au bonheur de ceux qui l’entourent, dîtes-vous que vous venez de tomber sur la perle rare.
 
4 à 6 - Trois verrous d’ordre économique. Le premier : vous êtes-vous demandé quelle était la stabilité de la quantité d’argent mondial ? Est-elle stable ? Diminue-t-elle ? Augmente-t-elle ? De combien ? 10% par an ? 20% ? 50% ? Cette question n’est jamais posée et pourtant, les très riches (les 3 personnes les plus riches au monde possèdent une fortune équivalente au PIB des 48 pays les plus pauvres) ont une fortune dont la progression dépasse largement les 10% par an. C’est cela la réponse : un accroissement de 10% environ de la masse d’argent mondial. Pour exemple, les entreprises multinationales du CAC 40 ont engrangé 57 milliards d’euros de bénéfices en 2004, soit 55% d’augmentation par rapport à 2003. Autrement dit puisque la quantité d’argent global est limitée, les plus riches s’enrichissent sur le dos des autres : classes moyennes et plus pauvres. C’est mathématique .
 
De plus, la plupart du temps les données économiques sont fournies en monnaie constante, ce qui revient à annuler l’effet de cette hausse annuelle de 10%, et du coup le moindre enrichissement se fait sur le dos des autres. Quand il y a alternance - un coup je m’enrichis, un coup je m’appauvris –ce n’est pas gênant mais la réalité de la minorité nantie est tout autre.
 
On ne se rend pas compte de la proportion démesurée de ces vases communicants, de ces pompes à fric, de ces champignons monétaires qui créent partout, quoiqu’en disent les libéraux intégristes, de la précarité, de la pauvreté et de la mort, y compris dans les pays développés.
Mais quand on a écho de cette réalité, on ne tarde pas à revenir au blocage n° 1 : « Qu’est-ce que je peux y faire ? » Comme si les solutions devaient toujours venir des autres, ces autres qui ne réagissent pas non plus.
 
5 - Second blocage économique : si il est tellement riche, tant mieux pour lui. Amateurs de Bandes Dessinées, ce dialogue vous rappelle-t-il quelque chose ?
- R : Je suis comme je suis parce que j’ai choisi de vivre une vie pleine d’argent, de femmes et de belles choses. Toutes choses coûteuses…Pour les avoir, je dois voler…
- N : En fait… Tu es un voleur !
- R : Évidemment. Mais, contrairement à certains hommes qui font un choix politique en s’enrichissant sur les masses et en accumulant leurs richesses dans des banques suisses, moi, tout ce que je vole, je le dépense tout de suite. Je fais rouler l’argent…Il y a des tas de gens qui vivent grâce à ce que je dépense après un vol… (1)
Le « tant mieux pour lui » s’accompagne ainsi trop souvent d’un « tant pis pour nous » dont nous ne mesurons pas l’ampleur.
 
6 – Troisième blocage économique : il est peut-être très riche mais ça crée des emplois. Voyons ce qui se passe du côté des 200 premières entreprises de la planète : elles devraient avoir créé un sacré nombre d’emplois, puisque leur chiffre d’affaire représente plus du quart de l’activité économique mondiale. Or elles n’emploient que 18,8 millions de salariés, soit moins de 0,75% de la main d’œuvre planétaire ! (Source : le Monde Diplomatique, janvier 1997, p.1)
 
Autre exemple : ce cher Bill Gates. Microsoft faisait, en 1997, un bénéfice de 3,5 milliards de dollars (le Monde Diplomatique, janvier 1998 p. 26). En tenant compte de la différence entre le SMIC et le RMI (1217,91 € - 425,40 € = 792,51 € x 12 mois = 9510,12€ par an), cette somme permettrait de faire passer chaque année 368 029 RMIstes au SMIC à temps plein (3,5 milliards divisés par 9510,12). Les bénéfices d’une seule société ‘pèsent’ 368 000 personnes au chômage !
 
Combien il embauche de personnes Bill Gates ? 22 300 (toujours en 1997). Si on y ajoute 95% de sa fortune personnelle et 80% du salaire de ses 22 300 employés, ces 368 029 personnes pourraient être payées non pas au SMIC mais le double, le triple ? Et si on élargit le raisonnement aux 200 premières entreprises de la planète, ainsi qu’aux 200 plus grosses fortunes du monde du show-biz et du sport, on peut parier que ce n’est pas un pays comme la France qui peut sortir la tête de l’eau (elle peut très bien résoudre le problème avec ses propres richesses), ce sont l’ensemble des pays dits "sous-développés".
 
7 - Dernier verrou à faire sauter parmi d’autres encore, le plus important sans doute, c’est pourquoi je termine par lui : la prison affective dans laquelle nous habitons chacun d’entre nous avec des murs plus ou moins épais et dont il est si difficile de se libérer. Certains travaillent dessus, ça coûte cher la plupart du temps et c’est réservé à une minorité. Pourtant plein de moyens existent qui permettent d’avancer dans le labyrinthe angoissant de nos émotions retenues. Je vous en propose quatre : un CD audio de Jacques Salomé intitulé « Vivre la tendresse au quotidien » et les travaux d’Isabelle Filliozat (site : http://www.filliozat.net  ), Serge Tisseron et Marcel Rufo.
 
 
Une fois ces verrous levés, on peut parier que de nombreuses solutions émergeront (voir « L’impensable » annexe 3 ). Il restera à retenir les plus pacifiques. En voici une en guise d’exemple. On créé une société sous statut d’économie sociale et solidaire (ESS) ayant pour vocation de recueillir et redistribuer des fonds. Il s’agit de dons spontanés sollicités en priorité auprès des grandes fortunes, mais également auprès de quiconque voudra donner ce que bon lui semble. 10% de ces fonds seront affectés à la gestion de la structure. Dix autres pour-cent financeront un groupe de 22 personnes maximum, représentatives de la population (on peut imaginer de passer par un institut de sondage), qui auront pour tâche de décider en concertation de l’affectation des 80% de fonds restants. Ainsi ils pourraient décider d’affecter 40% à la lutte contre le réchauffement et la dégradation de la planète (voir ‘Scénario fictif optimiste’ au début de « Démocratie participative et écologie » annexe 1), 10% à la lutte contre la pauvreté, 10% à la transformation des entreprises en structures d’ESS, 5% à la promotion de la structure et à la création d’antennes dans les 5 continents etc.. … (il reste ici 15% à ventiler)
 
 
Remarque :
une redistribution financière massive, supérieure à celle qui pourrait être impulsée via cette société d’ESS, est un préalable obligatoire à toute modification d’ampleur de nos modes de vie (modification préparée à l’avance ou subie, comme par exemple les conséquences prochaines de l’inévitable explosion exponentielle du prix du pétrole au fur et à mesure de sa raréfaction). Pour simple exemple, la suppression de tous les emplois induits par la disparition de l’automobile-pétrole ne poseront pas de problème majeur si toute cette population concernée perçoit un revenu lui permettant de vivre et de s’investir dans des activités de proximité et d’entraide (voir « Idée simpliste », annexe 2). Retour au moyen-âge diront certains (nombreux)… Je sais mais, un, nous n’aurons pas le choix ; deux, on peut faire en sorte que ce soit un moyen-âge d’or sans les seigneurs-saigneurs et avec les avantages de la technologie moderne quand elle n’est pas polluante ; et trois, le gain de "bonheur" est inestimable entre le mode de vie majoritaire que nous connaissons actuellement en occident et un mode de vie traditionnel plein de solidarité de proximité. Finalement le progrès et la décroissance sont compatibles (voir annexe 4).
 
 
(1) C’est Raspoutine et Nino (Ferrer) dans ‘Corto Maltese en Sibérie’ (1979) p. 76. La bulle suivante vaut également le détour. Merci Hugo Pratt.
 
23 août – 4 septembre 2005
 
 
 
Annexes
 
2 Idée simpliste (6 décembre 2004)
3 L’impensable (28 octobre 2004)
4 La C…  (13 décembre 2004)
6 Retrouver un mode de vie naturel (3 novembre 2005)
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13 décembre 2004 1 13 /12 /décembre /2004 11:41

Imaginez que vous faites partie du grand patronat, ou que vous êtes un joueur en bourse richissime, vous vous dites : « voyons voyons, la misère augmente, les écarts de richesse se creusent, si j’appauvris encore 90% des gens ça va finir par se voir, comment vais-je pouvoir continuer à augmenter mes revenus, mes profits malgré cet appauvrissement général ? »

 
Et là il y a une solution miracle : la Croissance !
 
Les inégalités économiques se diluent dans la croissance, on n’y voit que du feu dans ce lien entre l’enrichissement des uns et l’appauvrissement des autres, la misère passera plus facilement sur le compte de la fatalité et de la feignantise des masses.
 
Conclusion : - puisque ce sont les mêmes qui tiennent les rennes de l’idéologie libérale reprise fidèlement en cœur par les médias – c’est le credo qui nous est quotidiennement seriné, répété, martelé dans les oreilles. Et nous finissons par y croire.
  13/12/2004
 
 
Sur la décroissance, voir le site http://terrehumanisme.free.fr/ , ou taper ‘décroissance’ sur un moteur de recherche.


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5 février 2008 : en page 10 de La Décroissance de Février 2008, on peut lire cette citation de George Monbiot parue dans The Guardian (cité par Courrier International du 2 janvier) :
"Les gouvernements adorent la croissance parce qu'elle les dispense de s'attaquer aux inégalités."

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6 décembre 2004 1 06 /12 /décembre /2004 01:39

Si tout le monde gagnait à peu près la même chose, que se passerait-il ?

 

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Par exemple si l’écart de revenu était de 1 à 3 pour les actifs, et de 1 à 6 entre les mieux payés et les inactifs ? En considérant que ces mesures aient été mises en œuvre progressivement bien sûr.
 
Quand les chômeurs touchent 10 euros, les smicards en gagneraient 20 et les mieux payés 60.
 
Le simple fait de travailler permettrait à un chômeur de gagner deux fois plus.
 
Ça résoudrait la fameuse différence aujourd’hui insuffisante entre le RMI et le SMIC.
 
Le plus petit boulot serait vraiment incitatif.
 
La richesse nationale serait mieux répartie, et les plus riches se rendraient compte de ses limites.
 
Tout le monde dépenserait vraiment ce qu’il gagne, il n’y aurait que peu de marge pour placer son argent en bourse (si tant est que la bourse existerait encore à ce stade là).
 
Tout le monde ou presque serait imposable.
 
Si l’on réussit à faire appliquer cette mesure au niveau international, il n’y aurait plus de délocalisation puisque les surcoûts liés au transport ne pourraient pas être compensés par une diminution du coût de la main d’œuvre.
 
Que se passerait-il lorsqu’une entreprise se mettrait à s’automatiser fortement, réduisant sa main d’œuvre de manière drastique ? Les personnels licenciés pour cause de chômage technique ne se trouveraient pas dans les situations invivables que l’on connaît aujourd’hui puisque le RMI serait comparativement plus haut. Mais surtout les gains de productivité seraient obligatoirement redistribués – par exemple vers la trésorerie des fonds publics, ce qui permettrait de rehausser le RMI et du même coup tous les salaires se trouvant au-dessus - puisqu’on ne pourrait pas dépasser un écart de revenus de 1 à 6.
 
D’ailleurs qui serait « propriétaire » des entreprises ? Des patrons ? Pas sûr : ça coûterait trop cher pour un seul individu limité dans son pouvoir d’achat, les entreprises seraient plutôt le fruit de projets collectifs de type démocratie participative et seraient gérées collectivement (sous forme de SCOP http://www.scop.coop/ ).
 
Finalement tout le monde serait solvable, même les chômeurs s’ils existent encore, et du coup la consommation repartirait nettement à la hausse, à tel point qu’il faudrait prendre des mesures de décroissance au vu des conséquences environnementales engendrées. 
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30 octobre 2004 6 30 /10 /octobre /2004 21:26




Lendemain de cette journée où Pierre, ce jeune normand de 14 ans, pris d’une espèce d’envie de pisser alors qu’il faisait ses devoirs, a assassiné ses parents et son frère… « Il devait être fou », « c’est impensable » entend-on ici et là en écho aux commentaires merdiatiques qui nous ont déjà dit comment il fallait réagir à ce fait divers.
Tous ces gens qui ne réagissent pas au réchauffement climatique, à l’épuisement annoncé des réserves de pétrole, à l’explosion annoncée du parc automobile chinois, aux nitrates dans l’eau, aux pesticides et conservateurs dans la bouffe, etc., en se réfugiant derrière la responsabilité des élus pendant que ces derniers se réfugient derrière l’inertie du système et le poids des multinationales, et demain, dans 15, 20 ans, on dira qu’il est trop tard et qu’il fallait s’y prendre avant !
 
Si on y ajoute le chômage et le désœuvrement pour plus en plus de jeunes, qu’ils soient qualifiés ou non, l’insignifiance de la vie, l’indifférence devant la faim dans le monde et la misère des pays sous-développés et des pays développés, le tout enrobé de violence permanente à la télé, dans les journaux, dans les écoles, plus une absence presque totale de formation pédagogique chez les enseignants qui réduit l’éducation, que ce soit en classe ou dans les familles, à plus ou moins d’autorité, à trop ou pas assez d’autorité, sans concertation ni responsabilisation sincères, comment ne pas comprendre son acte ?
 
Sa famille était une famille modèle ? Et alors ? Modèle de quoi ? D’un monde comme celui-ci ?
 
Que faire ?

L’impossible, l’impensable pour n’importe quelle oreille conditionnée par le discours omniprésent de la pensée unique :

-   d’abord répartir les richesses pour que chacun trouve de quoi vivre, c’est-à-dire ramener les inégalités économiques (tous revenus confondus, qu’ils soient du travail, du capital ou de la solidarité) dans une fourchette de un à trois, ou de un à sept peu importe, même de un à vingt dans un premier temps ce serait déjà énorme*. Ce premier point c’est le socle, celui sans lequel rien d’autre ne peut être envisagé car son absence donnerait, comme il donne actuellement, au moindre argument libéral, un semblant de validité. L’accusation de communisme qui surgira de tout côté ne changera rien à l’affaire ;

-   dans le même temps et seulement à la condition que le point précédant soit mis en œuvre, réduire les naissances - un simple changement de discours y suffirait - afin de résorber progressivement la population humaine, première source des dérèglements écologiques actuels ;

-         ensuite tenir un discours de décroissance (finie la pub), vu que l’économie quasi-égalitaire ne sera plus tributaire de cette sacro-sainte croissance dont on nous rabâche les oreilles depuis un siècle et demie ;

-         mais en même temps prôner une consommation de qualité (finie la pub qui vente des produits de merde) en faveur de produits écologiques, naturels, non polluants, non toxiques, même s’ils coûtent plus cher, on s’en foutra puisque tout le monde sera solvable, et même s’ils causent du chômage dans les secteurs traditionnels – traditionnellement pourris comme la pub – on s’en foutra pour la même raison ;

-         stimuler, évidemment, le retour du jardin potager et les habitudes de vie de proximité, à commencer par les AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, site :
www.allianceprovence.org ) qui permettent une vraie solidarité ;

-         etc., le reste viendra tout seul.
 
 
* « En 1950, les revenus cumulés des 10% des hommes les plus riches du monde étaient cinquante fois plus élevés que ceux des 10 % les plus pauvres. En 2000, le rapport est de quatre-vingt-dix ! » Cité par Hubert Reeves, dans « Mal de terre », page 195, mars 2003.
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29 décembre 2003 1 29 /12 /décembre /2003 23:05
Attention : ce "texte" n'en est pas un !  C'est une suite de liens vers d'autres documents.



En lisant « Produire de la richesse autrement », octobre 2008, éditions CETIM http://www.cetim.ch , j’ai trouvé le texte intégral d’un des chapitres sur

http://joel.martine.free.fr > Alternatives économiques > MONDRAGON,

DES COOPERATIVES OUVRIERES DANS LA MONDIALISATION : Adaptation ou contre-offensive ?

 

Voir aussi son annexe sur le syndicalisme, ainsi que tous les liens auxquels il renvoie en fin de document dont :

 

http://www.univ-cefi.fr/IMG/pdf/Prades.pdf  => 15 octobre 2009, voir surtout sur ce blog :

Mondragon  !

+
 

http://antoinemartinprod.com/AMP/Les_Fagor_et_Les_Brandt_2.html

 

et http://jeanzin.fr

 

 

J’y ai aussi trouvé dès la première page :

http://www.d-p-h.info/spip.php?sommaire&lang=fr

et

http://www.autogestion.coop

 

 

Dans les deux articles respectivement de Jacques Berguerand 

http://www.forumcivique.org/index.php?lang=FR&site=ARCHIPEL&article=1202

et de Marc Ollivier

consacrés à Longo Maï, j’ai encore trouvé :

http://www.paixbalkans.org/aim.htm

 

mais surtout

http://pagesperso-orange.fr/paysans.du.monde/

 

 

et

http://pagesperso-orange.fr/atelier.laine/francais.htm

 

 

Enfin, en dehors de cet excellent ouvrage, sur l'Economie Sociale et Solidaire, voir entre autres

http://www.scop.coop
et
http://www.avise.org/

  
Et sur Longo Maï, voir aussi
Démocratie participative et écologie

31/12/2009 :  Vous pouvez consulter ce tout nouveau lien : http://actu.adoc-france.org/2009/12/19/produire-de-la-richesse-autrement/

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29 décembre 2003 1 29 /12 /décembre /2003 17:15

Nous sommes devant la triple nécessité :

- d’apprendre à nous écouter,

- sur des valeurs « qui visent essentiellement un renforcement du pouvoir des populations les plus fragiles » (Loïc Blondiaux – Le nouvel esprit de la démocratie – éd° La république des idées / Seuil – mars 2008),

- tout en apprenant la brièveté dans nos prises de parole.



Et évidemment pour moi il existe une 4ème nécessité : anticiper l'après pétrole.

La difficulté est d’autant plus grande que cette parole nous échappe fortement au regard d’autres cultures plus orales comme au Brésil (L’indien qui est en moi, d’Adalberto Barreto*) : en conséquence lorsque nous avons cette parole nous sommes tentés d’en abuser pour rattraper le temps de parole perdu.



Comment apprendre la concision ?

- en l’affichant clairement comme objectif et nécessité ;

- en légitimant nos interventions pour arrêter verbalement qui abusera de son temps de parole ;

- en s’exerçant à planifier nos interventions orales avant de prendre la parole ;

- en modulant nos exigences selon le degré d’adaptation de chacun ;

- un mettant en place de nombreux moments d’échanges verbaux en petits groupes (de 2 à 4 personnes) afin que tous puissent s’exprimer effectivement sur un sujet donné puis retour en grand groupe où les répétitions de ce qui a été dit en petit groupe seront épurées ;

- en acquérant une rigueur de raisonnement consistant à maîtriser la savonnette verbale : « stop ! ce n’est pas ma question, ce n’est pas le sujet, arrête de zapper » etc.

- en acceptant de risquer de blesser l’autre en lui coupant la parole non pas pour l’empêcher de parler : « ce point là c’est tel jour telle heure tel endroit pour en parler » mais pour maîtriser la savonnette verbale ;

- en lisant des bouquins tels que "120 mots clés pour s’émanciper" ;

- en pratiquant la multiplicité des compétences, en s’autorisant à jouer un rôle de régulateur de parole même si l’on n’en a pas la légitimité de statut ;

- en osant accéder ou faire accéder, lorsque c'est nécessaire, à des thérapies complémentaires telles que celle décrite sur www.biopsygen.com ou dans le livre "La logique du symptôme" etc.



Comment créer une démocratie participative ?

- en apprenant la concision ;

- en travaillant sur, ou plutôt contre son égo ;

- en s'abonnant à "Territoires" etc.



Sur quoi peut déboucher la DP ?

- sur une relocalisation du travail et des loisirs – voir sur ce blog :
 Relocalisation des loisirs. 15 juin 2008
;

- sur une réinvention d’une convivialité et d’une qualité de vie collective - « Ladies and gentlemans, derrière le mur de vos cité, le carnaval est permanent » Casthelemis

- sur des pratiques de loisirs collectifs : danse, musique, théâtre, mime, relaxation, massage (voir le livre « L’indien qui est en moi »), c’est sans fin.


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* voir le lien : Démocratie participative et écologie dans le quart inférieur du document : Bibliographie pour tenter d’acquérir un tempérament d’animateur d’un processus participatif,

à laquelle il faut ajouter d’autres références comme par exemple :

- le Chiapas et les écrits du Sous-Commandant Marcos (« sous »-commandant parce qu’au-dessus de lui, il y a le peuple) ;

- La forêt d’émeraude, film de John Boorman dans lequel un chef de tribu explique : « si je dis
à mes hommes de faire quelque chose qu’ils ne veulent pas faire, je ne suis plus leur chef » ;

- s’il fallait ajouter un argument de plus à la nécessité de lire « L’école avec Françoise Dolto », Loïc Blondiaux dénonce « l’absence d’apprentissage scolaire de la discussion » , ibid., pages 43 – 44 ;

- Sur la prise de décision en groupe et les décisions au consensus, voir le lien :
http://www.passerelleco.info/rubrique.php?id_rubrique=31 .


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Des nouvelles de Longo maï :

difficile de trouver quelque chose sur eux tellement ils sont vicitmes de chasse aux sorcières
de la part des pouvoirs publics (vous tapez leur nom sur un moteur de recherche et vous tombez sur des sites anti-secte, pour vous dire...)

Un bouquin vient de paraître où une brève description leur est consacrée, plus d'autres expériences à découvrir : "Produire de la richesse autrement", 6€, aux éditions CETIM, www.cetim.ch . En sous-titre : "Usines récupérées, coopératives, micro-finance... les révolutions silencieuses"

J'ai trouvé cet ouvrage grâce à leur revue, 3 n°/an, 15€ l'abonnement, à envoyer à :
Longo maï, Case postale
CH-4004 Bâle
mail : eurocoop@swissonline.ch
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28 décembre 2003 7 28 /12 /décembre /2003 10:52
 

Les enfants j’ai quelque chose de très important à vous dire. La chose la plus importante de toutes je crois.




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Vous savez, avant d’être la maîtresse que je suis aujourd’hui, j’ai appris mon métier pendant longtemps. Je veux dire qu’au début c’était beaucoup plus difficile pour moi.

 

 

 

 

 

Quand la prochaine maîtresse arrivera, elle commencera. Ce sera difficile pour elle, comme ça l’a été pour moi au début. Je veux vous dire que vous devrez l’aider à apprendre son métier de maîtresse, l’aider parce que vous serez ses premiers élèves, et parce que vous savez comment ça s’est passé avec moi.

 

Alors si vous voulez me faire un vrai cadeau d’adieu, c’est en retenant ce que je vous dis là.

Si votre nouvelle maîtresse fait quelque chose de travers, vous devrez lui dire des choses comme : « ce n’est pas grave maîtresse ! Et si tu faisais comme ça ? Ou comme ça ? » Et si vous n’avez pas d’idée vous pouvez toujours lui dire : « là ça n’a pas marché mais je suis sûr que tu va trouver une meilleure solution ! »

 

 

 

 

 

Et plus important encore : si l’un ou l’une d’entre vous devient insupportable avec elle, ou même avec vous, vous devrez aider la maîtresse à s’arranger avec cet élève qui met le bazar.

 

Vous n’aurez même pas besoin de dire que c’est moi qui vous a dit de faire comme ça : « écoute Tartempion ça va bien maintenant, arrête tes bêtises et laisse machin ou machine tranquille, d’accord ? »

 

Et les autres vous devrez vous aussi vous faire entendre pour calmer Tartempion et pour aider la maîtresse à tenir la classe.

 

Le plus beau cadeau que vous pouvez faire à une maîtresse c’est de l’aider à faire bien son travail, surtout si elle n’y arrive pas. Et même si elle ne vous remercie pas : elle vous remerciera plus tard, bien plus tard.

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