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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 06:13

Deux explications viennent renforcer ou illustrer, au-delà des gavages médiatiques, cet océan de déni qui caractérise notre monde développé addict au pétrole :

- la croyance selon laquelle nos élites sont dignes de confiance, et qu’elles font ce qu’il est le plus souhaitable de faire. Le  monde dans lequel nous vivons est le plus souhaitable qui soit, démocratique, clair, visible de tous, non opaque ;

- et l’évidence selon laquelle si chacun fait bien son travail, le monde tournera pour le mieux.

  

D’où cette fièvre au travail et cette acceptation hiérarchique aveugle si prégnante.

 

Ainsi nos actes quotidiens rejoignent et renforcent nos convictions les plus profondes et les plus sécurisantes : comment pourrions-nous vivre en ayant la conviction que ce monde est un leurre, qu’il tourne mal, alors qu’il offre tellement de confort, de plaisirs, et de sécurité… dont les jours sont comptés, et avec du sang sur les mains ! Oui bon arrête d’être rabat joie tu veux ? Halte à la schizophrénie.

 

De plus, anticiper la fin de ce monde factice serait précipiter sa chute, voire la créer : tant de fois j’ai la sensation que si je ne parle pas du problème de cette fin de civilisation et du début d’une autre, hé bien il n’y a pas de problème ! C’est celui qui parle du problème qui le crée, même si ce problème se voit gros comme le nez au milieu de la figure.

 

 

"Il est de tradition d'ouvrir ou de fermer une oeuvre littéraire ou un essai par des remerciements. C'est donc pour moi l'occasion de remercier la maffia polytechnicienne pour m'avoir confié a priori un certain nombre d'études, en se basant uniquement sur le fait que j'appartenais à la confrérie, sans trop se poser la question de savoir si je rendrai exactement le service attendu.

Encore merci !"

Christian ARAUD, La décroissance ou le chaos, mai 2012, éditions Le pédalo ivre, page 201. Préface de Serge Latouche,

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 19:57

 

Fréquemment sur ce blog je fustige l'information, soit mal couverte par les journalistes (le sobriquet de « journaputes » a déjà été utilisé pour dénoncer leur inféodalité au pouvoir politico-économique, c'est dire !), soit mal recherchée par « Madame Toulemonde », par toi, lectrice, lecteur. Je dénonce, encore récemment, La fabrication du consentement et autres conditionnements dont, par définition, nous n'avons pas conscience.

 

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Ce soir il y a du nouveau : car même lorsque ces deux écueils sont évités, un troisième pointe son nez : la répression étatique. J'ai beau être fonctionnaire, mon second cerveau citoyen fonctionne encore.

 

Voyez plutôt :

http://www.lille43000.com/content/view/387/1/

et

http://www.cqfd-journal.org/Loppsi-II-Va-falloir-se-serrer-la



Tout commentaire serait chiant à vous prendre pour des idiots...



Sauf peut-être celui-ci : et si vous vous abonniez, unetelle à La Brique  , untel à CQFD

 , telle autre à Fakir  etc., etc., etc., etc. ?



« Les journaux, c'est ma drogue » aimait à dire Yann Daniel.

 

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 20:16

Avant Le bien commun, anti LOPPSI :

voir http://www.droitaulogement.org/mobilisation-contre-la-loppsi-2.html

comme quoi dans la série "dis-moi à quelle source tu t'informes..."

il n'y a pas que des abonnés à l'abrutissoir.


Voir aussi

http://www.hooseek.com/web?recherche=manifestations+loppsi&lang=&sid=4d2e18899cf02

et 

manifs en France :

http://www.halemfrance.org/spip.php?article70

http://antiloppsi2.net/

et

http://www.hns-info.net/spip.php?article27706

 

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Le bien commun.

 

Dans l'affaire des gaz de schiste du plateau du Larzac, des courriers vont et viennent, forcément. Je suis tombé sur un courrier entre Phillippe Derruder et l'Etat (en annexe). Correspondance fertile. Pour moi.

 

Au-delà des enjeux lobbiystes et financiers qui sont bien sûr prioritaires dans cette histoire, Philippe Derruder a écrit une phrase clé dans sa lettre qui donne toute sa légitimité au projet de gaz de schiste. Cette phrase est celle-ci : "Tout dépend bien sûr des intérêts dominants que l'on veut servir : le bien commun ou ceux de quelques multinationales ?"

 

 

 

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Or, en l'état actuel qui consiste à nous complaire dans cet endormissement dû à notre niveau de vie, notre mode de vie et notre environnement merdiatique, en l'état actuel qui consiste à nous complaire dans cette vision cotonneuse et foetale illustrée pertinemment par la formule consacrée : "tout changer pour que rien ne change", trouvez-nous (vite) des énergies de substitution, "ils" trouveront bien, le moteur à eau sortira quand "ils" ne pourront plus faire assez de profits avec le pétrole (autant de conneries que j'ai entendues), c'est bien cette vision des choses qui tient lieu et place du bien commun. Majoritairement.

 

 

Et c'est là qu'il nous faut agir, sinon la vision que nous avons du bien commun se retrouve en parfaite adéquation avec les intérêts des multinationales : offrez-nous – vendons-leur, des énergies fossiles par n'importe quel moyen, débrouillez-vous, nous ne voulons pas savoir (nous paierons), nous fermons les yeux. Pour paraphraser ce que disait Voltaire à propos de l'esclavage: "c'est à ce prix que vous avez des vêtements si bon marché en Europe". Merci Rolland.

 

C'est toute l'histoire du colonialisme qui se rejoue – ou ne se rejouera pas si nous savons trouver les mots et les leviers pour quitter notre torpeur et reprendre notre responsabilité de proximité, notre responsabilité collective seule susceptible de nous dire : votre pétrole, votre uranium, votre gaz, nous n'en voulons plus. D'autres solutions existent, le bonheur n'est pas dans notre niveau de vie, vos mensonges publicitaires ça suffit, nous allons prendre le temps de nous informer autrement, de parler, de nous écouter, de mettre en place dans des faits, localement, des solutions alternatives à votre mondialisation mortifère qui n'est pas inéluctable.

 

 

« L'Etat c'est nous » dit la formule. Sauf qu'entre les deux, la distance de la médiation est telle qu'elle est irréversible, car c'est totalement faux de dire « nous c'est l'Etat ». Pourquoi ? Parce que nous n'existons plus en tant qu'êtres qui pensons et qui décidons. C'est le contraire qui se passe : nous n'existons désormais qu'à travers le prisme du soit-disant intérêt collectif défendu par l'Etat : nous ne sommes que le produit de La fabrique du consentement. Et cette aliénation est telle que tenir ce genre de discours est perçu comme anarchisant, subversif, dangereux. « Où veut-il encore nous emmener celui-là ? » Nous avons tellement l'habitude d'être emmenés, tels des moutons tirés par leur berger, que nous affranchir de notre berger, de notre guide est impensable. Ça nous fait peur ! « Nous n'allons pas changer le monde, ne croyez surtout pas ça ! » Je l'ai entendu de mes propres oreilles au sein même d'un collectif d'habitants.

 

Et puis, le plateau du Larzac, pour 80% des français, c'est loin. L'effet Nimby - Not In My Back Yard – pas dans mon jardin, ça suffit. Relocaliser, c'est aussi ouvrir les yeux. À votre objection « arrêtez de nous culpabiliser », dites-nous, dites-moi, et vous, quand oserez-vous baisser les yeux pour regarder vos mains pleines de sang ? Du sang des hommes et du sang de la terre.

 

Il ne s'agit pas de pleurnicher : il s'agit d'arrêter nos conneries.

 

 

 

 

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De : Philippe Derudder
Date : 12 janvier 2011 18:17
Objet : Moratoire sur l'extraction des gaz de schiste - suite
À :


ENVOI EN NOMBRE

Bonjour à tous

Le 28 décembre 2010, je vous avais invité à signer la cyber@action 389 demandant un moratoire pour l'extraction des gaz de schiste dont on sait les conséquences des plus préoccupantes là où on a commencé à y procéder .
Pour information vous trouverez ci après la réponse que j'ai reçue (et probablement toutes celles et ceux qui on signé cette pétition) du ministère de l'environnement et du développement durable ainsi que ma réponse.


je crois important de ne pas  se laisser endormir par ce verbiage politique qui voudrait laisser à penser que de nombreuses cloisons étanches nous préservent du naufrage. Nous ne devons pas en rester là et insister pour obtenir un moratoire et un débat public à ce sujet avec referendum au bout.

Si donc vous recevez ce courriel du ministère, vous pouvez vous inspirer de la réponse que j'y ai faite (si vous le souhaitez, bien sûr), ce qui n'empêche pas pas des maintenant  de sensibiliser les gens que vous connaissez dans vos réseau sur cette question.

Amicalement
Philippe Derudder

COURRIEL DU MINISTÈRE :

jean-marie.durand@developpement-durable.gouv.fr
Madame, Monsieur,

Vous m'avez fait connaître vos préoccupations quant aux problèmes environnementaux posés par l'extraction de gaz de schistes et vous avez demandé que soit mis en place un moratoire sur ce sujet.

Actuellement, plusieurs permis d'exploration de gaz de schistes ont été accordés en France. Ces permis ont pour objectif une meilleure connaissance du sous-sol. Les forages à réaliser sont des puits de reconnaissance faisant appel à des techniques classiques. Les entreprises doivent néanmoins déposer une demande d'ouverture des travaux avec un dossier comprenant notamment une notice d'impact, un document indiquant les incidences des travaux sur la ressource en eau et une étude de danger. Ces dossiers seront instruits et feront l'objet, le cas échéant, d'un arrêté préfectoral encadrant les travaux.

Aucune demande n'a été faite pour une phase d'exploitation qui pourrait faire appel aux techniques qui vous inquiètent. Une éventuelle demande se ferait en deux temps : demande de titre minier d'exploitation (aussi appelé concession) et demande d'ouverture des travaux (cf. ci-dessus). L'obtention de la concession ferait l'objet d'une instruction locale et d'une enquête publique, puis d'un avis du Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies et ensuite du Conseil d'Etat avant un éventuel décret du Premier ministre. L'instruction des dossiers se ferait selon la réglementation en vigueur (code minier et code de l'environnement) qui exige notamment que soient maîtrisés les impacts environnementaux.


Jean-Marie Durand
Directeur adjoint du cabinet
MEDDTL

==========

MA REPONSE

Monsieur le directeur adjoint,
Madame la Ministre

Je vous remercie d'avoir pris la peine de me répondre
Votre courriel, pour autant, ne me rassure pas du tout. Le spectacle qu'offre la France et L'Europe démontre  combien les lobbies industriels et commerciaux l'emportent sur le bon sens et surtout la volonté populaire. La course au profit est aujourd'hui le rouleau compresseur qui écrase toute autre valeur et justifie l'injustifiable. L'habillage administratif que vous décrivez ne remplacera jamais un référendum. Pourquoi entamer une phase de reconnaissance si ce n'est dans l'optique d'une exploitation ? Voulez vous nous faire croire que des entreprises s'amusent à investir des sommes considérables s'il n'y a pas une promesse de profit au bout ? Voulez-vous nous faire croire que les pouvoirs publics ont déjà mis en garde les dites entreprises sur la possibilité d'un refus de mise en exploitation pour des raisons environnementales?
Tout cela est cousu de fil blanc et manque terriblement de transparence.
De tels enjeux, qui engagent l'avenir et dont les conséquences peuvent être considérables, ne doivent pas se décider en catimini dans le secret des cabinets ou dans le labyrinthe des obscures procédures administratives. Ce sont des orientations que seule la société a la légitimité de prendre.

Avant d'entreprendre quoi que ce soit, un vaste débat public devrait être engagé afin que la population, dûment et clairement informée sur les avantages et risques, puisse se prononcer par référendum et ainsi assumer la responsabilité de son destin. Un peu plus de démocratie sur les grandes questions de société serait nécessaire ne croyez-vous pas? Tout dépend bien sûr des intérêts dominants que l'on veut servir : le bien commun ou ceux de quelques multinationales ? Mais dans un pays où l'on manœuvre pour faire passer malgré tout ce qui avait été refusé par référendum, on peut nourrir quelques craintes...
Dans tous les cas Je réitère la demande d'un moratoire afin que la Nation puisse évaluer, en toute transparence, la pertinence de cette orientation.
Avec mes respectueuses salutations
Philippe Derudder

 

 

 

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 23:44

Bonjour Camarade


suite à mon article Choque passe à l'action vous m'avez envoyé un long commentaire auquel je réponds ici. Cela me paraît important dans la mesure où vos arguments sont très fréquents, mais pas pour autant fondés d'après moi. Et comme l'enjeu est de taille (l'après pétrole, imminent), cette réponse me semble nécessaire.

Je vous écris ma réponse en orange dans votre texte en bleu.

 

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Bonjour Camarade

j'ai lu votre article avec intérêt
il me vient tout de même un certain nombre de questions à la lecture de vos propositions.
ça me paraît plein de bonnes intentions de développer de la sorte d'abord des réseau de solidarité sociale
puis de promotionner les questions du logements et de la production agricole
mais
ces éléments là eux-mêmes sont dépendants et interdépendants des autres domaines d'activités sociales et économiques du monde.

Oui tout à fait. Est-ce à dire qu'on ne peut pas les modifier, qu'on ne peut rien modifier sous prétexte que tout est inter-dépendant ? Non. Lorsque les énergies fossiles coûteront 2, 3, 5 fois plus cher qu'aujourd'hui, tous les domaines d'activité vont en être métamorphosés, la question est : comment anticiper cette métamorphose inéluctable ?
même pour remettre en place une activité paléolythique,
paléolithique améliorée, j'y tiens ! Nous avons inventé depuis tant de techniques douces qu'il serait idiot de s'en passer. Car c'est effectivement cette balise « paléolithique » qui me guide : comment faisions-nous avant ? Comment faisons-nous, depuis des millénaires, un peu partout dans le monde où les modes de vie restent encore souvent traditionnels et artisanaux, (voir tout le paragraphe en cherchant Jean Ziegler, surligné dans le quart supérieur des Contes de la vie sans pétrole ) et comment pourrons-nous faire demain pour inventer un monde où ces techniques artisanales seront enrichies d'autres techniques douces, sans recours aux énergies fossiles, en ayant recours par conséquent aux énergies musculaires (humaine ou animale) auxquelles s'ajouteront ces techniques douces (permaculture, jardiner sans arroser, agrobiologie, maisons en paille avec caves etc.)

il va vous falloir un territoire, un terrain,

oui évidemment, des territoires même, voir L'avenir de l'îlot St-Louis, j'y fais référence là où j'ai surligné « aller à la rencontre des agriculteurs ». Voir aussi tout le travail de Lydia et Claude Bourguignon qui s'expriment abondamment dans Le Titanic apicole, film de Dominique Guillet en trois volets.

un financement de vos impôts locaux dans le pays où vous vous installerez.

Non ! Je parle de travail convivial sur notre temps libre, j'ai passé l'été dernier à faire les foins bénévolement et je me suis éclaté parce que le groupe dans lequel je bossais était soudé, fraternel, c'était un véritable bonheur de bosser avec eux !

Et oui : si nous nous « installons » comme vous dites on peut fort bien vendre une partie des récoltes ou des produits (vestimentaires et autres) pour payer impôts et autres frais incontournables, ce qui n'empêche pas de produire d'abord pour notre propre consommation, ça se fait déjà ici et là ! Voir l'extrait du bouquin de Trixie dans  Racontez vos vacances . Et puis plusieurs économistes, après l'Islande, la Grèce, le Portugal, l'Irlande, placent volontiers la France en 5ème rang dans la liste du château de cartes qui s'écroule. Allez parler des impôts locaux aux islandais ou aux grecs en ce moment !
avec l'activité de production de laine, comment allez-vous organiser sa commercialisation qui permettra aux producteurs d'entretenir leur quotidien ?

Activité pour une auto-consommation d'abord, et pour le côté commercial voir les coopératives lainières qui fonctionnent en France : Ardelaine et celle de Longo maï pour celles dont j'ai souvent entendu parler, mais il en existe d'autres.
même si vous développez une hygiène de vie et une auto-médication, lorsque exceptionnellement l'un d'entre vous aura besoin d'une intervention chirurgicale, comment vous raccrocherez vous au système ?

Là c'est toute la question de l'hygiène de vie justement, et des médications traditionnelles, mais sans doute êtes-vous l'une des nombreuses victimes des diktats du lobby pharmacologique, voir à ce sujet cette pétition . Voir aussi par exemple Michel Dogna , Jean-Jacques Crèvecœur , Corinne Gouget , Sylvie Simon, la liste est infinie ! (23 janvier :

http://www.amavie.org/ )

Prenez-en connaissance, ça vaut le détour : vous découvrirez ainsi bien des causes des maladies modernes.
etc...

 

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par ailleurs
c'est très à la mode les maisons de paille...

« à la mode » n'est pas le mot qui convient à mon humble avis : quand on connaît les propriétés incroyables des murs en paille en terme d'isolation thermique, phonique et autres, à tel point qu'il n'est quasiment pas nécessaire de se chauffer même dans les pays froids, si on y ajoute un sas d'entrée, une serre chauffante côté sud avec, devant, des arbres qui nous protégeront du soleil l'été et qui auront perdu leurs feuilles l'hiver, en bref les caractéristiques des maisons bio-climatiques, si on y ajoute enfin l'auto-construction encadrée par des professionnels , sans compter le matériau renouvelable que constitue la paille, je dirais que si la maison en paille n'est pas plus qu'« à la mode », c'est parce que la logique commerciale veut que les autres techniques de construction, moins isolantes mais plus commerciales (la paille est très majoritairement fréquente dans les réseaux d'auto-construction dans une logique plutôt conviviale que commerciale), sont davantage médiatisées. Mais pas une n'arrive à la cheville des maisons en paille en terme d'isolation et de facilité de construction et de liberté architecture (arrondis etc.)

mais il faut encore se la procurer la paille,

oui, l'augmentation d'une alimentation végétarienne peut contribuer à faire basculer une part croissante de la paille pour un usage agricole vers un usage dédié à l'habitat

produite par des agriculteurs eux-même dépendant économiquement et mécaniquement de l'industrie et de la finance,

et les producteurs bio ? Et l'auto-production collective si une dynamique se met en route pour accélérer une transition vers une agriculture sans intrants ni OGM mais à forte main d'œuvre ajoutée ? Et l'explosion annoncée et entamée du coût du pétrole, donc des intrants ?

pour avoir un terrain

un terrain oui

et des tracteurs...

quant aux tracteurs : de mémoire moins de 1% des paysans dans le monde possède un tracteur, moins de 4% pratique la traction animale, les autres (95%) n'ont ni l'un ni l'autre
bref
ce genre de projets sont plein de bonnes intentions

tout nouveau projet est nécessairement parti d'une bonne intention, cette expression péjorative est à classer parmi la novlangue destinée à nous inhiber, et à ajouter au Petit cours d'autodéfense intellectuelle.

disais-je... même relèvent de l'analyse ou de l'absence d'analyse économico sociale globale

l'analyse, quand elle s'hypnotise, inhibe l'action, c'est l'action qui « les » emmerde, nos dominants, l'analyse les fait bien marrer quand elle s'acoquine avec la parlote. Il faut de l'analyse, à condition qu'elle soit liée à l'action. Voir à ce propos cet extrait d'échange de mail * en fin de document.

typique des générations et populations éducquées, formatées, aliénées au capitalisme néolibéral.
c'est très poétique,

merci

c'est charmant,

encore péjoratif...

c'est merveilleux

ça vous gène ? Pas moi

: mais j'ai pas du tout envie de vivre dans une maison de paille.

Moi non plus avant d'y être entré !

et encore moins de tondre de pauvres bêtes sans savoir où les mettre en pâturage

Il existe plus « paléolithique » encore : « La femme feuille », magnifique roman de mon ami Charles , mais ce n'est pas adapté sous n'importe quelle latitude...

: parce que hein, faut aussi de la place pour faire vivre les troupeaux... et des camions et du gaz oil pour faire venir la laine brute

sauf lorsque nous aurons relocalisé notre économie pour cause de prix prohibitif de l'essence, d'ici quelques années et non pas d'ici quelques décennies comme le croient certains...

dans les bidons-villes des grandes villes où de petites mains écologiques iront travailler la laine achetée misérablement sur des marchés petit-bourgeois écolo par des néo-bourgeois bohèmes crachant sur le système qui les nourrit fort bien du fait de leur recrutement sur les qualités non dites qui les caractérisent.

Ho vous vous êtes lâché là ! Pour ou contre les bidonvilles ? Les écolos sont forcément petits-bourgeois ou néo-bourgeois... Crachant sur le système : il vous convient le système, vous Paul ? Avec ses 95% de conflits armés liés à la prédation des énergies fossiles ? Avec sa Fabrique du consentement ?
mais bon hein
vous ne faites de mal à personne

encore péjoratif, le mot est faible : sarcastique. Et dans l'erreur en plus, car vous ne connaissez pas la puissance du collectif. Normal : l'histoire officielle l'a occultée. Et puis je ne veux faire de mal à personne, même pas à nos dominants figurez-vous.
bonne continuation

 

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* échange de mail ce jour même 16 janvier 2011 (extrait)

Je crois qu'une abondance alimentaire locale (des noyers, des châtaigners, des pommiers partout, des jardins partagés) peut rendre l'argent partiellement inutile et donc contribuer à "déraciner l'arbre aux billets" comme vous dites si joliment Florence, tout en multipliant des créations de CIGALES et autres investissements solidaires - sachant que la réalité est que l'argent économisé risque fort de partir dans des voyages en Tunisie.

Une fois de plus un acte sans conscience a des effets pervers, d'où cette nécessaire réflexion préalable pour savoir pourquoi on plante des arbres et comment derrière cette action on continue à tirer sur la bonne ficelle de la pelote, pas sur la mauvaise !

 

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-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_

 

Re-commentaire (ci-dessous), re-réponse :

 

 

Ce n'est pas bénévole lorsque l'on travaille pour soi : quand je jardine dans mon potager je ne fais pas de bénévolat.

 

 

Je ne fais de différence entre les catégories sociales, pas par principe mais par expérience : les plus cultivés sont parfois les plus résistants au changement (ça confirme les positions de Chomsky), et les plus pauvres économiquement sont ceux qui auraient, qui ont le plus besoin de jardins partagés, ils en faut parfois peu pour qu'ils osent les proposer.

 


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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 21:10

Toute la question est :

Quels objectifs nous sommes-nous fixés ?

Et donc, inversement, quelles limites nous sommes-nous données ?

 

Sur le plan politique : quel degré d’utopie, d’imagination d’un monde idéal me suis-je programmé à concevoir ? à mettre en œuvre ?

 

Sur le plan affectif : jusqu’à quelles expériences affectives suis-je prêt(e) à aller ? A contrario, qu’est-ce qu’il m’est insupportable de vivre, de voir, d’imaginer ?

 

Sur le plan humain : avec quels individus suis-je capable d’entrer en relation ? A l’inverse, avec lesquels je bloque ?

 

Etc.

 

 

 

source :

http://cahierdetexte.pmf.free.fr/Docs/Mythologie_grecque/psyche_ranimee_par_le_baiser_de_lAmour_Canova_louvre_tetes2.jpg 

 

 

Toute l’autre question est : quelles sont mes peurs ? Mes angoisses ?

Car ce sont elles qui m’empêchent de m’ouvrir à l’autre, en m’empêchant de m’ouvrir à moi-même.

 

Avant-hier soir j’étais plutôt angoissé.

Et hier soir c’était le nirvana, avec Andrew, Marc et Soizic. Tout nous réunissait, notre rencontre s’opérait sur tous les plans : politique, affectif, humain. En tout cas je ne ressentais pas de décalage. Les silences étaient « pleins » : pleins de plaisir d’être là, plein de bien-être.

 

A l’inverse de ces silences « vides » ou angoissants qui s’installent lorsqu’on n’a rien à se dire et que l’angoisse nous étreint.

 

Avant-hier soir ma solitude m’angoissait.

Hier soir elle avait disparu. Totalement. L’apport des autres m’avait enrichi, comblé. Leur présence donnait du corps à mes objectifs de vie, à mon existence, et mes peurs n’avaient plus lieu d’être.

 

Et ce midi, je jouais une autre scène où mes objectifs de vie avaient du mal à prendre corps au milieu du groupe avec lequel je partageais mon repas : leurs blagues superficielles et fuyantes n’avaient pour fonction que de masquer leur peur, leur angoisse, laissant fermé l’accès aux problématiques qui devraient tous nous concerner dans une démocratie : des problématiques politiques, affectives, humaines. Mais nos discussions ne décollaient pas, restant au ras des pâquerettes.

 

Il est d’autres discussions qui ne décollent pas, pour moi en tout cas, mais échappent à l’humour populiste et fuyant : ce sont ces innombrables verbiages où les apports techniques se succèdent, laissant se cristalliser la certitude selon laquelle « chacun à sa place et les vaches seront bien gardées », et si chacun fait correctement son travail là où il  se trouve tout ira pour le mieux. Foutaise. Vaste foutaise.

 

Cette attitude se caractérise par une absence d’objectifs, par des œillères en guise d’analyse politique, par une ignorance du fait même qu’il puisse se trouver des problèmes insupportables sur lesquels nous avons prise.

 

Tout n’est que bonheur ou fatalité. Fermez le banc.

 

Ceux-là, les techniciens, n’ont pas peur : ils sont seulement aveugles. Ce sont les plus dangereux au sens où ce sont eux qui mènent le monde, en toute insouciance. Aucune porte ne leur est fermée. Et bientôt ils arrivent au pouvoir dont ils pourront abuser en toute impunité.

 

Retour à la case départ : sur le plan politique, quel degré d’utopie, d’imagination d’un monde idéal me suis-je programmé à concevoir ? à mettre en œuvre ?

 

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 18:14

Planter des arbres fruitiers en ville et à la campagne, pour faire revivre la notion de propriété collective ou de non-propriété.

 

En plein centre ville à Evreux, dans un parking d'une propriété collective, à l'automne 2010 des noix gisaient au pied de leur arbre. Jusqu'à l'arrivée des cantonniers, qui ramassèrent pèle-mêle feuilles mortes et noix.

 

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Ce fait divers pose la question de notre rapport à l'argent, à la consommation, la question de notre non-rapport à la nature. Notre vie est réellement séparée entre notre activité rémunérée, salariée ou non, et notre consommation liée à un acte d'achat. Mais la consommation directe, l'auto-production reste à la marge. Et ici c'est pire : ces noix ne sont ni le fruit de mon travail de jardinier du dimanche, ni le résultat d'un projet personnel. Je n'ai qu'à me baisser pour les ramasser. Trop facile. Pas de mérite. Pas de labeur. La vie est devenue d'abord marchande. La vie non-marchande, la vie de ramasseur cueilleur c'est bon pour les vacances, à la rigueur, ou pour les pauvres. Mais c'est tout. Dans le quotidien, le rapport marchand à la consommation prime. Les centres d'intérêt, le sens de la vie sont ailleurs que dans le ramassage ou la cueillette de fruits.

 

D'ailleurs si nous ramassons nos noix, de quoi vont vivre les producteurs de noix professionnels ?!!!

 

Mais avant cette question vraiment présente, vraiment posée, vraiment entendue, existe sans doute cette impression de perdre son temps à ramasser des noix : le temps libre, les week-end ne sont pas faits pour ça. Ce n'est pas une activité culturelle, ni une activité réparatrice, reposante, rechargeante, enrichissante, valorisante.

 

C'est une bonne illustration de la boutade « cinq jours de prostitution, deux jours de réanimation. » Quand je ramasse des noix, je ne me réanime pas. Je me réanime en dormant, en prenant le thé, en regardant la télé, en allant au cinéma, en recevant des amis, en allant au sport. Pas en ramassant des noix.

 

Autre dimension : si je ramasse des noix, faisons cette hypothèse. Que vont penser les voisins ? Que je n'ai pas les moyens de m'en acheter. Que mon comportement fait un peu clodo. Que je leur vole leur bien collectif, que j'aurais dû leur demander avant si je pouvais. Mais leur demander ou leur proposer de faire un ramassage collectif ça fait un peu cul, alors je préfère ne pas en parler et ne pas les ramasser. Pas de vague. D'ailleurs des noix quand j'en voudrai j'irai en acheter. Pourquoi maintenant précisément ?!

 

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21/11/2010 :

Comment sortir de cette aberration ?

- En se parlant entre voisins, en abordant les problèmes collectivement, en organisant une journée festive et conviviale de ramassage des noix en l'occurence ;

- en ayant une vision claire des enjeux écologiques actuels et des solutions possibles,

- en sortant du cercle vicieux selon lequel "les gens ne sont pas prêts", bottage en touche déresponsabilisant qui nous dispense de nous prononcer et nous engager personnellement sur le problème traité.


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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 23:00

Janvier 2010. Après d’âpres pourparlers, nous décidons d’envoyer une petite contribution financière à la fondation de France pour soutenir les sinistrés d’Haïti.

 

Robin, 13 ans, participe lui aussi.

 

Au cours de cette discussion je fais l’hypothèse que d’autres élèves de sa classe auront peut-être, eux aussi, envoyé quelque chose et qu’au détour d’une conversation en classe à propos de ce séisme il se découvre quelques collègues donateurs dans sa classe.

 

Et là il me répond quelque chose comme : « mais qu’est-ce que tu veux qu’on parle de ça en classe ?! » sur le ton mélangé de l’évidence et de l’agacement.

 

Je suggère : en cours d’instruction civique (c’est revenu au programme paraît-il), ou en cours d’histoire-géo, ou peu importe d’ailleurs !

 

Il me répond que c’est totalement impossible : ils ne parlent jamais de ce genre de chose, d’actualités, en classe.

 

À peine s’il n’a pas rajouté : « rien à foutre ».

 

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Ha oui ! J’oubliais : ne n’ai pas fait qu’envoyer un don. J’ai aussi décidé de faire suivre ce texte, trouvé sur l’excellent blog http://ploutopia.over-blog.com de mon pote de toile, Patrick :

http://louisprefontaine.com/2010/01/13/haiti-tremblement-de-terre-malediction .

 

Un autre excellent blog. Merci Patrick. Et Bravo Louis.

 

20 janvier 2010.

 


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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 18:44

 

Je découvre petit à petit l'OPA* du Pouvoir, ou des dominants dont le principal objectif est de maintenir leur domination, sur l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) : une vaste opération de vampirisation de l'ESS est à l’œuvre pour la vider de son contenu (réduction de l'ESS au champ associatif et de l'insertion notamment, ESS comme faire-valoir de l'effort de moralisation du capitalisme, main-mise sur l'ESS par les mêmes qui tiennent les rênes de l'économie classique), de la même manière que l'écologie a été récupérée pour être réduite au développement durable, lui-même à la solde des dominants.

Antoine Bevort : « la liberté des modernes est  l’individualisme ; la liberté des anciens était la concertation. »

 Quel rapport avec ce qui a été dit plus haut ?

Le lien entre liberté et rapports de domination réside dans le fait de s’affranchir de toute domination, par la concertation et l’autogestion collective.

Dans le DVD « Chomsky et le pouvoir » édité par les mutins de pangée www.mutins.org , Noam Chomsky explique comment le pouvoir libéral autant que le pouvoir communiste ont toujours combattu toute entreprise d’auto-organisation de la part des peuples, prenant en exemple l’Espagne de 1936 où les deux bords, les communistes et le régime fascisme de Franco se sont alliés pour passer par les armes les insurgés de Barcelone dont l’expérience aura trop duré : un an quand-même !

Tiens ! Ce DVD n’est pas apparu au hit-parade des sorties cinématographiques ! Serait-ce encore un coup des dominants ?

Bon, maintenant que l’on connaît le risque encouru et les dessous des cartes de cette liberté étouffée sous le couvercle de la domination, on y voit un peu plus clair. Le ciel se dégage par là-bas.


* OPA : Offre Publique d'Achat, acte par lequel une entité économique fait main basse sur une entreprise moins solide, moins puissante, sans lui demander son avis et sans que cette dernière n'ait émis le vœux de vouloir être rachetée par qui que ce soit.

18 janvier 2010
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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 08:07


Pourquoi ne réagissons-nous pas ou insuffisamment aux injustices de tout bord qui occupent notre environnement politique ?
 
La notion de conservatisme me semble ici centrale pour répondre à cette question : est conservateur celui qui considère que le système fonctionne globalement bien, et que ses dysfonctionnements sont soit minimes et supportables, soit le fait d'individus isolés.
 
Toute leur analyse politique du système tient dans le fait que si chacun y met du sien "ça" fonctionnera pour le mieux. Les positions critiques à l'égard du système sont du même coup considérées comme subversives puisqu'en critiquant le système on l'attaque et on n'y met pas "du sien" autant qu'on le pourrait !
 
Avec une telle attitude conservatrice, mieux vaut être aveugle que lucide. Et c'est le lot d'une immense cohorte de gens.
 
 
Autre paradoxe : jouir sans entrave du capitalisme est un fait, avoir conscience des conséquences désastreuses de cette jouissance en est un autre. Or parvenir à reconnaître les dommages causés à la nature et à l'homme et faire passer cette reconnaissance avant sa propre jouissance, dans notre société hédoniste c'est un sacré tour de force. (1er mai 2013 : voir le chapeau d'Alison Katz en haut de chaque page de ce blog)
 
 
Troisième paradoxe : "l'homme a toujours été égoïste, c'est dans sa nature, et il a toujours besoin d'être dirigé", voilà le type de lieu commun amnésique proféré à l'envie, y compris parmi les dominés, qui nous déresponsabilise de toute véhémence politique : ça devient un autre sacré tour de force que de dire autour de nous : "soyons responsables, partageurs, autonomes." On s'y met quand pour soulever la montagne de l'action de quartier ?
 

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 07:27

Pour plus de croustillant, j'invite vivement le lecteur à lire au préalable : Ziegler sur ce blog.



Les propos rapportés ici n’ont pas été enregistrés : ils ne sauraient donc être fidèles mot pour mot. Mais ayant été écrits le jour même, j’en assure pleinement l’authenticité.

 

12 février 2009. Je croise quelqu’un dont je tairai le nom qui se présente comme banquier. Son identité n'a d'ailleurs aucune importance.

-  « Et dans quelle banque travaillez-vous ?

-  À la Banque de France. »

 

Il me dit quel département il y dirige, en précisant qu’il est sous l’autorité directe du Gouverneur. Autrement dit, il y a encore peu de temps de cela, « Jean-Claude Trichet. »

 

Mon admiration ne peut que s’exprimer en ces termes :

« vous devez connaître Jean Ziegler alors ?! »

 

Ça lui dit bien quelque chose mais il faut que je lui précise quelques titres de bouquins ainsi que ses fonctions de député suisse et de rapporteur pour l’ONU sur la faim dans le monde * pour qu’il parvienne à situer plus précisément le bonhomme. Et là, spontanément, il me propose un commentaire du genre : « vous savez, la taxe Tobin est vécue comme une taxe supplémentaire ! » Je ne relève pas.

 

J’oriente plutôt la conversation sur le caractère non démocratique de la finance internationale et d’autres de ses aspects délicieux décrits par Ziegler. Il me dit que ce genre de position suscite « beaucoup de fantasmes ». Puis il affirme sans hésitation que « les banques contrôleront toujours le monde », on  n’y pourra rien.

 

« Vous êtes pire que Ziegler, vous ! Encore plus pessimiste ! »

 

À un moment  il me lâche : « les hommes s’adapteront (à la raréfaction des énergies fossiles, aux dérèglements climatiques, à la crise économique). Ils se sont toujours adaptés.

- Oui mais pas comme ça ! » Et en même temps je fais claquer mes doigts sous son nez. « Cette adaptation doit être organisée, préparée ! Or que fait-on en ce moment ? »

 

Je considère cet échange extrêmement important dans la mesure où il montre à quel point nous raisonnons tous pareillement, du bas jusqu’en haut de l’échelle sociale. Et ça a contribué à me décomplexer davantage : pas pour gagner plus, mais pour foncer vers plus d’humanité sans m’arrêter à des obstacles de classe qui me dépasseraient.

 

 

Je le relance sur la réalité dramatique de la réalité économique internationale décrite par Ziegler : le cours du café (entre autres) en chute libre mais son prix à la consommation à la hausse, la précarisation des paysans, l’engorgement des bidonvilles, l’absence de résolution démocratique sur ce sujet...

 

Et là, il me répond : « vous savez, le responsable, c’est l’État ! » Je reste volontairement dubitatif pour qu’il précise sa pensée, alors il précise : « c’est la croissance ! »

 

J’ai bien failli le prendre dans mes bras mais la distance sociale m’a retenu à temps, je me suis contenté d’un frugal : « top là, nous sommes d’accord ! » Tout en l’informant avec enthousiasme de l’existence, qu’il ignorait, du Parti pour la décroissance. S’encartera-t-il dès demain matin ? Ma nuit en fut agitée.

 

À la réflexion, il  faudrait qu’il se penche sérieusement sur la question, mais en aura-t-il le temps ?!

 

Je lui ai donné oralement mon blog, puis ma carte de visite s’il avait un trou de mémoire…


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* Jean Ziegler a été rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à 2008. Il est actuellement membre du comité consultatif du conseil des droits de l'homme . Il fut membre du parlement fédéral suisse (canton de Genève) du 4 décembre 1967 au 27 novembre 1983 et du 30 novembre 1987 au 5 décembre 1999 (parti socialiste).  Il est le premier dirigeant de la communauté d'Emmaüs genevoise . Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler 

 

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