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29 novembre 2006 3 29 /11 /novembre /2006 16:06
Sur le fond, voici quelques pistes sans lesquelles je ne vois pas comment les solutions proposées pourraient être mises en œuvre.

 

Tout d’abord une question. LA question. Comment diminuer radicalement nos déplacements et les déplacements de nos produits de consommation qui génèrent les transports routiers ?

 

La diminution de nos déplacements signifie d’abord travailler près de chez soi, ou habiter près de son lieu de travail, ce qui n’est pas forcément la même chose. « Pour ses déplacements, un périurbain émet quotidiennement deux à trois fois plus de CO² qu’un habitant du centre-ville » (Le Monde du 18-10-2006, p. 20). Vouloir faire habiter (et travailler) les gens à la ville plutôt que de les faire travailler (et habiter) à la campagne constitue une fuite en avant vers le tout urbain vouée à l’aberration écologique, et dictée par des impératifs économiques soi-disant indépassables (voir plus loin).

 

Diminuer les déplacements de nos produits de consommation signifie d’une part consommer des produits locaux, d’autre part, consommer moins. Dans les deux cas c’est le mode de production concentrée, monopolisée, qui est mis en cause, avec son corollaire publicitaire.

 

Evident ? Pas pour tout le monde. Dans le registre « quand la raison économique l’emporte sur les impératifs écologiques vitaux », le rapport de l’IFEN propose de faire face à un « défi urgent » : « dissocier la croissance économique des émissions de gaz à effet de serre, des pollutions et de la consommation des ressources ». Pour cela, affirme le rapport, « des marges de manœuvre existent. Elles nécessitent un changement profond des comportements, des technologies, des modes de vie et de production »… Tout en étant compatibles avec la croissance économique donc ? C’est incohérent. Déjà Hubert Reeves disait en 2003 : « l’expression ‘croissance économique durable’ est une absurdité » (Mal de terre, page 31). Et le plus étonnant est que justement à propos du rapport de l’IFEN de mai 2002, H. Reeves notait : « il ressort surtout de ce document que le retour d’une forte croissance en France entre 1998 et 2001 s’est soldé par une dégradation de l’environnement, ce qui montre que le couple ‘croissance économique’ et ‘respect de l’environnement’ ne fait pas bon ménage » (id. page 247, note 22).

 

La diminution de la consommation suppose tellement de changements dans nos représentations autant que dans notre mode de vie, sans compter l’inertie des structures économiques fondées sur la croissance, que la lecture de certains journaux s’avère plus que recommandée. Des journaux tels que :

La Décroissance (site : http://www.casseursdepub.net/journal/ ) , en kiosque ;

Silence ! (site : http://www.revuesilence.net/ ) ;

ou L’âge de faire (site : http://www.lagedefaire.org ), deux publications disponibles par abonnement ou en magasins d’alimentation biologique ;

Passerelle Eco (site : http://www.passerelleco.info ), sur abonnement.

 

Le passage du début à la fin du XXème siècle, au-delà d’une croissance exponentielle de nos rejets de GES, s’est caractérisé par l’avènement de la croissance économique et de la consommation.

Comment faire « marche arrière » pour limiter nos déplacements et pour consommer moins afin de rejeter moins de GES, sans pour autant perdre systématiquement tous les acquis technologiques, notamment lorsqu’ils sont peu émetteurs de GES ?

Comment passer du credo « croissance et consommation… et réchauffement » à la ligne de conduite vitale « simplicité et partage… et diminution de l’effet de serre » ?

En quoi le mode de vie du début du XXème siècle permettait-il de produire bien moins de GES que notre mode de vie du début du XIème siècle ?

 

La disparition quasi intégrale de l’artisanat local, y compris agricole, en constitue une différence majeure : filières courtes et écologiques. La réinvention de cet artisanat, local, est le vecteur le plus évident pour nous faire retrouver un mode de vie écologiquement viable. Et c’est bien au niveau territorial que des politiques de relance de l’artisanat (pas seulement artistique : utilitaire aussi) peuvent être menées avec le plus d’efficacité possible (formation des jeunes, débouchés garantis par des mesures locales de communication, d’entre aide économique etc.) Même le film « Une vérité qui dérange », Al Gore et le site http://www.criseclimatique.fr/ ne remettent pas en cause cette économie délocalisée ni nos comportements induits, autant dire notre mode de vie : salariat dans de grandes et rares entreprises situées à plusieurs dizaines de kilomètres de chez nous, induisant une société du « tout bagnole », et recours à des machines à haute performance technologique et à des produits, y compris alimentaires, fabriqués dans des lieux centralisés et coûteux en déplacement, générant des transports en fabrication et en distribution à la vente. Voir les 3000 km parfois dénoncés pour fabriquer un pot de yaourt.

 

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Pour finir :

- la population mondiale a doublé depuis 1950, et la politique de croissance économique nous incite en permanence à relancer la natalité. Les seuls motifs de cette politique nataliste sont des critères économiques qui essaient de nous faire croire que la relance de l’économie diminuera les inégalités alors que c’est historiquement faux, si l’on regarde l’évolution depuis la fin des 30 glorieuses. L’article du Monde sur le rapport de l’IFEN se termine ainsi : en Europe, la « quantité de ressources non renouvelables ne faiblit pas : l’augmentation de population, la demande en produits plus diversifiés et à plus fort renouvellement annihilent les efforts et les progrès réalisés par certaines entreprises ».

 

- Répartir les richesses, seul moyen pour promouvoir et pour financer, rapidement et massivement, une politique de décroissance économique et démographique semble bien être le passage obligé pour sortir de l’impasse écologique dans laquelle nous sommes engagés : il faut le dire et le répéter aujourd’hui pour le faire demain. Si ces orientations vont à l’encontre de l’idéologie dominante de la croissance économique (et elles y vont, quoiqu’en dise Al Gore), c’est l’idéologie de la croissance économique qu’il faut abandonner.

 

 

Merci de faire suivre à volonté à vos collectivités régionales, départementales ou locales.

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15 novembre 2006 3 15 /11 /novembre /2006 21:11

La survie écologique de l’espèce humaine et l’économie libérale dérégulée telle qu’elle existe aujourd’hui sont incompatibles.

 

Comment pouvons-nous passer à côté d’un tel constat ? Probablement parce que cette économie excessivement libérale est gravée en nous comme dans le marbre : d’une manière ineffaçable, non négociable. Plus vitale que notre propre survie. Même Al Gore passe à côté avec ses « mesurettes » proposées dans son film « Une vérité qui dérange » : comment fait-il pour permettre à chacun d’acquérir une voiture hybride, comme il le recommande ? Mystère ! Et comment compte-t-il limiter la production de CO² tout en continuant de consommer autant et de fabriquer un véhicule pour presque chacun des 6, et (peut-être, vues les prévisions de morts écologiques) bientôt 9 milliards d’êtres humains ?!

 

Renoncer au progrès promis par la modernité nous est à ce jour impossible : ce serait comme mourir tout de suite, volontairement qui plus est.

 

Nous préférons mourir dans dix ans, vingt ans, sans rien faire, par les conséquences écologiques de notre consommation moderne.

 

 

Y a-t-il d’autres raisons pour lesquelles Al Gore n’envisage pas le recours à l’artisanat local ?

 

J’en vois deux :

- son père était un grand propriétaire terrien producteur de tabac. Dans son esprit, l’activité agricole est sans doute liée à ce type de grande structure, qui n’a rien à voir avec l’artisanat à petite échelle.

- La mort de sa sœur due à un cancer du fumeur peut constituer une seconde raison pour laquelle le travail des champs le renvoie plus à de la souffrance qu’à une solution heureuse à nos problèmes sociétaux et écologiques. 

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 20:11

Bien vivre maintenant pour mourir bientôt plutôt que renoncer à notre bien-être immédiat pour survivre durablement : tel est le paradoxe auquel nous sommes confrontés.

La réduction volontaire de notre bien-être matériel immédiat (anticiper l'après-pétrole et réinventer un monde sans voiture) est vécu comme une régression, impossible, tandis que la conservation de notre bien-être immédiat nous mène au réchauffement climatique et au suicide collectif.

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26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 21:44

 Sauver le monde sous-entend que le monde est en péril : vouloir sauver quelqu’un d’une bonne santé n’aurait pas de sens.

 

Or le constat d’un monde en souffrance est loin d’être admis par tous.

 

Exemple : un publicitaire boursicoteur vous dira qu’aucun système économique ne vaut le libéralisme dérégulé.

 

Si en plus il est sarkosyste, il vous affirmera que le désordre du monde prend sa source dans les petits délits, qu’il faut éradiquer à la base en pratiquant une politique sécuritaire. Et basta.

 

Et le réchauffement climatique ?

 

Les variations climatiques ont eu lieu à toute époque et les technologies modernes viendront très bientôt remplacer le pétrole.

 

Le meilleur des mondes ici et maintenant, je vous dis.

 

‘‘On’’ comprend  con puisse trouver Daniel Mermet rabat joie…

 

Le plus déroutant dans ce contexte est peut-être qu’effectivement, comme bon nombre de gens l’affirment, ces technologies propres semblent bien être sur le point d’éclore au grand jour : lire à ce sujet « Énergie libre et technologies », Jeanne Manning, éditions québécoises Lise Courteau (1996).

 

La question à se poser devient dès lors : pourquoi mettent-elles tant de temps à éclore ?

 

Hypothèse de réponse : le marché de l’énergie est tenu par des industriels transnationaux pour qui la préoccupation n° 1 est l’augmentation de leurs profits. Les technologies propres sont dans leurs mains (si elles sont dans les miennes je n’ai pas les moyens financiers, médiatiques, politiques de les répandre).

 

Qu’attendent-ils ?

Que ces nouvelles technologies leurs soient plus profitables que le pétrole.

 

Problème : vu que les prix du pétrole vont augmenter à mesure et plus vite que sa raréfaction, la motivation doit sacrément leur manquer pour abandonner le pétrole au ‘‘profit’’ des énergies propres. Ce ‘profit’ constitue en fait un manque à gagner pour eux. (Voir ‘Mal de terre’ p. 96, Hubert Reeves 2003, Seuil.)

 

Autre problème (plus grave) : si ‘on’ attend que les réserves de pétrole soient épuisées pour passer à d’autres énergies, nous serons morts avant à cause du réchauffement climatique. (Voir H. Reeves op. cité p. 47.)

 

Pour finir sur une note d’espoir – sachant qu’il n’y a pas d’espoir sans action : les industriels transnationaux raisonnent uniquement en termes d’énergies monopolisées (par eux). L’alternative est l’énergie autonomisante : je récupère et je potabilise moi-même les eaux de pluie, je m’installe une petite éolienne, des toilettes sèches, je déménage à la campagne, je me mets à mi-temps pour développer une activité à la campagne, j’élève un cochon pour produire mon bio-gaz comme en Chine rurale, je participe à une coopérative de production d’huile végétale pour faire rouler ma voiture diesel sans polluer, je m’achète un bon vélo avec remorque, je jette ma télé pour avoir plus de temps et être moins pressé, je lis le journal ‘La Décroissance’ et le bouquin de Jeanne Manning qui coûte 18,30€, je milite pour que l'énergie monopolisée soit équitable, nationalisée et préoccupée par les négawatts (voir http://www.sortirdunucleaire.org/ ), etc.

 

 

 

Envoyé à : (28 juin 2006)

 

Le Monde                   Le Canard Enchaîné                                              L’Humanité                
Le Figaro                    Libération                                                              La Décroissance

Le Plan B                    Le monde Diplomatique
Télérama                    
Eure Infos

 

(24 juillet) : Radio-France

 

____________

 Manning

 

À propos du livre « Énergie libre et technologies »

 

 

 

Achetez-le sans attendre : vous ne mesurez pas à quel point (le livre le démontre du début à la fin) vous serez très longtemps sans en entendre à nouveau parler ; à quel point ce livre est victime d’une censure omniprésente : de la part des industriels de l’énergie, des politiciens, des médias (qui sont sous le contrôle des deux précédents).

 

Mais ce livre est aussi victime d’une auto-censure tellement nous baignons dans cette censure médiatique omniprésente.

 

Alors n’attendez pas pour commander ce bouquin : les centres de pouvoir ne vous laisseront pas une deuxième chance de le rencontrer sur votre route, et la semaine prochaine il sera peut-être déjà trop tard – votre mémoire vous aura fait défaut.

Lien : http://www.quanthomme.info/energielibre.html 

 

 

11 août 2010, voir aussi :

http://www.onnouscachetout.com/themes/technologie/tesla2.php


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26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 20:11

Lettre ouverte à la direction de France Inter

 

L’émission de France-Inter « Là-bas si j’y suis » est en passe d’être reléguée à un créneau horaire qui lui ferait perdre 50% de son audience.


 


Les puissants, les décideurs font taire la voix des pauvres afin de pouvoir poursuivre leur violence institutionnelle en silence. Mais pas en toute impunité.

 

Quand ça vous sautera à la gueule notre rage sera telle que nous ne pourrons pas trouver d’arguments pour vous permettre d’échapper à la potence.

 

Aujourd’hui il est encore tant de négocier.

 

C’est bien d’une lutte des classes dont il s’agit : vous nous traitez comme un corps social à abattre alors que nous vous proposons un monde où une place au soleil sera garantie pour tous, y compris vous. Comme l’était l’Amérique au temps des Indiens. Mais vous ne voulez pas de ce monde.

 

Votre appât du gain au détriment des plus pauvres, dont vos pratiques délocalisatrices et boursicoteuses sont le fer de lance, est trop fort pour que vous puissiez faire preuve d’une lucidité et d’une générosité vitales pour notre société ; pour votre société. Car vous faites partie de cette incurie et en bout de chaîne vous en serez les ultimes victimes.

 

150 000 pétitionnaires en faveur du maintien de l’émission à 17h06 vous laissent de marbre, comme vous a laissé de marbre le vote contre le projet de constitution européenne, source d’inégalités économiques accrues. Barre et consorts faisaient partie de ses défenseurs, non ?

 

Votre richesse provoque notre pauvreté, vous vous en foutez.

 

Notre pauvreté provoquera notre perte à tous, vous compris.

 

Boursicoteurs qui lisez ce texte, quand comprendrez-vous que vos profits se font sur le dos des salariés précarisés ? Les petits porteurs sont le moyen qu’ont trouvé les gros porteurs pour se mettre une partie de la population dans la poche en les rendant complices de leur pillage.

 

Mais combien êtes-vous à nous saigner ? De 2% d’actionnaires à la papa, vous êtes passés à 10% ? Vous pillez 90% de classes moyennes et pauvres dont vous mêmes risquez d’un jour à l’autre de faire partie au détour d’une délocalisation de votre boîte ou d’une chute de vos actions !

 

Ce n’est pas de culpabilisation qu’il s’agit : c’est de logique. Et de fraternité.

 

Vous pouvez vous passer de vos actions. Les pauvres qui se font couper l’électricité chez eux ne peuvent pas se passer de se chauffer l’hiver. Mais vous n’y pourriez rien ? Oh que si ! La privatisation des entreprises qui ont licencié ces milliers de personnes n’aurait pas pu être réalisée sans votre consentement, sans votre complicité.

Tant qu’il est encore temps de négocier, vous pouvez toujours signer la pétition pour sauver Mermet et son équipe, soupape de décompression permettant une expression constructive de la révolte.

 

Pour ce qui est de la suppression du système boursier, des paradis fiscaux et du secret bancaire (ce dernier mis en place pendant la seconde guerre mondiale pour sauver la fortune des déportés, désormais injustifiée depuis 60 ans), tout reste à faire (ATTAC s’y est mis) mais tout est faisable à qui s’en donne les moyens.

 

Les moyens médiatiques nous manquent ? Pas si sûr : même si Mermet saute, il restera toujours des brèches de résistance : Internet pour l’écouter le soir en différé à vingt devant un ordinateur ; les bi-mensuels « La Décroissance » et « Le plan B ». Même s’ils ne se trouvent pas encore en kiosque à part dans les grandes villes, on peut s’y abonner. Et un abonnement pour vingt est à la portée des plus pauvres.

 

Et surtout le bouche-à-oreille : savez-vous que le français que vous appelez moyen et qui regarde TF1 tous les jours du fond de son 20 m² n’est pas dupe quand il voit les revenus des PPDA qui sont, non pas indécents comme vous le reconnaissez parfois, mais mortels pour ceux que la misère tue ?

 

« Je n’appelle pas à l’éviction d’un Jean-Marc Sylvestre même si sa chronique quotidienne me fait vomir » disait en substance un auditeur sur le répondeur de ‘Là-bas si j’y suis’.

 

Vous, vous n’appelez à l’éviction de Mermet : vous n’en avez pas besoin. Vous le déplacez d’autorité. Avant de nous faire un discours sur la démocratie.

 

C’est difficile de garder son calme devant tant de cynisme, de perversité.

 

La non-maîtrise de nos facultés intellectuelles, devant des montés d’adrénaline aussi fortes, nous ferait rapidement nous tourner vers des choix violents. D’ailleurs n’est-ce pas le cas des électeurs d’extrême droite ?

 

Quant à nous, nos facultés intellectuelles sont caractérisées par cela : nous voulons une société qui organise une place pour tous.

Et si vous maintenez que la loi de la jungle est une loi naturelle et indépassable, ne venez pas pleurez si c’est sur votre gueule que le prochain cocktail Molotov s’abattra.

 

Je suis grossier ? Et vous ? Votre fortune et votre musellement de Daniel Mermet, ce n’est pas grossier, ça ? C’est assassin !

 

Les trois plus grosses fortunes mondiales sont équivalentes au PIB des 47 pays les plus pauvres et ça empire chaque année depuis 30 ans. Faites-vous quelque chose plus inverser la tendance ? Non : vous préférez tirer sur Mermet.

 

La célébrité dont nous abreuvent vos médias nous font vomir : vous n’aurez pas ma photo.

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2 mai 2006 2 02 /05 /mai /2006 20:11
L’humain est potentiellement intelligent.
L’humain est potentiellement suicidaire.

                                                            peuplier noir - source icônographique :
http://www.paris-normandie.fr/index.php/cms/13/article/54281/Sanctuaire_du_peuplier_noir
 

À l’heure actuelle, l’humain opte collectivement pour le suicide, renonçant à toutes les options de vie que devrait logiquement lui dicter son intelligence. C’est ce que démontre ce qui suit.

 

L’option (destructrice) est collective en ce sens qu’elle est fortement majoritaire, mais nombreux sont les prises de conscience et, ou les modes de vie individuels qui vont dans le sens de la vie. Seulement ces orientations vitales sont trop peu nombreuses et trop ignorées des médias pour prendre le dessus sur la tendance suicidaire.

 

Pourquoi la plupart d’entre nous faisons-nous ce choix destructeur ?

Très étonnamment, c’est une question de logique - ou d’illogique - individuelle comme nous le verrons.

 

C’est aussi une question d’information, une question médiatique, mais la logique individuelle vient d’abord : quand vous donnez à quelqu’un – quand je vous donne à vous, lecteur – les éléments d‘information manquants, immédiatement surgissent de votre pensée des obstacles avec de grandes tendances que l’on retrouve chez presque tout le monde.

 

La question médiatique prend néanmoins toute son importance : c’est l’environnement médiatique quasi omniprésent qui prépare les cerveaux à de telles certitudes et à de telles résistances au changement.

 

Sans doute vous dîtes-vous que pour écrire de telles sornettes il faut que je sois moi-même, aussi, blindé de certitudes ! Certitudes d’autant plus douteuses que je me dévoile comme étant un des rares à les partager… C’est ce qui fait la 3ème grande difficulté à surmonter : l’obstacle numérique.

 

Entrons dans le vif du sujet.

 

Tout le monde connaît Hubert Reeves comme astronome… On le connaît moins comme écologiste.

 

Serait-il moins crédible dès qu’il aborde un thème peu consensuel comme l’écologie ? Je crois qu’il n’est pas victime d’un manque de crédibilité : dès qu’il passe de l’astronomie à l’écologie, il est plutôt victime de censure médiatique.

 

… … …

 

Dans 100 ans, les GES que nous rejetons aujourd’hui seront encore présents dans l’atmosphère, et chacun sait que ces émissions sont plus importantes chaque année.

D’ici 100 ans la calotte glaciaire aura complètement fondu : son effet tampon aura disparu, laissant libre cours à un affolement du réchauffement, sans compter la libération des réserves de permafrost dont l’effet de serre est 100 fois plus fort que le CO²….. (Reeves, p. …)

 

Donc,

- soit nous arrêtons, mais quand ? Nous arrêterons de toute façon, car…

- …soit nous disparaîtrons – et cette disparition sera programmée bien avant qu’elle soit effective  puisque l’inertie du réchauffement climatique est de 100 ans ! Notre disparition est peut-être, par notre comportement, déjà programmée. Ce qui ne change rien au problème. Qui vivra verra.

 

Re-donc : QUAND nous arrêterons-nous de produire massivement, exponentiellement des GES ?

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24 avril 2006 1 24 /04 /avril /2006 20:11

Qu’est-ce qu’un battant ?

 

Raisonnement par l’exclusion : qu’est-ce qu’un loser ?

 

Si je dis que le monde est foutu, que nous sommes une génération de futurs fossoyeurs agonisants d’ici une à trois décennies, si c’est faux ça ne sert à rien de le dire. Et si c’est vrai ça ne sert à rien de le dire non plus puisqu’à quoi bon dire que nous sommes foutus ?

 

Donc nous ne sommes pas foutus.

Et si cet axiome implique notre aveuglement collectif, hé bien acceptons joyeusement cette cécité !

 

Et si cette cécité accélère notre perdition, hé bien arrête de raconter des conneries de toute façon à qui tu parles ? Qui va t’entendre ?

 

 

Bon.

 

« Une génération de futurs fossoyeurs agonisants d’ici une à trois décennies ».

 

Ça veut dire quoi ? On pense tout de suite à une nouvelle secte apocalyptique.

Ça n’est pas ça.

 

Hubert Reeves, dans « Mal de terre », éditions du Seuil, en mars 2003, page 18, rapporte les chiffres de l’IPCC* : International Panel on Climate Change, organisme qui regroupe plus de 2500 spécialistes du réchauffement planétaire du monde entier. « Les estimations, selon les scénarios de comportement des humains, vont de 1,5 à 5°C et plus pour la fin du XXIème siècle ». Or, en août 2003, le même Hubert Reeves donnait sur France Inter les estimations réactualisées du même IPCC : plus 7 °C d’ici 30 à 50 ans ! Et depuis, nous savons que rien ne réussit encore à infléchir la consommation de pétrole et de gaz à effet de serre.

 

Faisons une simulation.

2033 : plus 1 degré.

2032-2031 : + 1 degré.

2030-2029-2028 : + 1 degré.

2027-2026-2065-2024 : + 1 degré.

2023-2022-2021-2020-2019 : + 1 degré.

2018 à 2013 (6 ans) : + 1 degré.

2012-2011-2010-2009 : + 1/2 degré soit un peu plus d'un dixième de degré chaque année.

2004 à 2008 (5 ans) : + 1/2 degré soit un dixième de degré en plus chaque année en moyenne..


2005 n'a-t-elle pas été – encore - l'année la plus chaude ? Si ! C'est exponentiel...

Deux ou trois degrés de plus et nous sommes quasiment morts, rayés de la carte. D'ici 2023. L'hypothèse des futurs fossoyeurs agonisant d’ici une à trois décennies est fiable.
Les fictions qui nous inondent nous empêcheraient-elles de voir la réalité de cauchemar qui arrive demain ?

 

Comment a-t-on pu, comment peut-on en arriver là ?

 

____________________________________

* IPCC : mieux connu depuis sous le nom francisé de GIEC, Groupement International de recherche sur l'Evolution du Climat

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26 mars 2006 7 26 /03 /mars /2006 20:11

Le retrait du CPE : et après ?

Le creusement des inégalités économiques

est la cause de nos problèmes actuels

et le libéralisme nous empêche de le dire

 

Le 17 mars 2006 au matin sur France-Culture, Olivier Pastré, dans sa chronique économique, conclut qu’il faut « évidemment » privatiser l’eau – seuls 3% de l’eau sont privatisés au monde et ce n’est pas du tout suffisant – et que si chacun donnait un centime d’euro sur chaque euro dépensé en eau ça résoudrait beaucoup de problèmes.

 



Première remarque.

Manifestement il n’a pas entendu, et c’est bien dommage, l’émission de Daniel Mermet « Là-bas si j’y suis » du 9 mars sur de France-Inter (17h06 à 18h en semaine), qui portait sur 3 reportages télé sur Arte à 15H45 les 16, 23 et 30/03. Sujet : la privatisation de la poste, de la SNCF et d’EDF.

Face à la déréglementation d’EDF, l’un des deux invités, Gilles Balbastre, citait un canadien qui disait qu’en matière d’électricité nous n’avions pas besoin de choisir un opérateur : nous n’avons besoin que de sécurité et d’électricité bon marché. Or la déréglementation, quoiqu’en disent ses défenseurs, apporte l’inverse.
Ainsi en Floride un black out – noir total – artificiel a été provoqué par les distributeurs d’électricité qui ont fait chanter le Payeur Public en lui disant : tu payes (plus cher) ou c’est la catastrophe économique due à une prolongation du black out. Le Payeur Public a payé.

 

Le second invité concluait en exposant la véritable motivation des défenseurs de la déréglementation : privatisation des profits, socialisation des pertes.

Dans la même veine on apprenait que la facture électrique de la SNCF a augmenté de 50% depuis 2002 et a été répercutée sur le prix des billets.

Alors Olivier, toujours autant emballé pour privatiser à tout va ?

 

Deuxième remarque.

Olivier Pastré n’est-il pas au courant que les milliards d’euros nécessaires pour résoudre les problèmes de l’eau – ainsi que plein d’autres problèmes : sociaux pour commencer – sont stockés dans les coffres bancaires sur des comptes numérotés anonymes et gonflent chaque année inexorablement (augmentation de 87 milliards d’euros de bénéfices pour le CAC 40 en 2005) ?

Si, il est au courant.

Alors pourquoi s’obstine-t-il à vouloir que tous, même les pauvres et les classes moyennes, mettent la main à la poche, contribuant à creuser les inégalités économiques ? Sûrement parce qu’il croit que cette solution est plus facile à mettre en place que de prendre au portefeuille des plus riches, d’accord. Mais il échappe à une question fondamentale :

 

Troisième remarque sous forme de question.

Et si ce creusement des inégalités était la cause de la raréfaction de l’eau potable et des autres problèmes modernes dus à une idéologie individualiste et à court terme ? Privatisation des profits, socialisation des pertes.

En croyant résoudre le problème, il l’aggrave. Grave !

 

Quels arguments pour affirmer cela ?

En voilà deux.


Un.

Le libéralisme refuse les processus de décision collective ouverte à tous – sauf le vote évidemment : « vote et tais-toi ! » Exemple : le référendum sur le traité européen. Même au plus haut niveau à Bruxelles il n’y a pas de concertation : les choix se font parce que tout le monde (dans les lobbies à Bruxelles)  va dans ce sens – le sens de la déréglementation et de la libre concurrence des marchés. Du coup les choix économiques sont pris quand ils enrichissent les investisseurs (sur le dos des autres), avec des effets dramatiques aux niveaux social et environnemental. L’exemple le plus criant est le recours à la main d’œuvre sous-payée en Chine et en Inde avec des produits qui voyagent au pétrole, accélérant l’effet de serre, et avec des marges de 800% ! « Va voir là-bas si j’y suis ».


Deux.

Le libéralisme nous impose une chape de plomb (qui commence à se lézarder) dans laquelle tout est joué, et où en matière de décision collective tout le monde attend quelqu’un d’autre pour agir – pour Kyoto nous attendons Bush mais ce n’est que le gros arbre qui cache la forêt. Tout projet de fixer collectivement des objectifs dans l’intérêt de tous – et non pas du plus grand nombre – du genre : enrayer vraiment les déséquilibres écologiques, efficacement, rapidement ; du genre : faire une place économique pour tous ; tous ces projets sont d’avance taxés de… communisme, abusant jusqu’à plus soif de la confusion entre le sens… commun du terme : mettre quelque chose en commun ou prendre une décision en commun et après concertation, et le sens… soviétique : le stalinisme et les goulags.

On ne peut pas parler, ni de communisme (au sens commun du terme), ni de décision concertée entre tous, ni de démocratie participative (non dévoyée comme c’est si souvent le cas hélas) sans être considéré comme étant sympathisant du Parti Communiste, lui-même porte-drapeau obligatoire des goulags.


Ainsi, tout objectif garantissant une place pour tous – l’espace et le social – et pour sept générations à venir – le temps et l’écologie – est tué dans l’œuf.

 


Inégalités économiques sans cesse accrues et impossibilité de s’y opposer : là est l’autocensure collective dénoncée entre autres par Georges Orwell, Aldous Huxley et aujourd’hui par Philippe Val ; là est LA Matrice.

 

Et l’on entend de toute part :  « il n’y a plus de projet politique ».

Et pourtant…

 


À combien se chiffre la quantité d’argent mondial (relativement stable) ? Et quel mode de calcul choisir ? La somme des PIB de tous les pays du monde ? Allons-y. Nous trouvons X millions de milliards d’euros.

Bien. On divise par 6,3 milliards d’êtres humains, ça nous fait une moyenne de Y euros par an et par habitant.

Et là on peut imaginer le programme politique suivant :

- pour les plus pauvres, un objectif de multiplier par 10 leur niveau de vie (de 1 euro par jour, ils passeraient à 10) ;

- pour les plus bas salaires occidentaux, un objectif de revalorisation du SMIC à deux fois ce qu’il est aujourd’hui ;

- pour les plus hauts revenus, par exemple 3 fois ce nouveau SMIC, donc six fois le SMIC actuel.

« Trois SMIC ! Il est fou ! »

Peu importe 3 SMIC : ça peut être 7, 10, ou même 20 ; ça sera toujours mieux que 1090 ou 5000. D’ici qu’on en soit arrivé là, à commencer par inverser la tendance actuelle d’accroissement exponentiel des inégalités économiques, de l’eau aura coulé sous les ponts ;

- tout le reste du pognon est géré collectivement, la moitié pour les États, l’autre pour les collectivités territoriales qui auraient en charge d’organiser des budgets participatifs pour décider des investissements dans tous les domaines ; plus personne ne serait ni privé ni fonctionnaire : tout serait concerté… comme dans bon nombre de sociétés traditionnelles dis donc !

 

Quelles échéances ? On se donne deux ans pour promouvoir le projet au niveau international, un an pour le concevoir techniquement, et 5 ans pour le mettre en place progressivement.

Donc à échéance 2014, si l’objectif est atteint on peut lancer une seconde phase : rehausser davantage le niveau de vie des plus pauvres.

 

« Ah oui mais alors la Bourse dans tout ça, qu’est-ce qu’elle devient ? C’est pas possible, on ne peut pas supprimer la Bourse ! » Quand je vous disais que le libéralisme était une chape de plomb ! Ben si, on peut « supprimer » la Bourse : d’une manière light en lui faisant, progressivement elle aussi, respecter les même critères, 3 SMIC maximum.

 

Au fait, la taxe Tobin et ATTAC dans tout ça ? Ça fait un peu mièvre… En revanche, la suppression des paradis fiscaux est plus qu’à l’ordre du jour : qui sait aujourd’hui que les comptes numérotés ont été créés pendant la seconde guerre mondiale pour mettre les biens de juifs hors de portée des nazis ? La menace des nazis n’existe plus, que je sache…

 

Et quand le CPE sera retiré, qu’est-ce qu’on fera ?

Ben on fera qu’il est temps d’être plus ambitieux dans nos projets, nos objectifs, nos exigences.


Pour finir : des écarts de revenus de 1 à 6 (si le RMI occidental est fixé à un demi SMIC), ça permet :

- de mieux supporter le fait d’être au RMI tout en étant stimulé pour un emploi payé au SMIC (doublement de niveau de vie) ;

- de refuser plus facilement des conditions de travail inhumaines ;

- de choisir plus facilement son travail et donc son lieu de travail et donc ses déplacements et donc de limiter les émissions de gaz à effet de serre – tiens, pas con !

- de revaloriser les métiers artisanaux et traditionnels ;

- de favoriser le retour à la campagne ;

- de choisir plus fréquemment des temps partiels pour donner plus de sens à sa vie ;

- de subvenir plus facilement à ses besoins à condition d’habiter à la campagne (jardin potager, réseaux d’échange de proximité) ;

- de se libérer de la société de consommation ;

- …

 

Ça ne va pas plaire à tout le monde ? On s’en fout si ça fait vivre tout le monde !

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23 mars 2006 4 23 /03 /mars /2006 21:11

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la part des bénéfices des entreprises était largement en faveur des revenus du capital en 1967 et au détriment des salaires. Ce fait est en partie à l’origine des évènements de 68.

 

A partir de là, une correction progressive en faveur des salaires s’est opérée jusqu’en 1983… Puis le mouvement s’est inversé, la part attribuée au revenu du capital a recommencé à gagner du terrain pour retrouver, en 1997, le niveau qu’elle avait en 1967. Et depuis 1997 le processus continue.

 

J’avais entendu ça à la radio en avril 2002 et je l’avais noté, ce serait bien du Bernard Maris.

 

Est-ce que ça a quelque chose à voir avec le CPE ?

Tiens oui, au fait : est-ce que ça a quelque chose à voir avec le CPE ?

 

 

 

Qu’est-ce qu’un champignon monétaire ? C’est une gigantesque pompe à fric. Il y en a beaucoup : par exemple, parmi les 500 plus grosses fortunes au monde il n’y a que 10 français.

 

Sont-ce eux qui font marcher l’économie libérale ?

 

Si ils investissaient tout ce pognon ils ne seraient pas si riches.

Inversement, s’ils sont tant pourris de fric c’est bien qu’ils gardent leur pognon pour eux.

 

Ah si ! Ils veulent bien investir… à condition que ça leur rapporte davantage.

 

Oui mais « ça crée des emplois »…

Non : ça s’approprie des parts de marché.

C’est pas pareil.

 

 

 

Concept majeur à avoir en permanence à l’esprit : la quantité d’argent mondial.

 

Est-elle fluctuante ? Elastique ? Non : elle est relativement stable. Augmentation de 10% par an environ d’après Bernard Maris.

Et alors ?

Alors les champignons monétaires poussent forcément sur le dos des autres.

Quels autres ?

Les classes moyennes et pauvres.

 

Quand vous entendez à propos d’un multimilliardaire : « tant mieux pour lui », autorisez-vous donc à rétorquer : « Ah non ! Que nenni ! Tant pis pour nous ! »

 

 

 

« Nous luttons contre la pauvreté » qu’ils disent.

Vérifions : n’est-on pas plutôt en train de déplacer la pauvreté ?

Il existe une condition nécessaire pour que cette lutte soit efficace : c’est qu’elle soit financée en puisant dans les Champignons monétaires  – les grandes pompes à fric.

Pourquoi ? Parce que sinon ce sont les classes moyennes qui se précarisent en venant à la rescousse des plus pauvres.

Financer un plan de lutte contre la pauvreté se fait toujours sur le dos des autres (la quantité d’argent mondial relativement stable).

Il faut se demander : quels autres ?

Toujours.

 

 

1973 : Dassault gagne 1090 fois le SMIC.

2006 : le journal La Décroissance dénonce des écarts de revenus de 1 à… 5000 !

La différence s’est faite sur le dos des autres.

Quels autres ?

Les classes moyennes qui se sont appauvries, et les pauvres qui se sont suicidés. Et c’est pas fini.

 

 

 

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Questions à propos des contrats aidés (CPE, CNE, CIVIS, Contrats d’Adaptation etc.)

 

Qui finance ?

L’État, donc tout le monde.

 

Qui en profite ?

Le patron via les aides de l’État.

L’employé ? C’est quand-même un contrat précaire !

 

Qui en pâtit ?

Je veux dire, pour le CPE : et si un poste CPE – autrement dit turn-over tous les deux ans – remplaçait, souvent, un CDI parti en retraite ?

 

La quantité d’argent mondial étant relativement stable (augmentation de 10% par an en moyenne), il faut se demander :

- est-ce que le CPE ralentit l’accroissement (exponentiel) des inégalités économiques ? Mieux, les réduit-il ?

- Ou au contraire les accélère-t-il encore davantage, ces inégalités économiques ?

 

 

Si c’est cette dernière la bonne réponse, alors vraiment, tout faux.

 

Il semble bien que, effectivement : tout faux.

 

 

 

Y’a un truc qui me gave, mais alors vous pouvez pas savoir comment ça me gave : tout le monde est d’accord (sauf le MEDEF et Villepin-Sarko) pour

LU-TTER-CON-TRE-LA-PRÉ-CA-RI-TÉ !

 

Bon. Mais ça coûte des sous, beaucoup de sous pour LUTTER CONTRE LA PRÉCRITÉ. Et alors où on les prend ces sous, hein ? À qui on va les prendre ? Qui va payer ? Les classes moyennes ? « Et pendant ce temps-là les plus gros continuent de s’enrichir, tranquilles ».

 

Rappelez-vous Jacques Calvet qui avait dit : « je crois beaucoup en la solidarité des moins pauvres avec les plus pauvres ».

 

QUI VA PAYER ? Question essentielle. Question taboue jamais posée.

 

 

8 mars 2006

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1 décembre 2005 4 01 /12 /décembre /2005 21:20
Le problème des quartiers qui flambent (ou des FFU : Feux de Forêt Urbains) est d'abord économique.

Même ceux qui disent que c'est un problème d'emploi oublient que l'emploi ne peut se résoudre que par l'économique.

Après deux écoles s'affrontent :
- les libéraux (les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain..., mais le dernier bouquin de Jean-Luc Porquet : "Que les gros salaires baissent la tête", éd° Michalon, 18€, entre autres bouquins, semble en montrer les limites)
- et les alter-quéqu'chose qui prônent une réduction des inégalités économiques (des gauchistes, voire des communistes ! En tout cas des idéalistes).

Revenons-en aux quartiers : si la cause du problème est économique, la solution est sans doute en grande partie localement économique.

La problématique devient la suivante : il faut modifier les flux monétaires locaux dans les quartiers (et pas seulement dans les quartiers qui flambent) afin d'inverser ce que j'appelle le champignon monétaire ou la grande pompe à fric (GPF).

Autrement dit :
1 - comment arrêter progressivement de dépenser le peu d'argent que l'on a vers ces GPF : information sur les conglomérats coca-cola, Nike, etc. et boycott local pour trouver des alternatives en économie solidaire qui ne sont pas toujours plus chères.
2 - comment développer progressivement des productions locales (les plus faciles étant le maraîchage solidaire, l'autonomie énergétique est aussi primordiale même si elle est plus facilement réalisable à la campagne), afin de retrouver une économie de quartier.

Le tout est d'atteindre une autonomie excédentaire : nous n'avons plus besoin de vous (EDF, Total, Danone, Nestlé etc.) mais le peu que nous gagnons (y compris les alloc), nous le faisons circuler entre nous, et le surplus est réinvesti pour augmenter, pour retrouver notre autonomie perdue.
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